Michel23 0 Posté(e) le 8 juin 2006 ASPAS - Jeudi 1er juin 2006 a écrit: Communiqué de presse Juin 2006 Ours, loups : même combat ! À l'heure où, le ministère de l'Ecologie s'engage, malgré les oppositions, à maintenir la réintroduction des 3 derniers ours slovènes pour préserver la biodiversité française, Mme Olin annonce aujourd'hui sa décision d'autoriser l'abattage de 6 loups, espèce protégée par la Convention de Berne et la Directive Habitat. L'ASPAS dénonce cette mesure inutile qui ne fera qu'endommager une population de loups loin d'être stable et qui ne résoudra pas les problèmes des éleveurs. Outre le nombre de loups à tuer dans l'année, le "Plan loup" définit le protocole d'intervention qui devra être suivi afin de "gérer" la population française de loups. Car pour tuer une espèce protégée, la directive européenne Habitat impose de suivre une procédure dérogatoire extrêmement rigoureuse laquelle est complètement galvaudée avec ce protocole. Ce protocole autorise l'ONCFS à effectuer des tirs de prélèvement mortels dans le cas de troupeaux soi-disant "non protégeables" et laissés sans surveillance. Cette mesure est d'autant plus inquiétante que seul le Préfet, autorité locale soumise à l'influence du lobbying permanent des éleveurs et chasseurs, sera en mesure de qualifier un cheptel de "protégeable" ou non (notion très floue) et d'autoriser ces tirs "pour prévenir des dommages aux troupeaux". Dorénavant, le loup pourra également être abattu dans les zones de faible présence, là où quelques individus viennent en éclaireur sans qu'aucune meute ne soit installée. Là encore, cette décision dépendra de la simple appréciation du Préfet. L'objectif de l'Etat est clair : circonscrire le loup dans ses zones actuelles de présence et empêcher toute extension de son territoire. Enfin, les tirs d'effarouchement censés précéder les tirs létaux, pourront s'effectuer sans demande préalable au Préfet, autant dire que l'Etat laisse consciemment libre cours aux dérapages des éleveurs. L'année dernière, les événements avaient pourtant montré que le fait de laisser les éleveurs régler eux-mêmes leurs comptes avec Canis lupus pouvait entraîner de graves dérapages, totalement illégaux et pourtant restés impunis. (Denis Duperier, éleveur savoyard, a ainsi été relaxé après avoir tué un loup en juillet 2005, jugement dont l'ASPAS a fait appel). Ce protocole alarmant marque clairement le manque de cohérence du gouvernement. Que penser d'un Etat qui investit une énergie considérable pour à la fois sauver les ours et tuer les loups ? L'ASPAS rappelle que les populations de loups ne sont pas stables en France, et que l'Etat se doit de protéger chaque loup. Ces décisions de tirs ne sont qu'un placebo censé calmer la colère d'une profession en péril. Mais ce Plan Loup aussi draconien soit-il n'apaisera jamais les éleveurs car le loup n'est pas une menace pour eux mais une contrainte. Aussi, l'ASPAS demande le retrait immédiat de ce Plan Loup aux Ministères de l'Ecologie et de l'Agriculture. Si ce protocole est maintenu, l'ASPAS concentrera ses efforts afin d'annuler chaque arrêté de tir de loup. L'année dernière, sur les huit arrêtés pris, six se sont avérés illégaux et ont été annulés par les tribunaux grâce à la détermination de l'ASPAS et de la SPA. Contact presse : Julie Danet - Chargée de communication - Tél. : 04 75 25 10 00 Madline RUBIN Directrice Tèl. : 06 79 44 61 17 Mail : info@aspas-nature.org Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites