EN331 0 Posté(e) le 3 février 2008 Bonjour à tous ! j'implore votre aide concernant cet article: Essai de vulgarisation des analyses génétiques permettant d'identifer Canis lupus italicus En novembre 1992, les loups revenaient en France. Des loups italiens. Les loups italiens forment une sous-espèce à part entière, Canis lupus italicus. Aussi étrange que cela puisse paraître, l’apparition de Canis lupus italicus est due à l’homme. En effet à force de chasse, de pressions en tous genres sur l’espèce lupine, une petite population fut forcée à l’isolement en Italie, coupée de ses congénères. Ce phénomène d’isolation géographique est à l’origine de l’endémisme de certaines espèces, qui séparée de leur population d’origine pour diverses raisons ont évolué indépendamment et différemment. Dans le cas du loup, il s’agit de la création d’une nouvelle sous-espèce, qui a développé des caractéristiques lui étant propres. Surtout une : un ADN mitochondrial propre à Canis lupus italicus. Généralités : qu’est-ce que l’ADN mitochondrial ? La plus petite unité constitutive d’un organisme, c’est la cellule. Une cellule qui vit, en association avec des millions d’autres : elles forment les tissus. Une cellule est elle-même constituée d’organites, que l’on pourrait comparer, à notre échelle, à nos organes. Le principal est le noyau, contenant la grande majorité de l’information génétique (ADN) de l’organisme auquel la cellule appartient : le « mode d’emploi », indispensable à la fabrication et au fonctionnement de cet organisme. Parmi tant d’autres organites, on distingue la mitochondrie qui est celui de la respiration. De par son passé évolutif, la mitochondrie contient elle aussi un peu d’ADN : c’est l’ADN mitochondrial. L’ADN mitochondrial de Canis lupus italicus Les loups ont été exterminés dans l'ouest de l'Europe lors des deux derniers siècles, mais quelques populations isolées ont survécu dans la péninsule ibérique et en Italie. Dans ce dernier pays, le loup fut confiné au Sud de la Po River durant les 100 dernières années. De nos jours le canidé reconquiert certains de ses anciens territoires, élargissant ainsi sa zone de présence autrefois restreinte. La technique d'analyse génétique de l'ADN mitochondrial a été mise au point par une étude initiale sur 22 loups issus du centre Nord de l'Italie. Elle a permit, à l'aide de 20 endonucléases (1) , la découverte de plus de 60 sites de restriction (3) de l'ADN mitochondrial lupin. L'ADN mitochondrial du loup est mis au contact des 20 endonucléases définies par l'expérience préliminaire précédente. Elles reconnaissent leurs 60 sites de restriction, ce qui correspond à 360 paires de bases (4) : c'est 2% des 16800 paires de bases de l'ADN mitochondrial du canidé. Chez les loups italiens, on obtient un haplotype (5) unique, appelé W16, absent chez les loups nordiques et les autres loups européens. Cet haplotype unique permet donc d'identifier Canis lupus italicus parmi les nombreuses autres sous-espèces de loups existantes. Annexes – Définitions (1)Endonuclase : enzymes (2) coupant l'acide nucléique (ici ADN mitochondrial) en des endroits particuliers appelé sites de restriction, pouvant être situés partout sur l’acide nucléique sauf à ses extrémités (on parlerait alors d’exonucléases). (2)Enzyme : structure protéique visant à accélérer un grand nombre de réactions de l'organisme. Ici les enzymes ont un rôle de « ciseaux ». (3)Site de restriction : site de coupure d'une endonucléase (4)Paires de bases : unité constitutive de l'ADN (5)Haplotype : profil des fragments obtenus après l’action des endonucléases. Défini par l'ensemble des différents allèles (6) de gènes présents sur un même chromosome. (6)Allèles : versions différentes d'un gène. Un exemple extrêmement simplifié : on parle du gène de la couleur des yeux, et des allèles codant pour des yeux marrons ou bleus. Sources • Randi et al 1995 : Mitochondrial DNA RFL monomorphism in the italian wolf population. J.Zool. Syst. Evol. Research 33. p97-100 • Randi et al 2000 : Mitochondrial DNA variability in Italian and East european wolves : detecting the consequences of small population size and hybridation Cons. Biol. 14. p464-473 Est-ce que ça manque de détails? d'explications? de définitions? J'ai du mal à me rendre compte En l'attente de vos conseils Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
tite drine 0 Posté(e) le 3 février 2008 il me semble que c'est encore un peu compliqué quand tu maitrises pas trop le jargon scientifique... genre l'explication d'endonucléase. Essaie de faire plus simple sur les explications : par exemple : c'est quoi l'intérêt des sites de restriction ? (haplotype c'est bien, mais tu expliques par un mot compliqué) par ex, très simplifié L'ADN, c'est une seule grande chaine qui ne peut se couper (à l'aide des endonucléases) qu'à des endroits particuliers (sites de restriction), spécifiques à chaque espèce : ça permet de faire une carte de l'espèce (haplotype) Drine vulgarisatrice (sinon, j'y comprenais rien en biomol !!) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
EN331 0 Posté(e) le 3 février 2008 Arf jcrois que je suis pas encore sortie de l'auberge... j'vais essayer de resimplifier cette semaine. Merci tite drine Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
tite drine 0 Posté(e) le 3 février 2008 ah oui, autre chose, pour l'ADN mitochondrial, il faudrait peut-être préciser que son origine n'est pas le popa + la moman comme celui des cellules, et donc pourquoi on s'occupe de cet adn particulier ? je ne pense pas que cela complique beaucoup, mais ça peut être intéressant. Sinon, après, ça dépend quel degré de vulgarisation tu veux atteindre, si tu veux expliquer ça à des gens qui ont des notions, ou à Monsieur tout le monde dans la rue, parce que tu prends le magazine "Pour la science", c'est déjà de la vulgarisation scientifique, mais si t'y connais vraiment rien, faut s'accrocher pour comprendre ! (j'ai des souvenirs de tentative de compréhension d'un truc sur les quanta ....... arf.....) vala, si tu veux un coup de main, n'hésite pas à me contacter, ça me décrasse un peu les neurones, et ça fait du bien !!! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Invité Posté(e) le 3 février 2008 regarde avec l'université de grenoble...si tu peux avoir des info. Ils ont beaucoup travaillé la dessus Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
EN331 0 Posté(e) le 3 février 2008 tite drine a écrit:ah oui, autre chose, pour l'ADN mitochondrial, il faudrait peut-être préciser que son origine n'est pas le popa + la moman comme celui des cellules Plus exactement l'ADN nucléaire, l'ADN mitochondrial fait aussi parti des cellules Mais je ne préfère pas m'étendre pour l'instant sur l'origine de l'ADN mitochondrial, j'ai déjà du mal a mettre ces quelques infos à la porté de monsieur tout le monde justement Mon but étant que le plus de monde possible puisse comprendre. Mais j'ai aussi peur que si je simplifie trop, ça devienne plus inexact Pas facile... donc il faudra bien que je me limite en vulgarisation Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Louvargent 0 Posté(e) le 4 février 2008 Mes commentaires et suggestions en vert ! Essai de vulgarisation des analyses génétiques permettant d'identifer Canis lupus italicus En novembre 1992, les loups revenaient en France. Des loups italiens. Les loups italiens forment une sous-espèce à part entière, Canis lupus italicus. Aussi étrange que cela puisse paraître, l’apparition de Canis lupus italicus est due à l’homme. En effet à force de chasse, de pressions en tous genres sur l’espèce lupine, une petite population fut forcée à l’isolement en Italie, coupée de ses congénères. L'isolement géographique de cette population a provoqué un endémisme (1, définition), causé par le fait que ses individus ont évolué indépendemment et différent de leur population d'origine, puisqu'ils n'avaient plus de contacts avec eux. Dans le cas du loup, cela a abouti à la création d’une nouvelle sous-espèce, Canis lupus italicus, qui a donc développé des caractéristiques lui étant propres. Surtout une : un ADN mitochondrial original. Généralités : qu’est-ce que l’ADN mitochondrial ? La plus petite unité constitutive d’un organisme, c’est la cellule. Une cellule qui vit en association avec des millions d’autres : elles forment les tissus. A l'intérieur de chacune des cellules, on trouve les organites, que l’on pourrait comparer, à notre échelle, à nos organes. Le principal est le noyau, contenant la grande majorité de l’information génétique (ADN) de l’organisme auquel la cellule appartient : le « mode d’emploi », indispensable à la fabrication et au fonctionnement de cet organisme. Parmi tant d’autres organites, on distingue la mitochondrie qui est celui de la respiration. De par son passé évolutif, la mitochondrie contient elle aussi un peu d’ADN : c’est l’ADN mitochondrial. L’ADN mitochondrial de Canis lupus italicus Les loups ont été exterminés dans l'ouest de l'Europe lors des deux derniers siècles, mais quelques populations isolées ont survécu dans la péninsule ibérique et en Italie. Dans ce dernier pays, le loup fut confiné au Sud de la Po River durant les 100 dernières années. De nos jours le canidé reconquiert certains de ses anciens territoires, élargissant ainsi sa zone de présence autrefois restreinte. La technique d'analyse génétique de l'ADN mitochondrial a été mise au point par une étude initiale sur 22 loups issus du centre Nord de l'Italie. Elle a permit, à l'aide de 20 endonucléases (1) , la découverte de plus de 60 sites de restriction (3) de l'ADN mitochondrial lupin. L'ADN mitochondrial du loup est mis au contact des 20 endonucléases définies par l'expérience préliminaire précédente. Elles reconnaissent leurs 60 sites de restriction, ce qui correspond à 360 paires de bases (4) : c'est 2% des 16800 paires de bases de l'ADN mitochondrial du canidé. Chez les loups italiens, on obtient un haplotype (5) unique, appelé W16, absent chez les loups nordiques et les autres loups européens. Cet haplotype unique permet donc d'identifier Canis lupus italicus parmi les nombreuses autres sous-espèces de loups existantes. Annexes – Définitions (1)Endonuclase : enzyme (2) coupant l'ADN (ici mitochondrial) en morceaux à des endroits particuliers appelé sites de restriction (3). (2)Enzyme : structure protéique visant à accélérer un grand nombre de réactions de l'organisme. Ici les enzymes ont un rôle de « ciseaux ». (3)Site de restriction : site de coupure d'une endonucléase (c'est vraiment nécessaire de faire la distinction entre endo et exonucléases ? j'ai l'impression que ça complique plus qu'autre chose... et puis on dit aussi site de restriction pour les exonucléases, non ?) (4)Paires de bases : unité constitutive de l'ADN (5)Haplotype : profil des fragments d'ADN (ici mitochondrial) obtenus après l’action des endonucléases. Défini par l'ensemble des différents allèles (6) de gènes présents sur un même chromosome. (je savais pas qu'on appelait aussi haplotype le profil des fragments, pour moi c'était que la deuxième partie de ta définition, faut que je révise ma biomol ) (6)Allèles : versions différentes d'un gène. Un exemple extrêmement simplifié : on parle du gène de la couleur des yeux, et des allèles codant pour des yeux marrons ou bleus. Voilà voilà, ce ne sont que des suggestions hein ^^ Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites