CANIS111 0 Posté(e) le 15 septembre 2007 glaurung a écrit: mais à 10h du soir l'apn voulait pas faire la mise au point.... T'avais qu'a lui payer les heures sup, tous les mêmes ces patrons, que des "pegeuils". Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Louvargent 0 Posté(e) le 15 septembre 2007 Ugatza > je suis en grande partie d'accord avec toi, le souci c'est que quand t'as une promo de 130 étudiants, ça te fait des groupes de 65 sur le terrain et c'est malheureusement la seule solution (ou du moins la solution de loin la plus pratique) pour que tout le monde puisse apprendre. Imagine d'ailleurs ce que ça donne, 65 étudiants sur le terrain, autant te dire que les obs ornitho et mammifères y'en a pas tripette glaurung > mais si il voulait bien faire la mise au point... l'arrière plan est bien net, regarde D'ailleurs généralement quand un APN fait sa mise au point sur l'arrière plan c'est que tu es trop près du sujet (m'enfin tu sais t'en servir, je dis ça dans le cas général ^^) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 15 septembre 2007 Dans ces conditions là, je ne vois pas ce que les étudiants peuvent apprendre à part se comporter en vandales. Pourquoi ne pas faire l'inverse? Partir de specimens (s'il en faut vraiment) conservés une fois pour toutes et faire les inventaires ensuite? Parce qu'après votre passage "scientifique et pédagogique", les inventaires, il faut sans doute les revoir à la baisse. Tu imagines si oxygastra curtissii s'était retrouvée dans le formol? Si on veut vraiment apprendre, il faut absolument s'y prendre autrement. Vos profs, excuse moi de te le dire, sont NULS. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Louvargent 0 Posté(e) le 15 septembre 2007 T'excuse pas, je leur transmettrai Enfin je précise tout de même qu'on a pour consigne de ne pas "alcooliser" 15 fois la même espèce, le tout c'est juste qu'on ait quelques spécimens de référence pour chaque catégorie. Je suppose que l'idée sous-jacente est que si une espèce est en danger, elle est rare, donc on a une faible probabilité de la zigouiller... Après, j'ai jamais dit que je cautionnais Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Loulou34 0 Posté(e) le 25 septembre 2007 Colias alfacarensis ??? Gomphidé jusque là tout va bien, après manque de bol c'est une femelle ! Ce n'est pas le genre Gomphus, c'est sur ! Onychogomphus ou ophiogomphus ? franchement il m'a semblé que certains critères de chaque genre etaient réunis Reste plus qu'à y retourner et espèrer attrapper le mâle ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Loulou34 0 Posté(e) le 25 septembre 2007 J'en avais oublié un Cymbalophora pudica l'écaille pudique ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 25 septembre 2007 Louvargent a écrit:T'excuse pas, je leur transmettrai Enfin je précise tout de même qu'on a pour consigne de ne pas "alcooliser" 15 fois la même espèce, le tout c'est juste qu'on ait quelques spécimens de référence pour chaque catégorie. Je suppose que l'idée sous-jacente est que si une espèce est en danger, elle est rare, donc on a une faible probabilité de la zigouiller... Après, j'ai jamais dit que je cautionnais Si vous êtes capables de ne pas alcooliser 15 fois la même espèce, ça suppose plusieurs choses. 1) Que vous êtes capables de savoir qu'il s'agit de la même espèce, auquel cas 2 fois, c'est déjà trop. 2) Que les groupes communiquent entre eux. Ca m'étonnerait. Ou alors qu'il n'y a pas beaucoup de groupes et dans ce cas: où sont vos profs? Au bistrot? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Loulou34 0 Posté(e) le 25 septembre 2007 Avec l'évolution des clefs de terrain, les progrès de la photographie numérique ... on a tellement de moyens de ne plus zigouller les bestios. Mis à part quelques taxons chiants où il faut la bino et encore avec un peu d'organisation on peut essayer de les garder vivant et de les relacher ensuite, non ? Il me semble que collectionner, ça reste une vieille marotte d'universitaire. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 25 septembre 2007 Loulou a écrit: Gomphidé jusque là tout va bien, après manque de bol c'est une femelle ! Ce n'est pas le genre Gomphus, c'est sur ! Onychogomphus ou ophiogomphus ? franchement il m'a semblé que certains critères de chaque genre etaient réunis Reste plus qu'à y retourner et espèrer attrapper le mâle ! Onychogomphus forcipatus. http://pdubois.free.fr/insectes/images/odonates/a1180OnychogomphusForcipatus.jpg Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Brosco 0 Posté(e) le 25 septembre 2007 Loulou a écrit:Avec l'évolution des clefs de terrain, les progrès de la photographie numérique ... on a tellement de moyens de ne plus zigouller les bestios. Mis à part quelques taxons chiants où il faut la bino et encore avec un peu d'organisation on peut essayer de les garder vivant et de les relacher ensuite, non ?... Non, c'est une vision d'amateur d'odonates ou de rhopalocères C'est à dire (je suis large) 400 espèces sur 36 000 présentes en France Mais pour la plupart des autres, une identification précise ne peut se faire qu'avec un spécimen (mâle obligatoirement) correctement conservé. D'accord pour ne rien trucider et tout relâcher pour 130 étudiants qui de toutes façons n'en feront certainement pas leur job, mais toute expertise sérieuse sur un site doit se traduire par des spécimens conservés suivant les méthodes qui conviennent à l'ordre considéré. D'innombrables espèces d'insectes ont vu leur statut changer ces 20 ou 30 dernières années. Là où on pensait n'avoir qu'une espèce, on en a en fait 2, ou 3 ou 5. Une étude qui n'a pas conservé dans un musée quelconque des spécimens témoins n'a dès lors plus aucune valeur. La collection de référence reste, et pour longtemps encore, l'outil indispensable qui seul autorise l'expertise en matière d'insectes. Je ne demande pas à tout entomologiste de s'en constituer une, mais je souhaite que tout entomologiste ait accès à une de ces collections de référence, dans un musée ou une assoce facilement accessible. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 25 septembre 2007 Loulou a écrit:J'en avais oublié un Cymbalophora pudica l'écaille pudique ? Cymbalophora pudica. Chinery page 153... :study: Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 25 septembre 2007 Loulou a écrit:Colias alfacarensis ??? On ne touche pas un papillon! On ne le tient pas par une patte scrogneugneu!... On le met dans un bocal en verre, on ferme le bocal. On sort le bocal du filet...et on est patient. Je pense aussi que c'est Colias alfacarensis (le Fluoré) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Loulou34 0 Posté(e) le 25 septembre 2007 C'est le même individu, la deuxième photo est une vue dorsale, le vent lui a un peu replié les ailes à l'envers Et c'est pas mes doigts Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 25 septembre 2007 Loulou a écrit:C'est le même individu, la deuxième photo est une vue dorsale, le vent lui a un peu replié les ailes à l'envers Vi, je suis juste un peu fatigué... J'éditais quand tu as posté... Loulou a écrit:Et c'est pas mes doigts Pour ce pauvre papillon, c'est un détail... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Loulou34 0 Posté(e) le 25 septembre 2007 Brosco a écrit: Non, c'est une vision d'amateur d'odonates ou de rhopalocères C'est à dire (je suis large) 400 espèces sur 36 000 présentes en France Mais pour la plupart des autres, une identification précise ne peut se faire qu'avec un spécimen (mâle obligatoirement) correctement conservé. D'accord pour ne rien trucider et tout relâcher pour 130 étudiants qui de toutes façons n'en feront certainement pas leur job, mais toute expertise sérieuse sur un site doit se traduire par des spécimens conservés suivant les méthodes qui conviennent à l'ordre considéré. D'innombrables espèces d'insectes ont vu leur statut changer ces 20 ou 30 dernières années. Là où on pensait n'avoir qu'une espèce, on en a en fait 2, ou 3 ou 5. Une étude qui n'a pas conservé dans un musée quelconque des spécimens témoins n'a dès lors plus aucune valeur. La collection de référence reste, et pour longtemps encore, l'outil indispensable qui seul autorise l'expertise en matière d'insectes. Je ne demande pas à tout entomologiste de s'en constituer une, mais je souhaite que tout entomologiste ait accès à une de ces collections de référence, dans un musée ou une assoce facilement accessible. Plusieurs remarques à ton post. - Pour les odonates, il existe des clefs françaises et allemandes qui permettent de bonnes identifications tant sur les larves (jusqu'au genre, parfois à l'espèce) que sur les imagos (toujours à l'espèce) sans avoir besoin de mettre en oeuvre la machine à zigouiller. Pour les papillons je suis d'accord que c'est un peu plus compliqué. - Ce forum est généraliste et a pour but (entre autre) de faire partager et découvrir le monde naturel, les personnes à qui il s'adresse sont donc généralement des amateurs et il va de soi que nous ne pouvons que les inciter à ne pas tuer. - Je suis absolument contre la multiplication des collections. Il existe une collection de référence pour tout ce qui vit en France, elle est au MNHN et est bien suffisante. Les relais et assoc. locales doivent être en mesure d'alerter le Muséum pour des cas originaux ou litigieux. Enfin, je redis ce que j'affirmais tout à l'heure, pour moi, collectionner pour collectionner (faire collecter des étudiants pour qu'ils aient leur collection de référence ! Elle est où la collection de la promo d'avant ?) est une aberration. Il en va de même des herbiers, quel étudiant en bio n'a pas eu à faire son herbier qui moisi au fond d'un placard ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Loulou34 0 Posté(e) le 25 septembre 2007 Ugatza a écrit: Pour ce pauvre papillon, c'est un détail... En fait, on etait sur un inventaire libellules et on est néophytes sur les papillons. On s'est longtemps posé la question comment faire pour le prendre en photo, ca nous interessait parce qu'il y a une espèce du genre Colias (Colias palaeno je crois) qui est inféodé aux tourbières et zones humides, mais c'est pas lui Du coup on pensait que c'était moindre mal, délicatement par les pattes mais je retiens le conseil et le mettrais en pratique dès que l'occasion se présentera ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 25 septembre 2007 Loulou a écrit: Enfin, je redis ce que j'affirmais tout à l'heure, pour moi, collectionner pour collectionner (faire collecter des étudiants pour qu'ils aient leur collection de référence ! Elle est où la collection de la promo d'avant ?) est une aberration. Il en va de même des herbiers, quel étudiant en bio n'a pas eu à faire son herbier qui moisi au fond d'un placard ! Excellente question! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Brosco 0 Posté(e) le 25 septembre 2007 Loulou a écrit: Plusieurs remarques à ton post. - Pour les odonates, il existe des clefs françaises et allemandes qui permettent de bonnes identifications tant sur les larves (jusqu'au genre, parfois à l'espèce) que sur les imagos (toujours à l'espèce) sans avoir besoin de mettre en oeuvre la machine à zigouiller. ... Entièrement d'accord pour les adultes, pas vrai pour les larves. Loulou a écrit: Ce forum est généraliste et a pour but (entre autre) de faire partager et découvrir le monde naturel, les personnes à qui il s'adresse sont donc généralement des amateurs et il va de soi que nous ne pouvons que les inciter à ne pas tuer. Entièrement d'accord, mais ne surtout jamais dire qu'on peut identifier des insectes le nez en l'air, ou avec le Chinery et une paire de jumelles, sauf exceptions susmentionnées. Loulou a écrit:Je suis absolument contre la multiplication des collections. Il existe une collection de référence pour tout ce qui vit en France, elle est au MNHN et est bien suffisante. Les relais et assoc. locales doivent être en mesure d'alerter le Muséum pour des cas originaux ou litigieux. Entièrement pas d'accord, il y a longtemps qu'il n'y a plus de collection sérieuse au muséum (pas eu d'entretien et bouffée par les dermestes). Les seules collections sérieuses se trouvent dans quelques musées de province et dans quelques instituts ou assoces. Loulou a écrit:Enfin, je redis ce que j'affirmais tout à l'heure, pour moi, collectionner pour collectionner (faire collecter des étudiants pour qu'ils aient leur collection de référence ! Elle est où la collection de la promo d'avant ?) est une aberration. Il en va de même des herbiers, quel étudiant en bio n'a pas eu à faire son herbier qui moisi au fond d'un placard ! Entièrement d'accord, merci d'avoir réécrit la même chose que moi, mais mieux formulé. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Louvargent 0 Posté(e) le 26 septembre 2007 Pour répondre à quelques questions vite fait, de ce que je sais, une partie de ce qui est alcoolisé passe en bocal (le but étant sûrement d'avoir suffisemment d'individus pour les utiliser à terme en TP avec un individu par étudiant) et l'autre est simplement jeté, les étudiants ne conservent rien à moins qu'ils en fassent la demande (et je me vois mal revenir de Paimpont avec mes bocaux !). Par contre, c'est pas non plus le cas pour tous les taxons, c'est surtout les arachnides et un peu les larves d'insectes aquatiques qui souffrent. Enfin je suis OK, je cautionne pas, je trouve qu'on fait beaucoup de dégats même si c'est sur une zone très précise et réservée "à cet usage". Et pour répondre à Ugatza : Ugatza a écrit:Si vous êtes capables de ne pas alcooliser 15 fois la même espèce, ça suppose plusieurs choses. 1) Que vous êtes capables de savoir qu'il s'agit de la même espèce, auquel cas 2 fois, c'est déjà trop. 2) Que les groupes communiquent entre eux. Ca m'étonnerait. Ou alors qu'il n'y a pas beaucoup de groupes et dans ce cas: où sont vos profs? Je vote pour le n°1 ! En gros on capture ce qui nous semble être, à l'oeil, un individu de chaque. Comme on se répartit en groupes de 5 ou 6, sur les 70 sur le terrain ça fait une bonne dizaine d'individus par "morphoespèce" (qu'on détermine ensuite sous bino, et là on se rend clairement compte que tout compte fait on arrive à 2-3 individus par espèce le plus souvent, vu que certaines sont très proches à l'oeil). Les dégats sont donc "un peu" limités même si c'est déjà trop. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Guido Lupo 0 Posté(e) le 27 septembre 2007 Faut peut-être pas non plus chercher trop la petite bête ? 10 groupes d'étudiants une fois par an en forêt de Paimpont feront bien moins de dégâts sur les povs insectes que les bagnoles de la nationale à côté en une journée... ou que les piafs (plusieurs milliers par jour pour une seule mésange élevant des jeunes si je me souviens bien). Je vois perso pas bien le problème, sauf à considérer comme Blédine qu'ils aient une âme individuelle, et sauf exception comme des groupes rares endémiques sur des stations localisées (on se souvient encore de certain grand prof d'écologie ayant pondu un bouquin de référence dans les années 70, qui a laissé en place ses pièges à Carabes dans les Pyrénées, son étude sur une espèce rare finie... petites boîtes enfoncées dans le sol qui sont donc restées mortelles jusqu'à ce qu'elles se remplissent de cadavres...). J'avoue que je ne comprends pas bien non plus en quoi les herbiers des collégiens (ou des étudiants, qui ne sont guère différents) peuvent poser problème (ou alors faut arrêter de faire les foins), en revanche les collectionneurs, quels qu'ils soient, sont dangereux, par définition ils recherchent le rare. Mais c'est vrai aussi pour les cocheurs fous et les photographes animaliers, dont certains n'hésitent pas à mettre des nichées en péril pour faire LE cliché. Ce ne sont pas les jumelles ou l'appareil photo qui garantissent le respect de la nature, c'est la connaissance et l'éducation. Pour la détermination de la qualité des eaux, on flingue des milliers de larves aquatiques sur chaque station pour évaluer l'IBGN, on est bien obligé pour les déterminer sous la bino et les compter une par une, et c'est pas un problème environnemental... même si ça m'a toujours un peu embêté, quand j'avais à le faire, pour tout vous dire. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Loulou34 0 Posté(e) le 27 septembre 2007 Guido, je suis d'accord sur les conséquences, mais là c'est sur l'éthique que je m'insurge. Pourquoi le faire quand ça ne sert à rien, pourquoi le faire quand on est un amateur éclairé et qu'on pourrait se contenter d'être contemplatif ou du moins le moins intrusif possible ? Dans le cadre de mon boulot et pour ne pas perdre la main, je récolte et identifie des p'tites bêtes aquatiques assez souvent. Je les détermine manière IBGN voire plus quand j'ai des clefs ad hoc mais je me débrouille toujours pour en restituer la plus grande partie vivante à la rivière, c'est un principe d'éthique, c'est tout ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 27 septembre 2007 Et si on ouvrait un sujet sur le respect de la vie et l'observation de la nature? Guido Lupo a écrit:Faut peut-être pas non plus chercher trop la petite bête ? 10 groupes d'étudiants une fois par an en forêt de Paimpont feront bien moins de dégâts sur les povs insectes que les bagnoles de la nationale à côté en une journée... Ben voyons. Pourquoi se gêner alors? Tout d'abord, c'est une question d'éthique. Ensuite, cette destruction s'ajoute aux autres. Mais on ne tue pas si on peut faire autrement. Il est possible très facilement de faire autrement. Ce qui m'importe à moi, en plus de l'impact sur les espèces et le milieu (que rien ne permet de négliger) c'est que la mentalité anti-nature et anti-vie se reproduit en cette occasion. Si cela ne vaut pas la peine de s'organiser autrement, (alors que c'est très facile) c'est bien que la vie est négligeable. Elle compte moins que nos habitudes et notre fainéantise morale. Ces profs transmettent implicitement cette idée et ces valeurs à leurs étudiants qui, n'en doutons pas, à leur tour... J'y vois un problème majeur. Le mépris pour ces "bestioles" réduites à du matériel "scientifique" ou à de la documentation "pédagogique", n'est qu'une manifestation discrète de la même mentalité qui est à l'oeuvre (entre autres) chez les éleveurs ou les chasseurs. Et qui est à la base de cette p...de mentalité occidentale qui nous a emmené dans la belle situation où nous nous trouvons actuellement. Guido Lupo a écrit: ou que les piafs (plusieurs milliers par jour pour une seule mésange élevant des jeunes si je me souviens bien). Là je rêve... Les mésanges sont insectivores. Et alors? Guido Lupo a écrit: (...)Ce ne sont pas les jumelles ou l'appareil photo qui garantissent le respect de la nature, c'est la connaissance et l'éducation. (...) Je ne te le fais pas dire. :yeah: Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Brosco 0 Posté(e) le 27 septembre 2007 Ugatza a raison, là se pose le problème numéro 1 : la distinction entre l'éthique et le rationnel. Si je croise une femelle de Meloe dans ma belle forêt, je n'aurai jamais le coeur de la ramasser alors que je sais pertinemment que ce sera une donnée perdue parce que non rigoureusement certifiable. Pourtant rationellement je sais très bien que la récolte d'une femelle (ou de 1000) de Meloe n'a strictement aucune influence sur l'avenir de l'espèce dans ma région, tant que mon comportement naturaliste ne modifie pas l'habitat de cette espèce. Et ça c'est vrai pour tous les insectes, parce que leur potentiel reproducteur, qui n'a rien à voir avec celui des vertébrés ou des plantes, leur permet d'exploiter de façon optimale les ressources disponibles. Dès lors que ces ressources ne sont pas affectées par l'action du récolteur (ou du promoteur immobilier), le prélèvement d'une partie, même importante, de l'effectif n'a strictement aucune influence sur l'avenir de la population. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 28 septembre 2007 Brosco a écrit:(...) Si je croise une femelle de Meloe dans ma belle forêt, je n'aurai jamais le coeur de la ramasser alors que je sais pertinemment que ce sera une donnée perdue parce que non rigoureusement certifiable. Pourtant rationellement je sais très bien que la récolte d'une femelle (ou de 1000) de Meloe n'a strictement aucune influence sur l'avenir de l'espèce dans ma région, tant que mon comportement naturaliste ne modifie pas l'habitat de cette espèce. Et ça c'est vrai pour tous les insectes, parce que leur potentiel reproducteur, qui n'a rien à voir avec celui des vertébrés ou des plantes, leur permet d'exploiter de façon optimale les ressources disponibles. Dès lors que ces ressources ne sont pas affectées par l'action du récolteur (ou du promoteur immobilier), le prélèvement d'une partie, même importante, de l'effectif n'a strictement aucune influence sur l'avenir de la population . 1) Il y a belle lurette que les ornithologues "homologuent" l'observation d'espèces d'oiseaux occasionnelles, sur la base de photos et de témoignages. 2) Le même geste (que l'on trouve anodin) devient une catastrophe quand il est répété des milliers de fois... Les valeurs...le respect...l'exemple. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
CANIS111 0 Posté(e) le 28 septembre 2007 Ugatza a écrit:Et si on ouvrait un sujet sur le respect de la vie et l'observation de la nature? Effectivement on pourrait le sujet est vaste. En attendant, certains prétendent que ramasser des insectes pour les coller dans un bocal avec de l'alcool sert aux étudiants à les déterminer sous bino et à étudier leur anatomie, d'où son utilité. Et puis l'année d'après on remet ça, avec d'autres étudiants, et l'année suivante on recommence et les années se suivent et se ressemblent et, ceci multiplié par combien de profs et de leurs étudiants ? D'autres pensent qu'un tel procédé est inutile puisqu'il peut être remplacé par plusieurs palliatifs, entre autre des photos et des fiches. En définitif chacun trouve des raisons pour expliquer et justifier son point de vue, et ce point de vue dépend pour chacun de là où s'arrête le respect de la vie et où commence l'intérêt à tuer . Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 28 septembre 2007 Excellente synthèse! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Guido Lupo 0 Posté(e) le 28 septembre 2007 Comme toujours, c'est une question de mesure, faut pas vous "insurger", je suis globalement d'accord sur l'éthique, et il me semble que je donnais quelques exemples. Mais faire un herbier, ça a aussi une utilité. Et déterminer les plécoptères sous la bino, en comptant les articles des pièces labiales sur une bestiole d'un demi-millimètre, faudra m'expliquer comment on fait avec des larves vivantes, en plus pour les compter par paquets de 10 et qu'ils se tiennent tranquilles dans leur coin de la boite de Petri, quand on fait des IBGN, et pas "façon IBGN", scrogneugneu. Et comment on les conserve pendant des jours jusqu'au moment où on les trie, parce que la bino, on la sort pas au bord de la rivière... Z'avez déjà vu un IBGN mal fixé ? c'est chou. Quand aux 1/2 mètre-carré de fond de rivière (6 Surbers, ça doit faire à peu près ça) dépeuplés de leur benthos, en quelques jours c'est recolonisé, mais ça doit être que je suis pas sensible aux catastrophes écologiques, j'y connais rien. Complètement d'accord pour faire sans tuer toutes les fois que c'est pas utile. Il m'arrive de freiner pour éviter un papillon, je pense pas être un vilain sans éthique. Mais comment dis-tu Canis ? En définitive chacun trouve des raisons pour expliquer et justifier son point de vue, et ce point de vue dépend pour chacun de là où s'arrête le respect de la vie et où commence l'intérêt à tuer Je trouve ça très juste, et invite tout le monde à y penser vraiment. Me semble qu'en d'autres lieux vous défendez l'idée qu'on peut manger de la viande, et j'imagine que vous trouvez parfois de "l'intérêt à tuer" les moustiques qui vous picorent, sans compter notre tendance à tous à sodomiser le diptère... Il y a peut-être aussi parfois des "intérêts à tuer", sans plaisir mais avec une utilité, qui nous échappent, je prétends pas connaître tout. La leçon à Louvargent me semble un peu à côté de la plaque, mais j'arrête, je vais prendre la mouche... Allez, bise à tous Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Loulou34 0 Posté(e) le 29 septembre 2007 Un IBGN, ça sert à quelque chose, ça a une utilité pour comprendre un écosystème, pour en determiner sa fonctionnalité. C'est quand même pas la même chose que collectionner (ou faire collectionner) pour le plaisir. Perso, les p'tites bêtes j'ai appris à les reconnaitre en les dessinant d'après modéle au tableau puis modèle fixé sous la bino (une bestiole qui trempe depuis des lustres pour 20 poilus) ! Et j'ai pas 90 ans ! C'est pas de tuer qui m'insurge, on sait ce que c'est, on l'a déjà fait et même des bêtes franchement plus grosses que des larves de pléco. Ce qui m'insurge, c'est qu'on enseigne à des étudiants par un comportement intrusif que c'est la régle alors que ce doit être l'exception ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Guido Lupo 0 Posté(e) le 29 septembre 2007 Ben voilà, là on est complètement d'accord... Seulement quand tu dis :"…on enseigne à des étudiants par un comportement intrusif que c'est la règle alors que ce doit être l'exception", t'es vraiment sûr de pas être injuste ? Les profs d'écologie ou d'entomologie, à Rennes comme ailleurs, ils ont changé, depuis celui dont je narrais les exploits plus haut... Je crois pas qu'il en en ait encore bézèf qui soient inconscients ou insouciants de leur empreinte écologique. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Louvargent 0 Posté(e) le 29 septembre 2007 Si y'a un de mes profs qui passe un jour sur ce sujet je vais me faire descendre Blague à part, Loulou, je suis parfaitement d'accord avec toi sur l'idée. Mais je précise quand même que c'est pas parce que une fois ou deux dans notre scolarité pendant un stage de terrain dans une station biologique (donc une situation en elle-même exceptionnelle) on zigouille trop facilement qu'on le fera tout au long de notre vie. En tout cas ce sera sûrement pas mon cas et je pense pas être exceptionnelle :ange1: Et puis, pour la plupart des étudiants présents, l'entomo (voire le naturalisme pour les plus atteints), ils s'en balançaient, donc des dégats, ils auront plus jamais l'occasion d'en refaire dans leur vie. C'est sûr que c'est pas une raison et que dans l'absolu il faudrait faire autrement. Mais c'est pas non dramatique écologiquement parlant, même si, je le répète, sur le principe je trouve que c'est avoir un peu cherché la solution de facilité. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Powow 0 Posté(e) le 1 octobre 2007 Il/elle ne m'a pas laisser prendre son joli profil..j'espère que la vue de dos suffira pour l'identifier Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
glaurung 0 Posté(e) le 4 octobre 2007 Powow a écrit:Il/elle ne m'a pas laisser prendre son joli profil..j'espère que la vue de dos suffira pour l'identifier En regardant dans le dijkstra je dirais aeshne mixte femelle... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Powow 0 Posté(e) le 4 octobre 2007 Merci Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Balto01 0 Posté(e) le 7 octobre 2007 juste par curiosité, je me suis mis a fouiné dans une mare au millieu d'un chemin et j'ai trouvé sa dans la boue: (c'est flou mais bon j'etait au téléobjectif et faisait tres sombre, malgré le flash (bon j'ai merdé sur la profondeur de champ en faite ^^" ) c'est quoi exactement ? ^^ une grosse blate d'eau ? (en tout cas une fois mise sur le terre ferme, elle ma semblé beaucoup moins active, donc remis direct dans l'eau et la elle pété la forme ) edit: je suis aussi tombé sur ça en foret: c'est un system de capture d'insectes ?? j'en est vu 2 pour l'instant en foret de rennes dans des zones différentes niveau végétation. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 7 octobre 2007 Pour le machin, je sais pas, mais l'insecte est un dytique bordé. Rien à voir avec les blattes. Il est exclusivement carnivore et nage sous l'eau. Là, dans la boue, il devait pondre. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 7 octobre 2007 Oui, c'est une aeschne mixte. Le critère déterminant (une tâche jaune en forme de clou sur la face dorsale du 2ème segment abdominal) est parfaitement visible. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Brosco 0 Posté(e) le 7 octobre 2007 Balto a écrit: edit: je suis aussi tombé sur ça en foret: c'est un system de capture d'insectes ?? j'en est vu 2 pour l'instant en foret de rennes dans des zones différentes niveau végétation. C'est un piège à interception, celui là est neutralisé parce qu'on a enlevé le flacon de récolte en-dessous. C'est un piège passif, qui permet de capturer un upsilon de ce qui circule en forêt, qui se cogne contre les parois de plexi, et qui tombe dans le flacon de récolte (ici enlevé) sous l'entonnoir. Ce type de piège (inventé en Finlande il y a une dizaine d'années) est très intéressant parce que 1) il prélève une fraction infime de la faune circulante, 2) en tant que système d'échantillonnage non attractif, il autorise des études d'écologie quantitive, 3) judicieusement placé, il permet parfois de redécouvrir des esoèces rarissimes, voire considérées comme disparues, qui n'étaienrt en fait que des espèces capturées par aucune autre méthode d'échantillonnage Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Guido Lupo 0 Posté(e) le 8 octobre 2007 Ca sélectionne quand même les espèces assez miraudes pour se prendre un plexi poussiéreux... Dans le Vercors j'en connais quelques-uns abandonnés tout pétés - par l'ONF ? - (ça me choque autrement qu'un groupe d'étudiants entomo en goguette - pardon, en TP). Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Balto01 0 Posté(e) le 8 octobre 2007 merci des infos Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Brosco 0 Posté(e) le 8 octobre 2007 Guido Lupo a écrit: Dans le Vercors j'en connais quelques-uns abandonnés tout pétés - par l'ONF ? - J'en sais rien du tout, mais ce type de piège est quand même assez couteux et je vois mal un amateur abandonner du matos récupérable comme ça. J'y verrais plutôt une administration ou une collectivité locale qui aurait viré un peu trop vite le CDD qui devait s'en occuper Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Balto01 0 Posté(e) le 9 octobre 2007 autre hypothése: Rennes est connus pour ses poles scientifiques ( fac notamement ), c'est peut-etre tout simplement la fac de bio ou autre qui à laissé ses pieges pour de future prélévement. Et pour le coup la fac est à 10 minutes du coin ou je suis aller ^^ (hypothése) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Louvargent 0 Posté(e) le 14 octobre 2007 En postant mes photos tout à l'heure, je me suis rendu compte que le Syrphe avait une drôle de tête, je suis allée regarder de plus près dans mes photos et évidemment, c'est pas ça ! Une idée ? Ca m'apprendra à me fier à ma mémoire, j'étais persuadée l'avoir identifié correctement avant de nommer la photo ^^ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 14 octobre 2007 Amis de la poésie, bonsoir... Voici l'Eristale gluante. Eristalix tenax (p206 du Chinery) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Louvargent 0 Posté(e) le 14 octobre 2007 C'est édité ! Merci grand U' Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Louvargent 0 Posté(e) le 20 octobre 2007 C'est encore moi ! Prise il y a quelques jours à Paimpont : Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 20 octobre 2007 Omocestus rufipes (criquet noir ébène) femelle. Aussi appelé Omocestus ventralis. http://pdubois.free.fr/espece.php?MyEspece=omoruf http://www.galerie-insecte.org/galerie/omocestus_rufipes.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Louvargent 0 Posté(e) le 20 octobre 2007 C'est noté, merci U' ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
CANIS111 0 Posté(e) le 20 octobre 2007 C'est la couleur qui différencie le mâle de la femelle...! m*** alors, je pensais que la femelle était pourvue d'un appendice à l'arrière de l'abdomen, en forme d'épée, qui lui permettait de pondre dans la terre . Est-ce le cas uniquement pour les sauterelles alors ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 20 octobre 2007 Ca dépend de ce que tu appelles "sauterelle"... Il y a aussi les dectiques et les decticelles et tout plein de "petits" genres qui ont de grands ovipositeurs... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
CANIS111 0 Posté(e) le 20 octobre 2007 Ben.... ???? Comme la grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima) ou les éphippigères. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites