Powow 0 Posté(e) le 6 janvier 2008 Date de sortie : 09 Janvier 2008 Réalisé par Sean Penn Film américain. Genre : Aventure, Drame Durée : 2h 27min. Année de production : 2007 Synopsis : Tout juste diplômé de l'université, Christopher McCandless, 22 ans, est promis à un brillant avenir. Pourtant, tournant le dos à l'existence confortable et sans surprise qui l'attend, le jeune homme décide de prendre la route en laissant tout derrière lui. Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur. Chacun, à sa manière, va façonner sa vision de la vie et des autres. Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s'aventurant seul dans les étendues sauvages de l'Alaska pour vivre en totale communion avec la nature. http://www.intothewild.com/ La bande annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18785665&cfilm=110101&hd=1.html J'aime beaucoup Sean Penn et son discours contestataire (anti bush entre autres), et j'ai donc très hate de voir ce voyage initiatique, ça va être un beau road-movie comme on en fait plus. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 20 janvier 2008 Alors, tu l'as vu? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Powow 0 Posté(e) le 20 janvier 2008 C'est prévu pour mardi Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Olivier39 0 Posté(e) le 21 janvier 2008 Je l'ai vu hier. Un film comme je les aime ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 23 janvier 2008 Alors Powwow? Il est bon, ce film? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Powow 0 Posté(e) le 23 janvier 2008 Oui, tout simplement génial, un grand moment d'emotion. Bon il n'ya pas uniquement un message ecolo, c'est quand même sur fond un peu psychologique, le personnage cherche à fuir son passé, sa famille, et se créer une nouvelle naissance, avec comme but ultime de vivre seul dans la nature en Alaska, en abandonnant tout, surtout la société matérialiste et consommatrice représentée par ses parents au début du film. C'est aussi un road-movie, donc il rencontre plein de gens sur son chemin qui lui permettent d'avancer jusqu'à son but. Le film fonctionne par flash backs, un coup on est ds la nature avec lui, puis on repars en arrière, sur le moment ou il part et les péripéties de son voyage. Il ya de superbes images et la musique colle tout à fais avec le genre road-movie, de la folk music un peu comme dans easy rider mais en moins psychédélique ^^... Niveau faune on voit notamment un grand duc d'amérique, des caribous (le personnage pleur en les regardant galoper), des loups, un orignal que le personnage tu pour se nourrir, malheureusement il n'arrive pas à conserver la viande et les mouches y déposent leurs oeufs, il regrette alors son geste, se disant que c'est la pire tragédie qui lui soit arrivée, avoir tué cet animal pour rien..Il ya aussi pas mal d'oiseaux que jsuis incapable de nommer . En tout cas très beau film, si vous pouvez aller le voir, faut yaller ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Powow 0 Posté(e) le 25 janvier 2008 Si vous voulez lire le dossier de presse, il est disponible en téléchargement sur le site : http://www.intothewild-lefilm.com/ puis cliquez sur : espace presse Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Olivier39 0 Posté(e) le 25 janvier 2008 Et allez le voir, surtout Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 16 février 2008 Je viens de le voir. C'est un très beau film, très émouvant, qui remue beaucoup de choses au plus profond (en tous cas chez moi)... Je l'ai vu en VO, et je trouve que la traduction de "wild" par "nature" est bien faible par rapport au sens de wild (sauvage). J'aime beaucoup la façon dont le film parle de la littérature, de la poésie et des livres. Voir le jeune homme découvrir le sens de la vie au bout de son destin, isolé dans son épave de bus, loin des autres et de la "civilisation", en lisant et relisant des livres (Dr Jivago, entre autres) qu'il a emmenés avec lui, comme son équipement de survie, est très troublant. 