Ugatza 1 Posté(e) le 24 mars 2011 C'est le titre du dernier livre de Fabrice Nicolino, que j'apprécie pourtant très modérément.Mais là, vraiment, il a raison."Qui a tué l'écologie politique?" Fabrice Nicolino (éditions LLL: Les Liens qui libèrent) (20,50 € )Citation :Le pourquoi du comment(une introduction nécessaire)Un spectre hante désormais le monde de l'écologie, et c'est celui de la mignardise. Il faut être gentil, constructif, bienveillant, positif, bien élevé. Ce mal est profond, comme on verra, mais il s'est aggravé juste après l'élection de Nicolas Sarkozy, en 2007. C'était fatal. D'un côté un histrion obsédé par le dernier sondage disponible, aussi bon tacticien que désastreux stratège. De l'autre un mouvement épuisé par quarante années de surplace et de compromis, moqué dans la moindre réunion par le sous-préfet d'Ax-les-Thermes ou le conseiller général de Romorantin. C'est alors que sonnèrent les trois coups d'une pièce bouffonne connue sous le nom de Grenelle de l'environnement.On a vu dans les mêmes bureaux, derrière les mêmes micros et caméras ceux qu'on croyait des adversaires. L'État et ses services jadis honnis, les grands patrons pollueurs, les paysans industriels, les partisans des OGM et des pesticides d'une part. Et de l'autre, des ONG comme Greenpeace, le WWF, la Fondation Hulot, France Nature Environnement, autoproclamées représentantes de la société tout entière.Le douteux miracle, c'est que tous ces gens n'ont cessé de se congratuler. Pour le président Sarkozy et son clan, l'occasion était magnifique de prouver que la droite pouvait être aussi écolo, et même davantage, que ses adversaires. Et pour les écologistes officiels, dûment estampillés, le Grenelle marquait la fin d'une époque honnie, faite d'ombre et d'ostracisme, emplie de soirées perdues à tenter de sauver ce qui ne le serait pas.Mais l'affaire ne s'est pas arrêtée là. Englués dans le piège qu'ils avaient eux-mêmes amorcé, les écologistes de cour ont continué de jouer jusqu'à l'absurde. Peut-on, sans sombrer dans le ridicule, prétendre que le monde court à sa perte tout en oeuvrant comme si l'on disposait de cinq siècles pour régler les problèmes entre gens de bonne compagnie ?La disparition quasi complète de la pensée critique va de pair avec une tendance lourde de la société. Désormais, il faut être écolo, ma non troppo. L'heure est au développement durable, forcément durable. Ce qui implique de bien fermer les robinets, de bien éteindre la lumière derrière soi et de trier ses ordures.Pendant ce temps, la destruction du monde continue. J'écris ces lignes alors que s'achève la piteuse conférence de Nagoya (Japon) sur la biodiversité, et près d'un an après la ridicule grand-messe sur le climat de Copenhague. Oh oui, la destruction continue et s'accélère même. Et dans ces conditions, il faut oser parler d'une mystification. D'une vaste mascarade où l'écologie, la vraie, a disparu dans le trou noir des embrassades et des réceptions avec petits-fours. Ce pamphlet sera dur, car il dénoncera sans état d'âme tous ceux qui acceptent d'échanger la liberté et l'action contre un simple plat de mauvaises lentilles.FERUS, la LPO font partie de FNE, non? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites