Michel23 0 Posté(e) le 16 septembre 2006 "[...]En analysant de plus près ce fonctionnement aujourd’hui généralisé, il est possible de constater que les éleveurs et les bergers, là où leurs pères étaient autrefois des acteurs autonomes de la construction et de l’entretien des paysages, se trouvent maintenant dans une situation de dépendance vis-à-vis des institutions environnementales. Là où le roupeau contribue à l’amélioration de l’alpage, ce n’est plus tout à fait grâce à des éleveurs soucieux de préserver leurs ressources pastorales d’été et des bergers experts mais plutôt aux scientifiques spécialistes de l’environnement reconnus aptes à évaluer les modes de gestion de l’alpage et son évolution.[...]" [...]Considérer le troupeau comme une façon de remplacer la faucheuse pour contourner les espaces jugés sensibles, stopper l’embroussaillement et limiter les risques d’avalanche et d’érosion, relève à l’évidence d’un raisonnement bien réducteur. Mêmes si de nombreux spécialistes en conviennent aujourd’hui, ce discours continue d’avoir cours cependant. Ceux, nombreux, qui le tiennent se satisfont de mises en scène, telles celles des fêtes de la transhumance, qui, sans être condamnables pour autant, finissent par faire oublier les fondements d’une pratique, de son histoire et de ses fonctions à l’égard des territoires concernés et de leur biodiversité.(...] Ces textes sont tirés des pages 98 et 101 d'un écrit de : Jean-Claude Duclos Conservateur en chef du patrimoine, Musée Dauphinois, 30 rue Maurice Gignoux - F3031 Grenoble cedex 1 E-mail : jc.duclo@musee-dauphinois.fr et de Marc Mallen Ethnopastoraliste. Le Bouaty - F05400 Manteyer (Jean Claude Duclos, comme d'ailleurs J.F. Abel n'est pas du tout aimé par notre "cher copain" Emmanuel Blacher adepte du Grand Charnier qui est comme il se tue a nous le répéter : Citation :Je ne suis ni éleveur, ni chasseur et encore moins politique.... je suis un simple observateur, citadin et salarié Donc, nous aussi on est en droit de se demander a ce qu'il connait de l'élevage ?) Vous pouvez donc lire un extrait de cet essai ici : ICI Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Lou d'Arabie 0 Posté(e) le 13 décembre 2006 Il n'y a pas que la mise en scène de la transhumance.... Des types de l'INRA de Chambéry ont pu constater que certains éleveurs de bovins des alpes ne se contentent pas de produire des veaux, ils les « dressent » également. Ces fermiers se seraient même découvert brusquement une vocation de comportementaliste, d'éthologue, de psychologue et d’entraîneur pour veaux destinés à monter toujours plus haut sur les alpages, en les incitant dès leur plus jeune âge à évoluer sur terrain incliné, puis penché, puis très abrupt, pour les transformer au final en véritable bêtes de somme(t)! Tout petits ils commencent leur entraînement sur des talus, puis des parcelles pentues, avec toujours la récompense qui les attend tout en haut : : eau et sel à volonté... Tout cela dans le but de les faire évoluer en totale sécurité perchés au sommet de leurs chères montagnes, parfaitement à l’aise dans leurs gros sabots. Citoyens, dormez tranquilles, le massif alpin sera toujours bien fréquenté et bien entretenu ! Ah les vaches! Ils en veulent toujours plus! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites