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Michel23

Pâturages et biodiversité

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D'accord, il faut bien lire l'article.
Ne pas croire que d'emblée mouton=biodiversité mais bien que sur de l'entretien de petits espaces autrefois ouvert, tant sur le point ethno-socio-économique que sur le point écologique il vaut mieux faire pâturer que girobroyer,
Je dis d'accord.

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Citation :
D'accord, il faut bien lire l'article.
Ne pas croire que d'emblée mouton=biodiversité mais bien que sur de l'entretien de petits espaces autrefois ouvert, tant sur le point ethno-socio-économique que sur le point écologique il vaut mieux faire pâturer que girobroyer,
Je dis d'accord.


J'ai bien lu l'article, je l'ai relu plusieurs fois, mais je n'ai pas trouver cette restriction.

J'ai plutôt compris moutons (ou vaches ) bien gérés = biodiversité

Heu l'article est bien sur une seule page ? ? ?

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Citation :
- "restauration" : c'est l'absence de certaines pratiques qui est nuisible au milieu et il faut donc
les réintroduire (par exemple, débroussaillage en forêt par le pâturage).

Si on réintroduit, c'est qu'il n'y a plus. Donc on se trouve bien dans une reconquete de milieu à "ouvrir"

Citation :
L'idée première était de trouver un moyen permettant de gérer les milieux dans la durée.

On veut donc reconquérir et pereniser ette "ouverture"


Citation :
même si de nombreux ajustements
ont du être réalisés en cours de route : saisons de pâturage, conduite en parcs ou sous la garde d'un
berger, effectif d’animaux...

On est sans doute loin d'un élevage extensif productif, on retient ici le troupeau comme un outil et non comme une fin en soi. C'est l'outil qui s'adapte au travail à effectuer afin d'obtenir le résultat "ouverture". Le but n'est pas de "produire" du mouton.

Citation :
Plutôt que de faucher ou de gyrobroyer
en préalable, il est donc préférable d'accompagner l'action du troupeau, en ouvrant peu à peu les
quelques "portes" nécessaires dans les broussailles trop épaisses, afin de faciliter sa circulation.

Je ne pense pas qu'on "ouvre des portes" sur des espaces de centaines d'hectares !

C'est mon analyse du texte, chacun la sienne Wink

Pour reprendre un long post perdu après une panne du serveur et que je n'ai jamais eu le courage de refaire, Ne croyons pas que l'homme est le moteur de la biodiversité. C'est une vue de l'esprit et prendre la cause pour l'effet (et vice versa) Depuis que l'homme a commencer à modifier la nature (env. 10000 ans) aucune espèce nouvelle n'est apparu, toutes les espèces dites de milieu ouvert etaient déjà présente, la repartition et la densité etaient sans doute differentes mais elles etaient bel et bien là.
Je suis tout à fait d'accord pour défendre certaines zones ouvertes contre l'embroussaillement et la reprise de la forêt. Pour des raisons Ethnologiques, sociologiques mais aussi biologiques locales et pas générales. Mais pas toutes, la broussaille a aussi son intêrét dans la diversité.

Pour finir, je rajouterais un petit couplet sur l'élevage, ne faisons pas croire et ne croyons pas que l'élevage est la panacée à la fermeture des milieux, il peut être un outil fort utile lorsqu'il est utilisé à bon escient mais comme tout outil il a un revers de médaille tranchant. Je ne citerais que les pelouses acidophiles surpâturées de l'étage alpin qui deviennent mono-spécifiques (Nardus stricta) et non appétantes en plus. C'est de la biodiversité ça ?[/i]

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Alors la, tu me fais doucement rigoler.

Je vais te donner un exemple précis.

Sur les hauteurs de la Bastille, à Grenoble, la mairie voulait retrouver des anciennes prairies reparties en broussailles. Surtout pour des problemes de risques d'incendie.

Un jeune éleveur de chartreuse était OK pour tenter le coup. En deux ans, plusieurs Ha ont été récupérer.

Ensuite, tout à été stoppé.
Pourquoi ?

Tout simplement parce que les écolos de Grenoble ont vu de splendides orchidées après le passage des brebis.

Et que forcement, les brebis allaient faire disparaitre ces espèces protégées.

Il a été impossible de faire comprendre à ces intellectuels qu'un paturage au printemps, et un autre à l'automne avait justement permis à tous de voir ces fleurs, alors qu'un nouvel embroussaillement les ferait de nouveau disparaitre. Comme ils ont des relais au conseil municipal, l'éleveur est reparti.

Actuellement, tu peux passer, les broussailles sont la.

Tu peux dire re-stauration, ré-introduction, re-conquète, ré-ouverture etc . . . s'il faut re-faire, c'est qu'il n'y a plus. Et la seul chose qu'il n'y a plus, c'est l'éleveur avec son troupeau.
Et ces terrains abandonnés, c'étaient les plus difficiles, donc des paturages non mecanisables, donc de l'élevage extensif.

Et au risque de me répéter, j'ai personellement abandonné plus de 40 Ha d'ancien pré de fauche (à la faux) trop pentu pour être mécanisé, et trop couteux à protégé contre le loup.

Citation :
On est sans doute loin d'un élevage extensif productif, on retient ici le troupeau comme un outil et non comme une fin en soi. C'est l'outil qui s'adapte au travail à effectuer afin d'obtenir le résultat "ouverture". Le but n'est pas de "produire" du mouton.


ça c'est bien de la vision citadine du métier d'éleveur. La vision Bruxelloise. Celle qui permet d'avoir tous les éleveurs à sa botte. Obéissance au doigt et à l'oeil, car la totalité du revenu dépend du décideur-payeur. Ce qui ne s'est jamais passé jusqu'a présent, qui a bien failli arrivé, et qui devient difficile pour des raisons budgétaire.

Des eleveurs fonctionnaires, à disposition du randonneur pour son terrain de jeux, sa petite promenade dominicale sans mouiller ses baskets dans la rosée du matin.

Si c'est ça la preservation de la biodiversité, il va falloir re-écrire les manuels.

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Citation :
ça c'est bien de la vision citadine du métier d'éleveur. La vision Bruxelloise. Celle qui permet d'avoir tous les éleveurs à sa botte. Obéissance au doigt et à l'oeil, car la totalité du revenu dépend du décideur-payeur. Ce qui ne s'est jamais passé jusqu'a présent, qui a bien failli arrivé, et qui devient difficile pour des raisons budgétaire.

Perdu !

Qu'est ce qui te fais doucement rigoler ?
Les pelouses mono-spécifiques à Nard raide, les crêtes lamentablement érodées, les pelouses écorchées vecteur d'érosion, les murs de restanques et autres ruines foutues par terre par le passage des troupeaux ? Ou bien l'affirmation que l'ouverture des milieux n'est pas gage de biodiversité au plan général (au niveau du Biome pour utiliser des mots d'écologue) mais uniquement au niveau local ? Car pour ça, j'ai concédé que celà avait une utilité, utilité qui me semble autant écologique qu'ethno et sociologique (heu, j'me repette là ?)


Ensuite, lorsque je dis que dans ce cas là l'élevage n'est pas une fin en soi mais bien un outil, ça me semble quand même être l'essence de l'article dont on parle, non ? Celà ne reflete peu être pas ma pensée mais en tout cas mon analyse du document en question. Prouve moi le contraire ?


Citation :
Il a été impossible de faire comprendre à ces intellectuels qu'un paturage au printemps, et un autre à l'automne avait justement permis à tous de voir ces fleurs, alors qu'un nouvel embroussaillement les ferait de nouveau disparaitre. Comme ils ont des relais au conseil municipal, l'éleveur est reparti.

Alors là permets moi de te dire que j'ai du mal à te croire, surtout en ce qui concerne les orchidées et les "intellectuels" qui s'y interesse. et puis pour ironiser sur la fin de la citation, pour une fois que ce sont les zécolos qui font du lobbying Laughing c'est sur que ça doit faire bizarre aux éleveurs doués en la matière.


grenouilletiens, c'est le retour de la grenouille

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Le pastoralisme participerait à "l'entretien" de la montagne.

Cette affirmation abrupte mérite d'être... nuancée. Very Happy

Dans le reportage "Les Crocs de la Colère" (où tout n'est pas faux), on entend Gregorio éleveur italien, dire ceci à son collègue français Thierry Giordan:

« Fais attention au nombre de bêtes ! Les brebis doivent être par groupes de 300 ou 400 (il appuie ses propos par des gestes), mais 2000 bêtes, c’est pas possible. Il y a de l’érosion, quand elles passent par là…Regarde…Là, quand elles passent, elles foutent le b****l »

Il parle très clairement d'érosion...
Et il confirme ce dont n'importe quel randonneur peut se rendre compte.

Le pastoralisme a déboisé les bassins versants. C'est indéniable.

Chaque automne, nous en voyons les conséquences dans les journaux télévisés : des crues de plus en plus violentes, rapides et dévastatrices.
Des inondations catastrophiques
...
Il n'y a plus assez d'arbres et de racines pour retenir la terre et freiner la violente descente de l'eau quand il y a de fortes pluies en montagne.


Les avalanches? Même chose. Rien ne freine et arrête mieux une avalanche qu'une forêt. Et ces forêts ont été coupées et brûlées par les bergers.

Il ne faudrait pas l'oublier.

Les petites fleurs?
Avec des troupeaux de plusieurs milliers de têtes pâturant et surpâturant librement sans la direction d'un berger, on voit des estives où ils ne restent que quelques espèces végétales : une herbe très rase, ajoncs, bruyère, cirse laineux (chardon), orties, etc.
Les plantes nitrophiles prennent le dessus et remplacent les plantes orophiles.
Les plantes orophiles sont celles qui poussent naturellement à découvert (sur la pelouse alpine, par exemple).
Les plantes nitrophiles sont celles qui poussent quand le sol est riche en azote.

Alors d'où vient l'azote qui permet à ces plantes nitrophiles de remplacer ou d'empêcher l'installation des plantes orophiles (plus naturelles au dessus des forêts)?

Bien évidemment, elle vient des déjections (crottes et urine) des troupeaux de milliers d'ovins que montre le reportage "Les crocs de la colère"...

Bel "entretien" que voilà. N'est-ce pas?

Les belles prairies à fleurs des Alpes sont celles où les moutons ne mettent jamais les pieds ou très peu . Certaines à basse altitude sont pourtant à mettre au compte de l'élevage, ce sont les prairies de fauche, destinées à produire du foin. En montagne, il en va bien autrement.
Les crottes de brebis tapissent le sol. Les sources jadis potables ne le sont plus.
Privés de leurs plantes hôtes, les espèces d'insectes disparaissent, puis, à leur tour les oiseaux.
Les seuls qui y trouvent leur compte sont les scarabées bousiers et...les charognards...


Les estives se trouvent au-dessus de la "limite" des arbres parce que les défrichements ont été effectués à partir de la vraie (au sens de naturelle) limite supérieure des arbres, mais en descendant vers la vallée, en éliminant des arbres.
La preuve: la déprise agricole provoque une "remontée" de la forêt. En l'absence de pâturage par les moutons, la forêt regagne le terrain perdu.
Si ce que disent les éleveurs est vrai, elle ne pourrait pas le faire, les conditions naturelles (altitude, température moyenne du sol et nombre de jours de gel, vent, ensoleillement, etc) empêcheraient les arbres de pousser.
Or, ils poussent...sur les estives désertées....jusqu'à la vraie limite supérieure des arbres.


Au Pays Basque, et dans toutes les régions de pièmont consacrées à l'élevage, TOUTES les estives ont été gagnées sur la forêt, car elles sont situées en moyenne montagne.
Elles sont "entretenues" par l'écobuage, c'est à dire le feu plus ou moins bien dirigé par les bergers, grillant plus de randonneurs que les patous n'en tuent ....
Le piètinement des brebis, le surpâturage, l'urine acide dénudent le sol.

Curieusement, là où nous avons vu les brebis dans "Les crocs de la colère", nous n'avons pas vu les jolies fleurs des "alpages" dont parlent les apologistes du pastoralisme et j'ai reconnu la même végétation appauvrie que je vois sur les pâturages des Pyrénées.

Voici ce que dit Claude Dendaletche dans son "Guide du naturaliste dans les Pyrénées Occidentales" tome 1 (Delachaux et Niestlé).

C'est un "manuel" écrit par un "randonneur qui ne craint pas de mouiller ses baskets dans la rosée du matin" (clin d'oeil à Gaïl Wink )

Citation :


LES DIVERS TYPES DE LANDES

Il est toujours arbitraire de distinguer des types, dans un ensemble à peu près homogène; mais, dans la mesure où l'on veut chercher à comprendre, il faut, dans un premier temps, simplifier - c'est-à-dire déformer ! - afin de traduire l'univers concret en un langage source de communication, quitte ensuite à chercher à modeler le texte sur la complexité fondamentale de tous les phénomènes naturels.

Allorge distinguait deux grands ensembles : celui de la lande à Sphaignes et celui de la lande à Bruyères, Ajoncs et Graminées eu-atlantiques. Nous conserverons cette distinction générale en la complétant.
Dans chaque ensemble nous reconnaîtrons plusieurs subdivisions correspondant à des phytocénoses à rôle physionomique se reliant à des ensembles faunistiques assez différenciés, quoique encore peu étudiés. La reconnaissance des faciès particuliers complétera le tableau et permettra la mise en évidence des dynamismes landicoles.
A la distinction binaire floristique précédente se superpose la dualité pédologique : sols hygrotourbeux - sols xérotourbeux.

LA LANDE A SPHAIGNES OU LANDE TOURBEUSE
Il me semble préférable de traiter celle-ci en même temps que les tourbières dans un chapitre spécial.

LA LANDE ATLANTIQUE MONTAGNARDE
Elle se rencontre en altitude et a, bien sûr, son optimum à l'étage montagnard. Elle dérive certainement de la hêtraie par déforestations répétées (pâturages) et correspond en beaucoup d'endroits à un para-climax.
Elle se distingue de la lande montagnarde par - son aire pyrénéenne réduite, - sa richesse floristique relative, - le fait qu'elle monte moins haut.
On doit discerner deux grands ensembles:

- La lande atlantique montagnarde à Daboecia cantabrica, Vaccinium myrtillus, Scilla verna, Potentilla montana, Galium vernum, Galium hercynicum, Jasione montana, Jasione perennis, Erica vagans. E. cinerea et Calluna vulgaris s'observent aussi, sans être dominantes.
On peut en observer les meilleurs types sur poudingue de Mendibeltza, sur le haut de la vaste et fort belle soulane qui, des Escaliers à Mendibeltza, domine les étendues pastorales et forestières d'Iraty. Sur les replats des vallées encaissées (Saison, en amont de Licq) ce sont souvent des landes rupestres que l'on observe. En beaucoup de lieux, l'usage pastoral l'a faite disparaître mais on en reconnaît les éléments fleuris au ras du sol (Galium vernum, Potentilla montana, Scilla verna).
A l'ouest de notre territoire elle est susceptible d'occuper tous les étages jusqu'à la base du subalpin inclus, avec cependant toujours son optimum au niveau du montagnard.
Selon l'ancienneté de l'installation du groupement, on distingue divers stades évolutifs : landes comprenant encore des géophytes sylvicoles de hêtraie de la phase de lumière (flanc nord du pic Erroçaté), landes hybridées (Haute Soule sur éboulis), landes mûres (Mendibeltza).

- La lande atlantique montagnarde à Genista occidentalis et Erica vagans qui représenterait le faciès calcicole du groupement. Ce faciès ne couvre que très rarement, au versant nord, des surfaces aussi importantes que le précédent mais il mérite d'être distingué par sa constance aux Pyrénées navarraises et dans tout le secteur ibéro-atlantique sur les versants calcaires d'inclinaison variée et à toutes les altitudes.
Il s'enrichit parfois de Raisin d'ours Arctostaphylos uva-ursi et fait alors la transition avec des groupements homologues non atlantiques. Il constitue l'équivalent chorologique des garides de la Pefia de Oroel à Genista horrida.
L'étude régionale nous permettra de donner de substantiels compléments à cette brève présentation initiale.

LA LANDE NORMALEMENT DRAINÉE A Ulex nanus ET AVOINE DE THORE
Arrhenatherum thorei
(fig. 57)
Ce type forme un ensemble homogène occupant de vastes surfaces au piémont pyrénéen (répartition sous-pyrénéenne). C'est le touya au sens véritable du terme. L'optimum de netteté s'observe au niveau de la zone du flysch et on peut parler d'une unité pédologique à propos des sols des touyas des Pyrénées atlantiques.
Autour du lot constant formé par les espèces citées et Scilla verra on peut distinguer
- Un faciès floristiquement assez riche et de bonne vitalité qui est à la fois plus occidental et plus humide : Erica ciliaris, E. tetralix, Cirsium tuberosum filipendulum, Gentiana pneumonanthe, Simaethis planifolia, Serratula tinctoria ou seoanei, Crocus nudiflorus, Allium ericetorum, Asphodelus albus, Orchis mascula.
La présence significative des géophytes vernales et automnales est l'indice d'un sol assez hospitalier.
Les conditions écologiques correspondraient plutôt à un reboisement naturel par le Chêne pédonculé.
- Un faciès plus sec, plus pauvre, à couverture moins continue et à répartition plutôt nord-orientale dans notre secteur, ayant plutôt la vocation d'évoluer vers une chênaie de tauzin dans de bonnes conditions physiographiques.
Erica vagans, Erica cinerea, Calluna vulgaris, Carlin acaulis, Asphodelus albus, Ulex europaeus, Potentilla tormentilla, Brachypodium pinnatum... constituent un lot à peu près constant auquel viennent s'ajouter un grand nombre d'autres espèces phytocénotiquement moins significatives.

LA LANDE HUMIDE A MOLINIE BLEUE Molinia coerulea
Elle doit être distinguée de la lande à Sphaignes par le rôle fondamental joué par la molinie (formation de touffes ou touradons) et de la prairie hygrophile par la modicité du nombre d'espèces et la structuration plus nette du groupement. Il s'agit presque, parfois, d'un peuplement monospécifique témoignant de l'aptitude de cette graminée à éliminer les concurrentes moins bien adaptées à un sol saisonnièrement engorgé. La Molinie est favorisée par le feu, la fauche et le broutement qui ont un effet analogue : renforcement et accentuation de l'allure en touffe.On en trouve de très bons exemples entre Oloron et Arudy (landes d'Ogeu).



LA LANDE SÈCHE A Agrostis setacea, Deschampsia flexuosa ET Erica vagans
Elle peut évoluer, soit vers la lande à Pteridium (Ptéridaies ou fougeraies), soit vers la lande pierreuse.
Le type le plus pur de fougeraies s'observe entre Louhossoa et Hélette, au pied du Baigoura. La Fougère domine formant une strate haute au-dessus d'espèces à enracinement faible : Viola canna, Potentilla tormentilla, Polygala sepylltfolia, Veronica officinalis. Profitant de l'ombre, Wahlenbergia hederacea est toujours abondante. L'érosion du sol est très intense et les rhizomes de la Fougère s'enfoncent au fur et à mesure que les horizons supérieurs deviennent inhospitaliers.

(note d'Ugatza: ce sont des paysages soumis à un écobuage pastoral régulier)

LA LANDE PIERREUSE (EN TERRAIN PLAT)
Elle résulte de l'action paroxysmique des phénomènes précédents. Les Graminées perdent leur rôle prépondérant, les Muscinées telles que Leuco¬bryum glaucum et Atrichum undulatum foisonnent sur le sol nu, les Galium hercynicum, Linum catharticum, Euphrasia sp., Thymus serpyllum, Carlina vulgaris, Hieracium pilosella abondent. Très souvent la Callune cède la place au grand Ajonc qui élimine presque tout et donne de hauts fourrés armés dans lesquels il est impossible de pénétrer, même pour les... moutons !
Trois espèces : Scleranthus annuus, Polycarpon tetraphyllum et Filago minima (avec parfois Helianthemum guttatum) ont une courte prospérité dans les plages pierreuses de ces landes en voie de dégradation accélérée. Ce sont là de précieux réactifs végétaux annonçant les stigmates de la stérilité prochaine de ces surfaces.

(pages133 à 136)
L'évolution défavorable des pâturages
La composition floristique de ceux-ci est le résultat direct de la présence saisonnière millénaire d'ovins selon une densité déterminée. C'est la pâture qui sélectionne les plantes vers un maximum de couverture du sol correspondant à une grande densité.On peut admettre que, par évolution, la plupart des pelouses pastorales évoluent vers des peuplements presque monospécifiques, distincts ou intriqués, où le Nard Nardus stricta (fig. 62 a), le Gispet Festuca eskia ou Festuca scoparia jouent un rôle directeur.
(page 150)


Voilà...
Du Baigura (près de Cambo) jusqu'à Oloron (Béarn): tout le pièmont pyrénéen nord occidental...sur 100km.
Une paille!
Ce n'est pas une condamnation du pastoralisme...
C'est un appel à la raison! Very Happy
Le pastoralisme n'est pas la panacée de la gestion écologique...

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Appel à la raison.....Et à la gastronomie! pig
Car qui aura désormais envie de "déguster" des brebis et agneaux nourris d'herbage appauvri, abreuvés d'eau polluée, et qui plus est pataugeant toute la journée dans leurs déjections quand ils sont un millier collés-serrés toute la journée?
Pas moi en tout cas! non non🐺

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Ugatza a écrit:
C'est un appel à la raison! Very Happy
Le pastoralisme n'est pas la panacée de la gestion écologique...

M’enfin… ! Ugatza, il faut bien qu’ils trouvent une bonne raison de continuer à dégrader la flore d’altitude Rolling Eyes , puisque leurs moutons personne ne les bouffe, beaucoup trop cher par rapport au Néo-zélandais. Donc ils veulent nous faire croire en leur utilité sur la gestion des alpages, mais le plus dramatique c’est que certains les croient.

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Bien sur, ils préférent manger du quinoa produit à l'étranger et dont les producteurs ne voient pas la couleur vu qu'il est exporté...
Ou préférent acheter en bio coop parce qu'ils croient tout ce qu'on leur dit,
ou encore roule en voiture écologique.

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Bonsoir Un berger,
Et toi, tu as quoi à nous faire croire?

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