'Le bonheur n'existe vraiment que s'il est partagé". (Tolstoï) Et ça au moment où il décide de revenir vers les autres, alors qu'il est piègé non par le wild, mais par sa confiance en lui, la sousestimation des conditions naturelles... Il ne peut plus revenir à cause de la crue d'une rivière. Survivre seul dans la nature sauvage est une folle entreprise (et ce qui l'y a poussé est loin du romantisme "de" Jack London). Malgré tout son courage physique et moral, il lui manque évidemment l'aide irremplaçable d'un groupe et l'appui de son expérience, transmise par les générations. Nous avons tous été éduqués par des descendants de survivants, qui vivaient ensemble. Les hommes qui vivaient dans ces territoires (sans fusil) sont complètement absents de ce film, simplement évoqués comme "superstitieux et plus proches des pierres". C'est l'histoire d'un jeune homme dont on comprend, à travers ce que dit sa soeur, pourquoi il rejette la société de consommation et décide de partir affronter autre chose de plus respectable que son père et tout ce qu'il représente qui l'ont déçu. Il est à la recherche de ce qu'il appelle la vérité de soi même. Il en donne une définition quand il dit vouloir s'affronter à l'humilité de sa condition face à la pierre. Et c'est pour cela qu'il recherche la solitude, condition de vérité, écartant (provisoirement, s'il n'a pas voulu vraiment mourir) toutes les amitiés et même l'amour qu'il a rencontrés en chemin. Ca ne lui pose pas de problèmes de partir avec un fusil et il compte sur la chasse pour le nourrir... Evidemment la vraie "wilderness" ne correspond pas à ce qu'il croyait. Une scène forte: il hurle au ciel "Où sont toutes les bêtes? J'ai faim!"... Bref, c'est plus, pour moi, un film sur la solitude mentale d'un jeune américain épris de poésie et de littérature que sur la nature ou le rapport à la nature. Ca n'en a pas moins d'intérêt, bien au contraire. Ca m'a fait penser un peu à "Paris Texas". Il y a de la bonne musique comme "King of the road" de Roger Miller. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Loulou34 0 Posté(e) le 16 février 2008 pfff.... même pas eu le temps d'aller le voir Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 17 février 2008 Je vais aller le voir,... Ton post me fait penser à une autre approche possible, je ne refute pas ce que tu dis Ugatza, surtout n'ayant pas vu le film. je reprends ton post qui m'aide à exprimer ma propre version...originale peut être aussi. Ugatza a écrit:Je viens de le voir. C'est un très beau film, très émouvant, qui remue beaucoup de choses au plus profond (en tous cas chez moi)... Je l'ai vu en VO, et je trouve que la traduction de "wild" par "nature" est bien faible par rapport au sens de wild (sauvage). on peut y voir la nature = le sauvage....et dans ce cas la force du mot est identique mais combien l'entendrons ainsi? donc je suis absolument d'accord avec toi pour la traduction....mais petit détail que je voulais signaler, en anglais "a wild life" signifie une vie de patachon et "to run wild" signifie se dévergonder....dès qu'on sort des "règles des civilisés", dont je fais partie, on dit marginal, alors que spécifique conviendrait aussi. Ugatza a écrit:Et ça au moment où il décide de revenir vers les autres, alors qu'il est piègé non par le wild, mais par sa confiance en lui, la sousestimation des conditions naturelles... Il ne peut plus revenir à cause de la crue d'une rivière. Survivre seul dans la nature sauvage est une folle entreprise (et ce qui l'y a poussé est loin du romantisme "de" Jack London). Malgré tout son courage physique et moral, il lui manque évidemment l'aide irremplaçable d'un groupe et l'appui de son expérience, transmise par les générations. Nous avons tous été éduqués par des descendants de survivants, qui vivaient ensemble. Les hommes qui vivaient dans ces territoires (sans fusil) sont complètement absents de ce film, simplement évoqués comme "superstitieux et plus proches des pierres". Puisqu'il est question de littérature, je te propose une autre vision, qui t'intêressera peut être...Rapproche cette histoire du mythe d'Artémis.... Actéon s'est lui aussi rapproché de la Nature, du Sauvage et il y a laissé la vie...plus on se rapproche du Sauvage, plus on prend de risques....peut être faut il choisir entre le Sauvage et le "Civilisé". Essayer d'aller vers le Sauvage et repartir vers la civilisation n'est peut être pas possible....n'est ce pas ce que nous dit le mythe d'Atémis entre autres choses? Mais si on part vers le Sauvage, il faut en accepter tous les risques, autrement, comme Actéon, qui s'enfuit, on devient gibier.. . Acceptation aussi de la perte nécessaire des amis etc... j'aimerais d'ailleurs bien savoir si l'auteur avait cette idée derrière la tête. Ugatza a écrit:C'est l'histoire d'un jeune homme dont on comprend, à travers ce que dit sa soeur, pourquoi il rejette la société de consommation et décide de partir affronter autre chose de plus respectable que son père et tout ce qu'il représente qui l'ont déçu. Il est à la recherche de ce qu'il appelle la vérité de soi même. Il en donne une définition quand il dit vouloir s'affronter à l'humilité de sa condition face à la pierre. Et c'est pour cela qu'il recherche la solitude, condition de vérité, écartant (provisoirement, s'il n'a pas voulu vraiment mourir) toutes les amitiés et même l'amour qu'il a rencontrés en chemin. Si on suit ma comparaison, la solitude est une conséquence du choix de vie et les problèmes viennent du "provisoirement".. Il marche entre les deux en cherchant un équilibre sur le fil du rasoir. Or si la lame pose problème, il pourrait la poser à plat et en faire un pont...mais là , il va sur le terrain de "l'autre " le sauvage et il faudra bien qu'il en accepte ses règles...et pour ce faire il est indispensable de bien se connaître pour savoir si on accepte d'aller jusqu'au bout.....d'où la solitude, les traversées du désert....le Christ, Mahomet par exemple l'ont fait avant de faire leur choix ... Ugatza a écrit:Ca ne lui pose pas de problèmes de partir avec un fusil et il compte sur la chasse pour le nourrir... Evidemment la vraie "wilderness" ne correspond pas à ce qu'il croyait. Une scène forte: il hurle au ciel "Où sont toutes les bêtes? J'ai faim!"... Bref, c'est plus, pour moi, un film sur la solitude mentale d'un jeune américain épris de poésie et de littérature que sur la nature ou le rapport à la nature. Ca n'en a pas moins d'intérêt, bien au contraire. Je poursuis dans mon idée de départ...Comment peut il ne pas être surpris, on idéalise tellement. Et pourtant tout est dit, on le retrouve dans la mythologie grecque, romaine, celte .....on nous l'enseigne. D'après mon approche, c'est bien le rapport à la nature, qu'on peut y trouver...on peut voir ceci dans le film le renard et l'enfant aussi ....Ugatza a écrit:Ca m'a fait penser un peu à "Paris Texas". Il y a de la bonne musique comme "King of the road" de Roger Miller. Merci Ugatza, te lire est bien plus agréable que de regarder une bande annonce, j'irais le voir au plus tôt Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 17 février 2008 Ce que je voulais dire, Guenièvre, c'est que le mot "nature" est trop connoté "petizoizos et zolies fleurs" pour traduire la rudesse inquiétante de "wild". Bien entendu, le mot "sauvage" ou "sauvagerie" est péjoratif la plupart du temps, et souvent bien à tort, les comportements "civilisés" et "civilisateurs" étant beaucoup plus violents et cruels que tout ce qu'on peut voir dans la nature. Ceci dit, je ne crois pas que le film parle du "retour" à la nature ou au "sauvage". Il a un FUSIL qui le pose en maître et prédateur ultime: il peut tuer un ours. Ce qui prouve qu'il n'accepte aucune règle et aucune loi de la nature. Je rappelle la scène où il engueule le ciel, en hurlant sa faim et en demandant au ciel où sont les bêtes. Il s'agit d'un jeune américain, élevé dans le confort et en rupture avec son milieu social d'origine, en rupture "avec la société" qui décide de partir SEUL (et il y tient absolument, à cette solitude) pour découvrir SA vérité. S'il ne parait pas totalement puéril (un peu comme Marcel Pagnol qui voulait être "ermitte" des collines pour ne pas retourner à Marseille) c'est qu'il est très conséquent et s'engage vraiment dans ce choix, avec toutes les conséquences possibles. Il part avec un sac à dos, un fusil et c'est tout... Il ne s'agit pas de l'engagement individuel dans un choix politique pour répondre à la crise écologique, mais d'une démarche personnelle, très individuelle et purement spirituelle. Son aventure est limitée dans le temps: il a un fusil (et tout son projet repose sur cette arme) et donc des munitions en nombre limité. Il ne peut donc espérer survivre longtemps, à moins de revenir vers la "civilisation" pour se procurer de nouvelles munitions. Alors la rupture est très relative. Il oublie que l'Homme est une espèce sociale qui ne peut survivre seul. On le voit bien au moment où il tue l'élan: ils auraient été plusieurs à se partager le travail de boucherie, de transport et de cuisson que le résultat final aurait été bien différent. A peine est-il un naufragé volontaire sur une "île déserte" et il est intéressant de voir comment il recrée un peu de confort en utilisant l'épave de bus, en construisant une douche. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites