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Michel23

Le tueur de loup relaxé - l'ASPAS fait appel

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Communiqué de presse - ASPAS a écrit:

Le 25/04/06

Le tueur de loup relaxé :
l'ASPAS fait appel


Le tir mortel d'une espèce protégée ne serait plus une infraction selon la "justice française". Le verdict annoncé hier par le tribunal correctionnel de Chambéry en est le témoin : Denis Duperier, berger savoyard coupable d'avoir abattu un loup en juillet 2005, vient d'être relaxé. Pourtant selon les lois actuelles, l'auteur d'un tel délit est passible de 9000 euros d'amende et 6 mois d'emprisonnement.


L'amende de 800 euros requise par le procureur lors de l'audience du 10 avril était déjà dérisoire, mais la relaxe annoncée représente une véritable offense au respect des lois, de la nature et de la vie. Pour référence, l'ASPAS rappelle que, par le passé, des amendes de 915 euros et 2000 euros ont respectivement été attribuées aux coupables de destruction de quatre gros becs (espèce protégée), et de chouettes hulotte, verdiers, pinsons (espèces protégées). Mais pour le loup, la situation est différente. La pression des éleveurs sur les décisionnaires est telle, que ces derniers capitulent et cèdent à leur chantage souvent menaçant et violent au mépris de la loi.


Fortement soutenu par ses collègues bergers et éleveurs, Denis Duperier n'aurait pas, selon ses propos, eu l'intention de tuer un loup mais un chien errant. N'est-il pas, selon toute logique, impératif d'identifier l'animal avant de tirer ? N'est-ce pas le B.A.-ba de la chasse ? Un tir d'effarouchement n'aurait-il pas été suffisant pour faire fuir ce canidé inconnu au lieu de lui infliger directement la peine capitale ? Denis Duperier n'avait aucune excuse.

Ce verdict symbolise l'immunité des éleveurs et des bergers face aux lois de protection intégrale du loup. Si la justice n'agit pas en tant que force de dissuasion par une condamnation exemplaire alors le pire reste à craindre pour Canis lupus. Les bergers et les éleveurs feront régner impunément leur propre loi sur la montagne : celle de la gâchette.

Aussi l'ASPAS fait appel et demande l'annulation du jugement pour que la législation européenne soit respectée. L'ASPAS dénoncera le premier jugement auprès de la Commission Européenne qui a récemment réaffirmé sa volonté de "surveiller étroitement la protection et la gestion des loups dans les Etats membres".


Contact presse : Julie Danet - Chargée de communication
Tél. : 04 75 25 10 00 ou info@aspas-nature.org

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