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Ugatza

La mode, le mépris et la mort

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Je viens de regarder Envoyé Spécial...
Germinal en Turquie.
Ou l'amiante de nos jours pour que des écervelés capricieux mettent leurs petites fesses dans des jeans neufs et chers...mais usés avant d'être utilisés. geek
Le schéma classique.
Les multinationales pour vendre cher à de riches clients situés en démocrassie, cherchent des pays "compréhensifs".
Le traitement des jeans (illégal depuis peu) au sable cuit continue...car sous traité à des patrons à grosse ouature qui "aiment" leurs employés "comme des frères".
Ceux-ci attrapent la silicose, incurable et mortelle.
Des milliers d'ouvriers sont malades et condamnés.
Les patrons? Impunis.
Les multinationnales? Pas responsables?
Les clients? On va les culpabiliser, c'est pas cool.

Le capitalisme traite les hommes comme la nature: et inversement.
Avec le même mépris.
Les hommes travaillent pour enrichir d'autres hommes.
On s'en sert, ils meurent tant pis.
Seul l'Argent compte, tandis que le capitalisme infantilise les consommateurs.

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Moi, j'ai compris que le sablage était une technique désormais illégale qui n'était plus employée. Mais évidemment on ne voit pas tout. En tous cas, ce qui continue, c'est la maladie puisqu'elle s'agrave chez les sujets atteints et ne se guérit pas.
Les victimes se regroupent pour porter plainte contre leurs patrons. Mais les multinationales, elles, ne seront jamais punies... Comment elles pourraient être punies, d'ailleurs ? puisque le sablage était légal !
Mais je trouve un peu facile de traiter les consommateurs finaux d'écervelés capricieux. Je reconnais volontiers que la plupart des gens dans les magasins sont infantilisés et capricieux (mais j'ai l'impression que ça vient surtout de l'éducation (de leurs parents... peut-être capitalistes ?) que du capitalisme en général... un concept qui a bon dos !) et qu'ils sont écervelés par nature (moi je dis "cons" mais chacun son vocabulaire)... c'est mon côté misanthrope. Mais tu ne connaissais pas le problème du sablage avant de voir ce reportage, n'est-ce pas ? moi non plus (quoique j'avais déjà vu un truc sur les colorants qui faisait peur aussi) ! Et tu n'achètes jamais de jeans ? Un peu facile, donc, de critiquer les consommateurs sur des achats que tu ne fais pas. Si tu en faisais partie, qu'est-ce que tu dirais ? "on est tous des écervelés capricieux d'acheter des jeans délavés !"... ?? non, je ne crois pas.

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1) Je ne connaissais pas la technique du sablage, mais je savais qu'on trouvait des gens pour acheter des jeans troués, "blanchis" ou portant des accrocs pas du tout accidentels mais faits à la fabrication.
C'est pour cela que je parle de consommateurs débiles et infantiles.
Les acheter est ridicule, comme "préférer" tout ce qui imite le naturel (les parcs à loups par exemple), le jeune ou le vieux, le moderne ou l'ancien.
Cela devient criminel quand la santé de ceux qui les fabriquent est en jeu.
Ca je l'ignorais.
J'achète des jeans "normaux": bien bleus, en bon état, pas du tout usé. J'en prends soin et les porte le plus longtemps possible.
Je préfère payer pour la même durée d'usage un bon vêtement à 50 euros plutôt que deux à 30. Le deuxième choix est trop cher.
Je n'ignore pas les conditions de vie et de travail de ceux qui produisent ce que nous consommons-utilisons plus ou moins de manière obligée.


2) Sur le capitalisme, maintenant.
La connerie congénitale a bon dos. Je le sais parce que je peux comparer deux époques assez éloignée dans le temps. Celle où la publicité "balbutiait" et celle de maintenant.
Il y a d'assez grandes différences dans le comportement des gens.
Avec un point commun la FOI dans le capitalisme, de celle du catho bigot le plus réac à celle des ex-soixante huitards reconvertis genre Séguéla, Goupil (Romain, pas vulpes vulpes) ou July.
Ou encore... Daniel Cohn-Bendit.
Mais tout de même, le comportement des adultes était dans l'ensemble plus "mature" qu'aujourd'hui.
C'est le capitalisme, pas mai 68, qui a développé le culte du Moi et de l'épanouissement personnel, l'individualisme et l'arrivisme.
Au contraire les valeurs de mai 68 étaient certes l'anti-autoritarisme (il faut avoir connu la société de l'époque pour comprendre) mais surtout la solidarité et la fraternité (avec les peuples en lutte contre le colonialisme par exemple) surtout chez les ouvriers qui ont fait ensemble et en s'organisant la plus grande grève générale de tous les temps, plus même qu'en juin 36...
La voilà MA France. (clin d'oeil au passage à Nico).

3) On peut ricaner et se moquer de la publicité.
En se disant "Moi, je suis trop malin pour y croire et me faire avoir".
N'empêche que si des milliards d'euros y sont consacrés par les marchands, c'est que ça marche.
Tous les jours, je vois des parents en difficulté avec leurs enfants.
Dans ce monde que le capitalisme construit (en détruisant les liens, les statuts, les cultures et la nature) ce ne sont plus les parents (et l'école) qui éduquent, mais l'environnement, en grande partie publicitaire.
Ca tue, ça pue et ça rend con.
La preuve avec ces jeans.
Il y a un mot qui vient à l'esprit, incontournable : CAPRICE.
Evidemment, ça s'aggrave de génération en génération.

Je ne suis donc absolument pas d'accord avec ton "dédouanement" du capitalisme pour accuser la connerie naturelle et propre à l'espèce humaine.
La connerie et l'infantilisme est affaire de choix culturel et ...politique.

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Possible... OK pour 2) et 3).
Quant au 1)... C'est bien ce que je disais : tu ne te sens pas concerné par l'achat de jeans délavés, donc tu peux facilement critiquer (mais dans quel intérêt ?) les gens qui en achètent. Tu trouves ça ridicule, OK c'est ton droit. Tu es économe, c'est cool. Moi aussi je prends soin de mes affaires, mais je ne crois pas qu'on soit plus débile et infantile parce qu'on achète un jean plus éclairci qu'un autre !

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Il ne s'agit pas d'un simple éclaircissement, d'une question de couleur.
Il s'agit du vieillissement et de l'usure artificielle d'un vêtement NEUF.
C'est bien là qu'est le problème.
On peutr trouver plus "joli" un jean plus clair sans être complètement débile.
Ce résultat est obtenu avec le temps, la répétition des lavages.
Il "suffit" d'être patient, ce que le le con-sot-mateur n'est pas. Il est impatient et il est prêt à dépenser de l'argent qu'il a.
Un jean neuf, teint en plus clair ne lui conviendra pas (le coton dont est fait le jean est blanc naturellement, donc ce n'est pas un problème): il lui faut absolument des trous, des accrocs et des traces d'usure.

Le sable employé dans cette industrie l'est pour ses propriétés abrasives.

Le con-sot-mateur n'a pas la patience d'attendre: il veut à la fois un jean neuf (pourquoi ne pas acheter des jeans d'occasion?) et un jean qui a l'air d'avoir beaucoup été porté.
Comme s'il avait toujours vécu dedans, en quelque sorte.
Personne n'est dupe, puisque tout le monde fait pareil.
Accroche toi au pinceau, j'enlève l'échelle.
Si ça, ce n'est pas, je le maintiens, de la connerie, alors la connerie n'existe pas.

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Je pense que tu te trompes U ! désolée si je te l'apprends, mais ça t'arrive !

Ugatza a écrit:
Il ne s'agit pas d'un simple éclaircissement, d'une question de couleur.
Il s'agit du vieillissement et de l'usure artificielle d'un vêtement NEUF.
C'est bien là qu'est le problème.

Oui, apparemment c'est un problème pour toi ! Tu trouves ça ridicule, débile, on a compris. Mais je ne vois pas bien où ça nous mène. La connerie existe, mais elle n’est pas particulièrement là.
Il s’agit d’un traitement comme un autre… comme les nombreux traitements que le coton subit avant de devenir jeans ! Qu’y a-t-il de mal à ça ? (dans la mesure où on ne connaît pas les dégâts sur la santé causés par l’emploi d’une technique dangereuse !!)

Ugatza a écrit:
Le con-sot-mateur n'a pas la patience d'attendre: il veut à la fois un jean neuf (pourquoi ne pas acheter des jeans d'occasion?) et un jean qui a l'air d'avoir beaucoup été porté.

Non, je ne crois pas. Ca fait seulement partie de la diversité des produits. Y a des jeans bleus, des noirs, des blancs, des gris, des courts, des longs, des « taille basse », des « taille haute », des « pattes d’éf », des « slim », des droits, des avec des paillettes, des avec des coutures colorées, des délavés… toutes les coupes et toutes les couleurs !
L’aspect vieilli et délavé est un style parmi d’autres, qui permet de plus jolies couleurs et textures, et une plus grande diversité des modèles.

En plus tu parles du consommateur comme du capitalisme… Mais ce n’est pas un concept ! Il y a des gens derrière. De plus, je ne pense pas que « le consommateur » (comme tu dis) réclame... ce sont les entreprises qui proposent !
Tu ne comprends pas pourquoi les consommateurs achètent des jeans qui ont l’air vieillis… OK mais franchement il y a pire comme comportement. Tu voudrais que tout le monde fasse comme toi ? Même si tes choix de consommation te semblent plus réfléchis, pour moi acheter un jeans délavé n’a rien de débile. On a le choix : on choisit ce qu'on préfère esthétiquement. C’est juste normal.

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Oui le consommateur réclame.
Le marché "propose", incite. Le marché façonne les désirs, manipule le consommateur en utilisant ses angoisses intimes...
C'est circulaire.
Mais le consommateur n'en reste pas moins responsable de ses choix.
Et ses choix POLITIQUES signifient qu'il ne souhaite pas vraiment que ça s'arrête que ça change.
Ce qui se passe, notamment à l'étranger (dans "les pays du Sud") à cause du soutien qu'il apporte aux partis dits "de gouvernement" et donc au système qu'ils gèrent (laissant libres les multinationales de faire absolument tout ce qu'elles veulent dans ces pays du Sud), n'intéresse pas le consommateur électeur.
Attirer son attention sur cette relation provoque chez lui des réactions stéréotypées de dénégation agressive ou...pas de réponse.
Pourtant, c'est irréfutable.
Même Nicolas Hulot s'en aperçoit aujourd'hui.

Dans cette affaire, ce n'est pas la couleur du jean qui importe pour le consommateur: on pourrait les teindre de différentes manières sans les traiter avec du sable...qui les rend plus fragiles et plus vite jetables.
C'est bel et bien son caractère "faux-vrai".

François Terrasson en parlait très bien dans son livre "La peur de la nature".
Je vais retrouver un extrait et le poster ici.

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Voici l'extrait en question:
Citation :

Soyez spontanés

C'est un vrai village comme autrefois : maisons de pierre, portes de bois, pavés dans la rue, fontaine sur la place.

Les joints ont été refaits entre chaque moellon, car ils n'avaient pas l'air assez grossiers, les pavés sont disposés avec une irrégularité précise et l'auberge arbore son nom sur un panneau de bois mal dégrossi. Le magasin près de la fontaine vend du super-rural : vaisselle avec défauts, verres ébréchés, couteaux au manche de bois soigneusement pas soigné, lingeries de grands-mères où les accrocs sont bien apparents...

L'habitant même, quelquefois, est plus vrai que nature. Des offices de tourisme ont lancé dans les rues de leurs villages la mode du costume traditionnel. En tout cas, pendant que les Parisiens sont là...
Mais il faut que ça se voie ! Si par hasard le visiteur ne se rendait pas compte à quel point il est dans l'authentique rural ? Il vaut mieux donner un petit coup de pouce ! Pour mieux avoir l'air de... Ce qui émanait des pierres et des rues, au temps des anciens villages est la marchandise que l'on veut vendre. Hélas, elle n'apparaît pas sur commande. Pour l'avoir forcée, on obtient du factice, mettant en oeuvre un processus dont la compréhension fine est essentielle pour l'intelligence du problème de la protection de la nature.
Contentons-nous de remarquer que dans le triste cas évoqué précédemment, il est assez facile de résumer ce qui ne va pas : on veut faire intentionnellement ce qui est du domaine de l'automatique. Volontaire­ment ce qui est de l'ordre du spontané ; délibérément ce qui relève du naturel.
La Volonté comme anti-nature nous ramène à cette idée constante que ce qui coule de source, ce qui passe sans effort, ce qui surgit émotionnellement a une allure bien à soi. Et ne peut pas être commandé...

Il est intéressant de rapprocher ce processus de l'épineuse question de l'animation des villes nouvelles. On essaie de décider l'existence d'une série d'interactions qui dans les villes spontanées se sont construites quasiment au hasard au cours des siècles. Rien de voulu dans les flux des déplacements, dans les lieux de rencontre, les concentrations d'activité. Mais l'oeuvre automatique « naturelle » de processus sociaux, économi­ques et psychologiques. Vouloir les décréter, les planifier, c'est toujours faire du pseudo. Et peut-être que lorsque ces endroits deviennent vraiment des villes (si cela arrive) c'est malgré, contre, les efforts faits. Par-dessus et au-delà, si des processus à déroulement spontané y trouvent ici ou là un point d'ancrage.
Et puis regardons nous, nous-même. Il nous arrive certainement, quelquefois, de vouloir fonctionner comme une ville nouvelle ou un village restauré.

Par exemple, si nous décidons volontairement que nous voulons manifester une émotion. Entre la mimique naturelle, les gestes spontanés et l'attitude que nous aurons alors, le gouffre qui sépare l'authentique du faux induira chez l'interlocuteur un malaise, une défiance, une incompréhension. On sent le faux naturel qui est toujours du naturel volontaire, chose impossible puisque par définition nous avons tendance à définir la nature comme ce qui échappe à la volonté.
Ce dont nous sommes en train de parler correspond à une notion de base de la psychiatrie moderne, appelée « double contrainte » ou « double lien » (en anglais double bind).

Mise au point par l'anthropologue Grégory Bateson, elle a été développée et appliquée par l'école psychiatrique californienne de Palo-Alto. Et elle éclaire d'un jour extraordinaire nos affaires de conservation de la nature. Bien qu'elle n'ait pas été faite pour cela'.
Alors, attention, accrochez-vous, ce n'est pas simple ! Mais quand on a compris, il est impossible de le regretter ! De toutes façons il sera trop tard.
Le monde n'aura plus la même couleur...


Quel est le message que nous transmettent ces lieux fabriqués pour se donner des airs ?
Celui qu'on leur a insufflé jusqu'à la moelle pour qu'ils soient ce qu'ils sont. Il est facile à traduire et court à exprimer:
« Soyez spontané »
Ce message constitue un exemple de la fameuse double contrainte qui se définit comme un ordre auquel on ne peut ni obéir, ni désobéir.
D'habitude on reçoit beaucoup d'injonctions qui nous plaisent ou non. Mais dans les deux cas on peut se situer par rapport à elles. On peut leur dire oui ou non.

Ce qui est rigoureusement impossible avec une double contrainte. On ne peut ni obéir, ni désobéir.
On ne peut rien faire !
Sauf se rouler par terre.
Ce qui arrive très souvent.
Vous ne me croyez pas ? Alors essayons, en nous souvenant que la notion que nous expérimentons est la clef du problème de la nature dans notre société.


François Terrasson "La peur de la nature" éd Sang de la Terre ( pages 131, 132, 133)


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Ugatza a écrit:
Oui le consommateur réclame.
Le marché "propose", incite. Le marché façonne les désirs, manipule le consommateur en utilisant ses angoisses intimes...
C'est circulaire.

Tu sais, j'aime pas être trop pointilleuse, mais étant toi-même hyper pointilleux... on va dire que tu cherches ! Ce n'est pas le marché qui propose et encore moins qui manipule. Les consommateurs font partie du marché !

Ugatza a écrit:
Mais le consommateur n'en reste pas moins responsable de ses choix.
Et ses choix POLITIQUES signifient qu'il ne souhaite pas vraiment que ça s'arrête que ça change.
Ce qui se passe, notamment à l'étranger (dans "les pays du Sud") à cause du soutien qu'il apporte aux partis dits "de gouvernement" et donc au système qu'ils gèrent (laissant libres les multinationales de faire absolument tout ce qu'elles veulent dans ces pays du Sud), n'intéresse pas le consommateur électeur.
Attirer son attention sur cette relation provoque chez lui des réactions stéréotypées de dénégation agressive ou...pas de réponse.
Pourtant, c'est irréfutable.
Même Nicolas Hulot s'en aperçoit aujourd'hui.

Mouais. Moi-même je trouve pas la relation bien évidente. Les choix politiques, ce sont les choix des masses. Par contre, les choix effectués et les décisions prises par les entreprises qui produisent des jeans, ce sont des choix d'individus et je vois bien leur relation avec la situation.

Ugatza a écrit:
Dans cette affaire, ce n'est pas la couleur du jean qui importe pour le consommateur: on pourrait les teindre de différentes manières sans les traiter avec du sable...qui les rend plus fragiles et plus vite jetables.
C'est bel et bien son caractère "faux-vrai".

Ben je pense que t'as tord. Mais comme t'aimes pas trop changer d'avis, je vais pas insister...
Mais tu as tord.

Et en ce qui concerne la fragilité et le caractère consommable des vêtements, c'est le cas de tous (ou presque tous) les vêtements actuellement. Ce n'est en aucun cas spécifique aux jeans délavés. Et ce n'est pas non plus ça qui les rend plus attrayants (mais ça je l'ai déjà dit juste avant => tu as tord Wink ).

Quant à ton extrait... je l'ai lu mais pour moi y a pas de lien avec le sujet. Encore avec les taupes dans les jardins* pourquoi pas, mais là non, je t'assure que y en a pas.

* cf. /menaces-sur-la-biodiversite-f47/ecologie-economie-et-bon-sens-t1569-15.htm

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Oh que si il y a un rapport avec le sujet.
Dans les deux cas il s'agit de faux/vrai.
C'est sur le terrain de l'habillement l'expression d'une mentalité "double" et anti-naturelle qui s'exprime aussi dans le rapport avec la nature (et la "beauté" d'une pelouse) et la protection de la nature.
On veut du faux vrai comme du naturel artificiel.
Un jean neuf vieilli est un artifice, comme "l'authentique" rural et les produits "du terroir".
Ou encore la "nature" des parcs.
Appeler naturel ce qui est artificiel permet de ne pas dire (et de ne pas reconnaître) que l'on détruit la nature par exemple en en excluant certaines espèces qui "n'en font pas partie" dans notre imaginaire la concernant.
Les faux jeans vieux, c'est comme la vaisselle ancienne ébréchée...fabriquée à la chaîne.
Le culte de l'ancien pour des gens qui font mine de refuser le neuf (ou le "Progrès") et qui seraient incapables de se priver d'un surplus de confort ou simplement "d'avoir".

Pour le reste, je ne peux pas espèrer te convaincre après ce que j'ai dit.
Il y a bien quelque chose de paradoxal et de ridicule dans le fait de vouloir dépenser du travail humain pour produire du neuf... vieux. Ou l'inverse.
On ne sait plus, comme dit Terrasson.
Je te suis sur la question des teintes que l'on peut pourtant (tu évites de répondre) appliquer sur des produits neufs et en bon état.
Le marché façonne le consommateur et le consommateur façonne le marché.
C'est un numéro de duettiste où chacun a sa responsabilité.
Il est évident que tu ne veux pas comprendre. Very Happy

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Je m'incruste, désolé!

Ce qui ressort de ce sujet, ce n'est pas une nouvelle implication de la part d'Ugatza, c'est une nouvelle attaque contre le capitalisme. Comme d'hab!
C'est extraordinaire, avec lui, il poste un sujet, généralement issu des médias, et il argumente après sur son anti-capitalisme exaspérant!
Autant commencer par nommer le sujet par son nom?
-Le jeans au secours des capitalistes
-Les multinationales veulent vendre plus cher
-Les patrons vendent plus cher...

Citation :
La mode, le mépris et la mort
, ça fait frémir, mais en fait, c'est juste pour revenir sur l'anti-capitalisme, sujet préféré de notre "bon ami"!

bom

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Non non, U ! c'est toi qui cherches même pas à comprendre ce que je veux dire ! (et pas la peine d'essayer de m'amadouer avec des grands sourires)

Ugatza a écrit:
Dans les deux cas il s'agit de faux/vrai.
C'est sur le terrain de l'habillement l'expression d'une mentalité "double" et anti-naturelle qui s'exprime aussi dans le rapport avec la nature (et la "beauté" d'une pelouse) et la protection de la nature.
On veut du faux vrai comme du naturel artificiel.
Un jean neuf vieilli est un artifice, comme "l'authentique" rural et les produits "du terroir".
Ou encore la "nature" des parcs.
Appeler naturel ce qui est artificiel permet de ne pas dire (et de ne pas reconnaître) que l'on détruit la nature par exemple en en excluant certaines espèces qui "n'en font pas partie" dans notre imaginaire la concernant.
Les faux jeans vieux, c'est comme la vaisselle ancienne ébréchée...fabriquée à la chaîne.
Le culte de l'ancien pour des gens qui font mine de refuser le neuf (ou le "Progrès") et qui seraient incapables de se priver d'un surplus de confort ou simplement "d'avoir".

Non je pense qu'il s'agit de vrais vrais. Et de neuf vraiment neuf.
Ils sont délavés et grattés comme d’autres sont colorés et décorés. C’est pareil.
Un jean neuf vieilli n'est pas un faux vieux jean, c'est un jean neuf vieilli. Comme un strass est un strass, pas un faux diamant. Et le sky, c'est pas du faux cuir, c'est du vrai sky. Putain désolée pour cet enfonçage de portes ouvertes, mais je pense qu'un petit rappel des notions de base s'imposait pour se comprendre*.
Moi ça me fait bien rire la mentalité double et anti-naturelle dans le domaine de l'habillement ! pour être un parfait défenseur de la nature, faudrait s'habiller en baba cool alors ! et pas de maquillage surtout, c'est pas naturel, c'est des artifices tout ça ! Arg !! Se coiffer ? ça va pas la tête ! faut rester "naturel" ! Ben si y a un mot dans ce débat qui a perdu tout son sens, c’est bien "naturel". Parce que je te rappelle que le jean, même brut, n’a rien de naturel !

Défendre la nature, la vraie, c'est pas la même chose que défendre l'authentique ou l'originel. Je ne défends pas le naturel du jean brut (même si c'est très bien les jeans bruts, j'ai rien contre !) ; pour moi acheter un jean délavé n’est pas plus idiot qu’acheter un jean "normal" ou n’importe quel autre pantalon**.
Et concernant la nature, j'ai l'impression que tu te contredis : c'est bien en préservant ces barrières quasi fictives entre "le naturel" et "l'artificiel", qu'on permet d'exclure certaines espèces et de les détruire... Alors que la frontière entre les deux est souvent très floue.

* T'as eu un problème avec ça récemment ? des faux nouveaux élèves ? des vrais faux parents d'élève ? une réunion artificielle d'authentiques vieux profs ? Very Happy

** Mais là je crois qu'on va complètement sortir du sujet, d'ailleurs ça sert à rien de disserter sur l'intérêt d'acheter des jeans délavés...


Didier, je trouve que quand on parle d'un sujet, comme là d'un reportage qu'on a vu, ça peut être bien de donner son avis sur le sujet ou sur les causes du problème évoqué, non ? Donc, sans être une militante anti-capitaliste, je trouve normal qu'il donne son point de vue sur ce qu'il pense être la cause de ce problème. Après si t'es pas d'accord, tu peux le dire. Moi je vois pas trop le lien direct avec la politique, je l'ai dit. Mais bon en même temps, dans un autre sujet, ça cause de prénoms et de racisme, alors pourquoi pas ! Rolling Eyes

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Je n'ai pas vu le reportage. Je vais participer au débat, mais avant j'aimerais comprendre la prise de tête qui proviendrait d'

Ugatza a écrit:
écervelés capricieux

Suspect

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Louve a écrit:

Didier, je trouve que quand on parle d'un sujet, comme là d'un reportage qu'on a vu, ça peut être bien de donner son avis sur le sujet ou sur les causes du problème évoqué, non ? Donc, sans être une militante anti-capitaliste, je trouve normal qu'il donne son point de vue sur ce qu'il pense être la cause de ce problème. Après si t'es pas d'accord, tu peux le dire. Moi je vois pas trop le lien direct avec la politique, je l'ai dit. Mais bon en même temps, dans un autre sujet, ça cause de prénoms et de racisme, alors pourquoi pas ! Rolling Eyes

Ne te méprends pas, je ne donne que mon avis, je ne veux pas me positionner contre Ugatza, je serai certain de perdre. Mad .

En revanche, vous n'avez vu qu'un reportage, donc, ce que les images ont bien voulu vous faire voir. Souvenez-vous des "crocs de la colère"? C'était aussi dans "envoyé spécial"! Prendre comme source de vérité un reportage diffusé à la télévision! Et que cela révèle la stricte vérité, je ne suis pas d'accord!
C'est de la désinformation. Si Ugatza veut s'en servir pour son action anti-capitaliste, c'est son droit, mais je ne peux pas le cautionner.
Si nous voulons continuer à parler politique sur ce sujet, il faudrait être moins obtus, et respecter ceux qui y participent.

Louve a écrit:
d'ailleurs ça sert à rien de disserter sur l'intérêt d'acheter des jeans délavés...

En fait, pas besoin d'ouvrir ce sujet! Je suis d'accord!

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Je n'ai pas dit qu'il ne servait à rien d'ouvrir ce sujet ! Je n'ai pas dit non plus que tu devais te positionner contre Ugatza, mais que tu pouvais dire si tu étais d'accord ou non, donc donner ton point de vue. Où je me méprends ?

Merci à tous de lire ce que j'écris de gauche à droite, et pas seulement en diagonale !!
Et d'ailleurs, y a pas eu de prise de tête ici... Du moins jusqu'à maintenant...

Et puisque vous voulez participer au débat, vous pouvez aussi regarder le reportage sur le site d'Envoyé Spécial !

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Mais bien sûr Didier, les journalistes sont tous des menteurs.
Il y a un complot et ils font rien qu'à embêter Didier qui aime tant les loups et le gentil capitalisme.
Le reportage a montré des ouvriers malades de silicose qui témoignaient. Des menteurs comme les "leveurs" vus dans "Les crocs de la colère?"?

Voilà une source crédible pour Didier: Laughing

http://www.lefigaro.fr/sante/2009/12/17/01004-20091217ARTFIG00818-epidemie-pulmonaire-chez-les-delaveurs-de-jeans-.php
L'utilisation de sable a été "interdite" mais continue plus ou moins (avec la complicité de l'Etat) clandestinement.
En Turquie comme ailleurs le patronat, grâce aux bas salaires et au chômage (et grâce à l'Etat que ça arrange) impose ses conditions.
Les grandes marques comme Levi's échappent aux poursuites en sous-traitant, c'est à dire en achetant à bas prix des jeans qu'elles n'ont pas fabriqués.
Responsables?
De rien, voyons. C'est une affaire interne turque.
Elle est pas belle la vie?

Je ne suis pas d'accord pour dire que "d'ailleurs ça sert à rien de disserter sur l'intérêt d'acheter des jeans délavés..."
Justement, si.
D'abord parce qu'il ne s'agit pas de jeans délavés, mais abrasés.
Ensuite parce que des gens achètent ces jeans. Jamais les capitalistes n'auraient eu l'idée saugrenue de les vieillir (et ainsi abréger leur durée d'usage) si des sots pour des motifs futiles et ridicules n'acceptaient de les payer plus cher.
On obtient le même résultat avec le temps.
Mais pourquoi attendre quand on peut payer?
Tant pis si de jeunes Turcs meurent (ces jeans continuent de se vendre), ce qui se passe en Turquie n'intéresse pas ou c'est rien que des mensonges.

J'ai beaucoup de... tendresse pour les gens qui ne s'intéressent qu'aux loups et pas aux Hommes.
Moi, ça me rappelle l'amiante.

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Sauf que pour l'amiante, on ne connaissait pas les effets secondaires. Si on l'a utilisé énormément, c'est parce qu'on pensait que c'était ce qu'il y avait de mieux. Malheureusement, c'est quelques années plus tard qu'on s'est rendu compte des effets néfastes.

Ici, c'est différent. On impose une méthode dont on connait déjà les effets néfastes, mais on s'en fout. Il n'y a que l'argent qui compte. Twisted Evil

Alors que faut-il faire pour empêcher ses atrocités ? Arrêter d'acheter des neufs jeans "usés" ? Peut-être bien. Mais avant, faudrait aussi que les gens soient au courant de ce qui se passent parce que c'est certainement loin d'être le cas. Personnellement, je n'étais pas au courant.

Ugatza a écrit:
Je ne suis pas d'accord pour dire que "d'ailleurs ça sert à rien de disserter sur l'intérêt d'acheter des jeans délavés..."

Moi, oui. Je suis d'accord parce que cet intérêt dépend des goûts de chacun (Quoi que acheter des jeans troués alors que quand un pantalon est troué, on le jette scratch). Et il n'y a pas que les "écervelés capricieux" ou les sots qui mettent des jeans pareils (Comme l'a dit Louve). Ce qu'il faudrait tout d'abord, c'est diffuser cette info plus largement, la sensibilisation quoi.
Je viens de me renseigner sur le sujet et je me rends compte qu'on ne s'attaque pas à la véritable source du problème à savoir : le non-port des masques ou plutôt les mauvaises conditions de travails pour les ouvriers.
C'est surtout ça qui est intéressant (le fait que les patrons ne cautionnent pas cela, les conditions de travail des ouvriers, ...) et pas l'intérêt d'acheter des jeans délavés.

Ugatza a écrit:
J'ai beaucoup de... tendresse pour les gens qui ne s'intéressent qu'aux loups et pas aux Hommes.

Je ne pense pas que Didier soit ce genre de personne.

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Lycanos a écrit:
(...)
Je viens de me renseigner sur le sujet et je me rends compte qu'on ne s'attaque pas à la véritable source du problème à savoir : le non-port des masques ou plutôt les mauvaises conditions de travails pour les ouvriers.
C'est surtout ça qui est intéressant (le fait que les patrons ne cautionnent pas cela, les conditions de travail des ouvriers, ...)
et pas l'intérêt d'acheter des jeans délavés.
(...)

Je ne te le fais pas dire. C'est ce que je dis quand, au grand dam de Didier-qui-ne-veut-pas-faire-de-politique (c'est pas bien la politique, surtout en "démocratie") je mets en cause le capitalisme.
Le patron, il faut qu'il achète les masques et les combinaisons, ça coûte cher, il faut les entretenir : ça augmente le prix de revient d'une pièce (un jean).
On paye le masque, pas la vie ou la santé d'un ouvrier dont "rien ne prouve qu'il" a attrapé la silicose au boulot.
Au passage c'est la même logique que pour l'amiante dont la toxicité a été évoquée dès 1905.
Depuis quand est-elle interdite?
Combien de morts, de souffrances et de procès a-t-il fallu pour y arriver?
Combien de malades ou de familles sont encore en procès?
Didier ne veut y avoir que la meuchanceté de patrons isolés des autres qui, eux, sont de braves gens.
Moi, j'y vois la logique d'un système dont a pu voir (pardon pour le HS) la logique au sommet de Copenhague le faire capoter.
Prendre des mesures pour réduire les émissions de CO2 diminue la compétitivité (en augmentant les coûts de production) des entreprises nationales.
C'est évident, ça crève les yeux mais ça n'arrange personne de le reconnaître.
C'est la concurrence, conséquence de la liberté d'entreprise fondement du système capitaliste qui empêche d'agir et justifie l'inaction, l'égoïsme des intérêts...
Là c'est pareil.
On achète ou on produit le moins cher possible pour vendre le plus cher possible au plus grand nombre possible.
Pour quoi faire? Du profit.
Pour accumuler du capital, distribuer aux actionnaires, et permetre aux banques de boursicoter et à certains de porter des Rolleix et des ray-bans.
La santé, les souffrances des hommes, leur vie sont des moyens que l'on utilise et qu'on jette.
En assumer la responsabilité serait anti-économique et pas "réaliste".

Même en tant qu'écologiste-ne-faisant-pas-de-politique, maintenant (si c'est possible ce que au contraire de Didier je crois impossible sauf à avoir la langue fourchue), ne peut-on considérer:

1) que l'enlèvement de matière par l'abrasion est un gaspillage?

2) que l'énergie dépensée pour ce traitement augmente considérablement "l'empreinte carbone" de chaque pièce (sans parler du transport jusqu'à trouver un pays complaisant avec les multinationales et se foutant pas mal de la santé et des conditions de travail de ses citoyens pauvres?

Donc je persiste à dire qu'il s'agit de futilité, de caprice, et de connerie, n'en déplaise à Louve.

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