Michel23 0 Posté(e) le 7 septembre 2006 Christophe CORET - Président de l’association AVES FRANCE a écrit:Anti-ours : entre désinformation et manipulation. Quel avenir pour l’ours, quelles solutions ? mercredi 6 septembre 2006 par Christophe CORET Soutenus par la presse locale, les anti-ours continuent leur travail de désinformation dans les Pyrénées pour nuire à l’image du plantigrade... Après avoir affirmé que la mort de Palouma était prévisible car l’ours slovène n’est pas adapté au relief pyrénéen, les opposants à la conservation du plantigrade poursuivent leur campagne de désinformation, soutenus par la presse locale. Comment sortir de ce conflit qui oppose les pro-ours (étiquetés écolo-citadins alors que bon nombre de Pyrénéens sont favorables à la conservation de l’ours) aux partisans de l’extermination des grands prédateurs ? La dépêche du midi a choisi son camp : celui de l’ASPAP qui ne manque pas une occasion de se faire entendre. Choix populiste et économique ; parler de l’ours fait vendre ! Deux nouvelles solutions sont désormais proposées par le journal pour régler le problème ours : - retirer Boutxy - retirer Franska et après on retirera les autres ! Retirer Boutxy ? Pour quelle raison ? La dépêche du midi en a trouvé une bonne : "Il serait à l’origine de la majorité des prédations. Cet ours qui a grandi seul (sa mère Melba a été tuée par un chasseur) navigue en outre à une altitude assez basse." Le petit ours orphelin, privé trop tôt de sa mère, serait devenu un grand prédateur, redouté par tous les gardiens de troupeaux ! Mais les spécialistes de l’équipe de suivi ne soutiennent pas du tout cette version. Boutxy n’a pas un comportement anormal et il serait complètement absurde de le remplacer par un autre ours ! Alors, retirons Franska ! Toutes les stratégies sont bonnes, à commencer par les battues illégales. Puis, à son tour, l’ourse Franska est citée comme une ourse au comportement anormal. Les anti-ours tentent de la faire classer comme ours à problème afin de pouvoir demander par la suite son retrait... Mais si bon nombre d’attaques sur les troupeaux ont été attribuées à l’ours au bénéfice du doute (et donc indemnisées), cette pratique est dangereuse car les anti-ours se servent de ces chiffres sur-estimés pour appuyer leur principal argument : l’ours est incompatible avec les activités humaines, dont l’élevage. Récemment, huit veaux ont été retrouvés morts du côté d’Aston en Ariège. Eleveurs et presse locale se sont hâtés de mettre ces morts sur le dos de l’ours, alors que l’équipe chargée de l’expertise des attaques d’ours, venue trois fois sur place, affirmait que « ce massacre ne pouvait être l’œuvre du plantigrade. » « Les représentants du Comité de suivi se sont rendus sur place, une première fois vendredi, mais aussi samedi et dans la journée d’hier, pour conclure que ce massacre ne pouvait être l’œuvre du plantigrade. » Pierre-Yves Quénette, qui fait parti de ce comité disait : « Nous n’avons trouvé aucune trace de prédation, ni coups de grippe, ni hématomes, ni perforations ». Une expertise vétérinaire a même été faite pour disculper l’ours une fois pour toute ! La préfecture de l’Ariège a publié un communiqué, affirmant que le troupeau de veaux en question est atteint de septisémie ! Plusieurs veaux du même élevage qui n’étaient pas en estive, mais prêt pour l’exportation sont mort de septisémie. Lire : les veaux soit disant attaqués par l’ours Boutxy sont morts de septicémie. Experts, vétérinaires, préfets ? Tous corrompus par les associations de protection des ours ? L’ASPAP ne se démonte pas : « Les circonstances font fortement penser à l’ours, assure Stéphane Lessieux de l’Aspap. Certes, il n’y a pas de traces directes, mais des attaques attribuées au plantigrade ont déjà eu lieu dans le même secteur. Si nous avons à subir les dégâts et en plus ne pas avoir d’indemnisation, où allons-nous ? » Pour Philippe Lacube, un des leader de l’ASPAP, la solution, c’est le parcage des ours dans un sanctuaire : "Le seul axe de négociation possible pour sortir du conflit est de regrouper tous les ours dans trois ou quatre vallées comme Orlu chez nous, en les enfermant dans de grands parcs clôturés de 8 000 hectares. On n’en est plus à ça près, au point de vue budget. Les laisser libres sur toute la chaîne est impossible. Les Pyrénéens l’empêcheront." Devant cette mauvaise volonté évidente et le refus de toute solution qui permettrait la cohabitation entre l’ours et le pastoralisme, nous continuons de penser que le zonage des activités humaines, par la (re)mise en place des réserves Lalonde est indispensable. AVES FRANCE prône la création de zones de protection intégrales sur le territoire de l’ours. Pour reprendre un texte de la buvette des alpages sur la protection de l’ours : "Voilà la solution : créer des zones à ours, des zones où l’ours serait INTEGRALEMENT protégé et où le pastoralisme serait exclu s’il refuse la cohabitation. Installer le contrat gagnant/gagnant. Les éleveurs s’engagent : - à adopter en zone à ours les mesures de protection proposées par l’Etat où vont ailleurs, - à gérer leurs troupeaux "en bon père de famille" : à pratiquer le pastoralisme avec de vrais bergers présents en estives et qui en assurent la fonction dans des conditions de confort acceptables financées par l’Etat, - à ne pas attenter à la vie et à la santé des ours d’une manière directe ou indirecte, - à être des gardiens attentifs et à surveiller la tranquilité des zones vitales pour les ours. - à promouvoir un pastoralisme respectueux de l’environement et de la faune. - à créer un climat de dialogue et à abandonner les actions violentes et hors la loi L’Etat s’engage : - à créer de nouveaux emplois de bergers et à payer les salaires des nouveaux responsables de la protection des troupeaux, - à améliorer les conditions de vie des bergers :aménagement des cabanes, héliportages ou bâts, liaisons téléphoniques etc. - à encourager l’élevage et le bon conditionnement des patous, - à soutenir les bergers en zone à ours en participant au financement des moyens de protection (aides humaines au gardiennage, clotûres, effarouchement, chiens efficaces ...) - à dédommager les dégâts et leurs conséquences d’une manière juste et rapide, à un taux négocié et accepté par les éleveurs, - à promouvoir les produits agricoles de qualité issus des élevages participant au contrat (en dans ou en dehors des zones à ours) - à mettre en place un réel dialogue, la concertation demandée par les éleveurs - à amnistier les éleveurs poursuivis qui accepent de participer au contrat - à poursuivre et à punir tout acte qui met en péril la santé ou la survie des ours. Un tel contrat qui mettrait en place des aides conditionnelles permettrait à chacun de sortir de ce conflit par la grande porte. L’opinion publique qui est favorable autant à la protection et à la survie de la population d’ours des Pyrénées qu’à la défense du pastoralisme et des bienfaits de l’activité sur les paysages pourrait enfin se réconcilier avec les deux parties. Une réconciliation générale et la fin du grand cirque, du grand zoo." Cette solution qui paraît extrémistes aux anti-ours nous apparait pourtant comme la seule alternative pour sortir de ce "conflit". Face aux actions de plus en plus musclées des anti-ours, comment concilier conservation des grands prédateurs et maintien des activités pastorales ? AVES FRANCE tient toutefois à préciser que bien que surmédiatisés, les éleveurs anti-ours ne sont pas représentatifs de la profession dans les Pyrénées et que de nombreux éleveurs ont déjà accepté la présence du plantigrade et mettent tout en place pour cohabiter dans les meilleurs conditions possibles (mise en place de moyens de protection)... même s’il est impossible de garantir le zéro prédation. Conservation de l’ours des Pyrénées : le retour des réserves Lalonde Christophe CORET Président de l’association AVES FRANCE 65 rue des bons enfants 76000 ROUEN Tél. : 02.76.00.82.68 - contact@aves.asso Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites