les grandes extinctions et les grandes émergences. JJ Jaeger

[Michel23 0]

Jean-Jacques Jaeger

L'évolution de la biosphère : les grandes extinctions et les grandes émergences :

Jean-Jacques Jaeger
Professeur de paléontologie à l'université Montpellier 2 :

« Pendant plus d’un siècle et demi, la Paléontologie est restée une discipline descriptive. Depuis quelques décennies toutefois, les paléontologues participent activement à la recherche des causes des phénomènes qui ont affecté l’histoire des êtres vivants sur notre Terre !
Cette histoire n’est pas linéaire. Au contraire, elle est marquée par des phases de stabilité, de brèves extinctions en masse et de diversifications rapides. Elle résulte en fait de l’addition des histoires évolutives de chacune des espèces qui ont peuplé la terre. Celles-ci naissent, évoluent et se transforment plus ou moins, puis disparaissent. »


Cours n° 1 :

L’analyse des fossiles révèle que l’extinction des espèces relève du hasard, et donc que la durée de vie d’une espèce est imprévisible quelle que soit l’importance de ses changements évolutifs ! Toutefois, à certaines époques, les extinctions simultanées, ou très rapprochées dans le temps, deviennent très nombreuses, trop nombreuses pour pouvoir êtres interprétés comme le résultat de phénomènes aléatoires. Ce sont les extinctions en masse ou grandes catastrophes. Celles-ci ont des causes variées, de l’anoxie des océans aux grands refroidissements de la planète, en passant par les grandes régressions marines, les phénomènes volcaniques et même, dans un cas, d’un impact causé par une météorite géante.
Le vide écologique engendré par ces extinctions en masse va induire une reconquête explosive des niches écologiques laissées vacantes par les formes disparues. Une chance est ainsi offerte à d’autres groupes, d’occuper ces niches et de se diversifier. Quelle est alors la part d’opportunité, due au hasard, dans cette conquête ? Ou ne doit-on voir que le résultat d’une compétition écologique intense ?

Vous pouvez écouter la suite ici :

http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/college/02-03/cours/01-03-biodiversite/02-jaeger/index.htm

A vous donner envie d'aller se réassoir sur les bancs de l'amphi....

[Ugatza 1]

Ne pas en conclure hâtivement que les grandes extinctions sont toujours compensées par "du positif"...
Il y a compensation sur des millions d'années.
L'extermination actuelle (qui pourrait être évitée, si chacun en avait la ferme volonté traduite politiquement) est irréversible à l'échelle du temps de l'Humanité, car l'apparition de nouvelles espèces prend des dizaines de millions d'années...
Homo sapiens (pas tant que ça) est vieux de 200 000 ans tout au plus.
Si on représente l'Histoire de la Terre par une année, il apparaît une ou deux secondes avant minuit...le 31 décembre.

Et certains (pas tous) ont foutu en l'air les milieux naturels et la biodiversité du monde entier en moins de 6000 ans.

Ceci veut dire que les disparitions d'espèces actuelles sont une perte irréparable pour nous mais surtout pour nos enfants et petits enfants.

Citation :

Et l'Océan dit:
Toute vie vient de l'eau
L'eau est en toute vie
L'inconscient qui verse son poison dans l'eau
Disparaîtra.
Le temps pour moi n'est pas un adversaire.
Dans mon immensité
Le venin perdra sa force mortelle
Et même sa matière se détruira.
Un jour, des profondeurs, la vie nouvelle
Renaîtra.

Gilles Servat "Le Fleuve" 1992

Mais nous et nos descendants ne serons plus là pour le voir et depuis longtemps...

[Loulou34 0]

Je pense que ce professeur l'a bien en tête, seulement il parle de temps géologique, n'oublie pas qu'apparement c'est la retranscription d'un cours magistral, donc pour des oreilles averties avec un gros pré-requis en amont.
mais tu fais bien de préciser ce point pour que le tout soit plus lisble.