Ugatza 1 Posté(e) le 19 février 2007 Un livre d'Edgar Morin...http://metrofrance.com/fr/article/2007/02/01/00/4519-34/index.xmlJ'en ai entendu parler dans "France Europe Express" dont l'invité était François Bayrou (j'y reviendrai)...Edgar Morin était présent et l'a interrogé sur sa signature du Pacte...Extrait du livre (il se termine par un entretien avec Nicolas Hulot).Citation :Mais ce pacte n’est qu’un aspect, une partie, une face d’une réalité qui a un autre visage, social et civilisationnel. Votre manière de faire de la politique autrement, au-delà des partis, est une « supra-politique » qui nous conduit à une vision plus riche et plus noble de la politique. Mais le pacte écologique ne doit pas être clos. Comme l’illustre la raréfaction des énergies fossiles, c’est l’idéologie du « toujours plus » que nous devons combattre. Il faut montrer que la limitation de la circulation automobile dans les centres historiques des grandes villes re-humanise les relations sociales, accroît les conditions de convivialité. Au moment où surgissait la conscience écologique dans les années soixante-dix, Ivan Illich forgeait la notion de « convivialité » à travers laquelle il montrait que notre développement produisait plus de maux que de bienfaits : la médecine hyperspécialisée soigne davantage des organes que des personnes ; l’éducation qui fragmente la connaissance conduit à plus d’aveuglement que d’élucidation, etc. Nous avons un problème de vie en société. Regardez le nombre de psychotropes et d’anxiolytiques que nous absorbons. Les Français traitent de manière individuelle et personnelle un mal-être existentiel qui est aussi un malaise commun. D’où le recours de plus en plus grand aux sagesses orientales, au yoga, au bouddhisme zen, et au grand marché de la réalisation de soi. D’où la recherche de spiritualité, l’appel à la psychanalyse et au-delà à la philosophie. Nous nous ruons sur les vacances, le départ, l’exotisme, et, dans le loisir, nous nous déguisons en faux primitifs, en faux paysans. Nous aspirons obscurément à fuir la vie du métro-boulot-dodo qui obéit à la logique déterministe, chronométrique, hyperspécialisée de la machine artificielle de nos usines et bureaux. Experts et « éconocrates » nous traitent comme des machines triviales c’est-à-dire strictement déterministes, alors que la part non triviale en nous, celle du vouloir vivre, aimer, communier, nous réaliser, échappe à cette logique. Je crois que je vais le lire...:184: Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites