Biodiversité : plantes et abeilles menacées !!

Michel23 · le 24 juillet 2006

Le Nouvel Observateur - 24/07/2006 a écrit:

On sait depuis quelques années que les abeilles connaissent un déclin dans de nombreux pays européens. Personne jusqu’à présent n’avait pu établir un lien entre déclin des hyménoptères et disparition des plantes hormis dans de petites zones localisées ou sur quelques espèces végétales endémiques. C’est désormais chose faite.

Des chercheurs britanniques et hollandais ont compilé vingt-cinq années de données recueillies sur une centaine de sites en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Ils ont constaté que la diversité des abeilles et des fleurs qu’elles pollinisent avait diminué de façon significative, sur plus de 80% des lieux scrutés. L’Angleterre semble la plus touchée puisque sur son sol beaucoup d’espèces d’abeilles sont en voie de disparition de même que les plantes qui en dépendent.

Les plantes à fleurs ont une reproduction sexuée. Le pollen (gamète mâle) doit parvenir jusqu’à l’organe reproducteur femelle, le stigmate. La nature use de bien des moyens pour assurer ce transport : vent, oiseaux, insectes…Néanmoins une large majorité des plantes a besoin des insectes, et tout particulièrement des abeilles, pour survivre.

Les auteurs de ces travaux, qui publient un article dans l’édition de cette semaine de la revue science, s’alarment des résultats obtenus. Ils jugent que si ce modèle est répliqué à une échelle mondiale, il pourrait entraîner une diminution importante de la production de fruits et des légumes, a moins de remplacer les pollinisateurs sauvages par des espèces d’élevages.

Quand aux causes de cette raréfaction, les scientifiques ne livrent pas de réponse absolue. Selon eux, un ensemble de facteurs (modification de l’habitat, réchauffement climatique, produits chimiques) sont en cause. Ils ne savent pas non plus qui des abeilles ou des fleurs a commencé à disparaître en premier, mais les déclins, d’après les auteurs, ont définitivement eu lieu en même temps.

Joël IGNASSE
24/07/06

Encore un signal qui vire au rouge...

Lou d'Arabie · le 1 août 2006

Je me suis réjouie trop tôt de voir pour la première fois cette année de si belles jachères, ici d'abord en bordure des cultures, de vastes espaces sauvages, un paradis pour les chevreuils et les quelques abeilles qui nous restent, et ensuite au Pays Basque afin d' isoler les champs de maîs de leurs divers petits prédateurs. Une splendeur!
Pas une ortie au milieu de cette nature, pas un seul pissenlit, que de belles et riches variétés de plantes à fleurs. (Comment sont-elles arrivées?...)
Et voilà que l'Etat a donné la permission aux paysans de se servir à volonté dans ces réserves naturelles, d'y faire pâturer leurs vaches grasses, à cause de la sécheresse qui menace....
Evidemment, quand on sait que ces braves laitières ont besoin de 100 litres d'eau par jour pour maintenir leur rendement....
Alors adieu belles jachères, tout sera à refaire l'année prochaine, les abeilles qui ont besoin de beaucoup de variétés de fleurs pour exister seront encore une fois sacrifiées.
Ici dans mon secteur tout est déjà rasé.
Alors j'en déduis qu'un bon programme appliqué de biodiversité ne tiendra jamais devant les éternelles complaintes des paysans qui seront toujours gagnants...ou du moins jamais perdants. :king:

Lou d'Arabie · le 13 août 2006

Chaque jour je ramène chez moi différentes variétés de fleurs de la forêt que je dispose dans plusieurs vases, en prenant soin d’assortir les couleurs, (ça c’est pour le plaisir de l’œil) .
Et chaque matin j’ai le bonheur de prendre mon petit déjeuner dehors le nez dans mes bouquets envahis d’abeilles. Je les observe avec tellement d’intérêt et d’amusement que j’en oublie souvent de tartiner !
Il y a les petites dodues style peluches sympathiques qui se vautrent béatement dans le cœur des fleurs, les grandes brunes efficace et rapides, les longues fines qui « piquent » la fleur choisie comme une ennemie dont elles se méfient. Elles reviennent plusieurs fois à la charge, toujours avec la même rage !
Et puis les bourdons patauds et bruyants qui errent dans les airs et atterrissent au hasard de leur douce ivresse. Ils "butinent", eux? Ils s’empiffrent plutôt !
Et de fil en aiguille, (ou de toile d'araignée en dard) je ne pourrais plus me passer de mes petits déjeuners avec mes copines en pyjamas, rayés ou pas. Je suis sûre d’en reconnaître quelques unes, les fidèles au rendez-vous, qui s’attardent de plus en plus dans mes bouquets comme si elles aussi appréciaient ce moment privilégié.
Demain je rajoute sur le plateau des petit pots de miel à la gelée royale et à la propolis, je voudrais vérifier si elles préfèrent les "plats cuisinés ruche", aux produits bruts de la forêt...
P.S.: Expérience reportée à une date ultérieure, il pleut depuis 3 jours…..

Il doit en trainer 2 ou 3 à l'intérieur de cet univers pastel, mais elles butinent rarement les fleurs de menthe (les bleues-mauves pâlottes). pourquoi?