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Ugatza

La clé des champs

Messages recommandés

Je suis allé voir le film.

Magnifique, unique.

Bien sûr, on pourrait quand même l’appeler Microcosmos 2…
De très nombreuses images rappellent Microcosmos.
Elles ont d’ailleurs été « tournées » de la même façon et sans doute avec les mêmes inventions techniques.

Le Microcosme, là, ce n’est pas une prairie, mais une mare.
Si petite et pourtant immense de diversité.

Il y a des choses dans le film que personne ne peut voir de ses yeux seuls, ni même avec « l’œil d’Indien » du petit garçon, c'est-à-dire la loupe de bijoutier que les entomologistes ont « récupérée ».

Les images sont magnifiques, ainsi que la bande sonore ( certes avec quelques décalages et erreurs zoologiques).
Musique de Bruno Coulais. Wink

Il y a des anachronismes zoologiques : le crapaud commun se reproduit en février et le triton marbré avant les vacances scolaires.

Mais ce n’est pas pour cela que je l’ai aimé.

Dans Microcosmos, il n’y avait aucun personnage humain.
Seule la parole, de temps en temps, de Jacques Perrin.
Dans ce film, le commentaire, lu par Denis Podalydès (« Les âmes grises ») est une forme de « mémoires d’enfance ».
Envoyé en vacances à la ferme chez des cousins (dont on n’entend la voix qu’une fois), il se promène, contemple et observe la vie sauvage (qui le passionne bien plus que celle des animaux de la ferme).
Il découvre « sa » mare et y passe des journées (et une nuit) entières sans épuiser sa curiosité.

Puis un jour « sa » mare est visitée par une petite fille en robe rouge qui n’hésite pas à cueillir des iris jaunes et surtout à transformer des coquelicots en poupées vivantes.
Il finit par accepter puis rechercher sa présence, bien que demeure entre eux une certaine distance.
Elle, elle a une attitude joueuse, sensuelle : elle touche beaucoup les feuilles, les fleurs et on ne sait, magie du cinéma, talent des cinéastes , si c’est elle qui caresse les fleurs ou si ce sont les fleurs qui la caressent).
Artiste et créatrice aussi, elle l’entraîne à la musique « verte » et à la fabrication de petits jouets faits à base de feuilles, de fleurs, de coquilles de noix.
Lui, a une attitude plus à la fois contemplative et observatrice.

Il y a un autre personnage qui seul prend vraiment la parole dans le film : c’est un « vieil original» qui parle d’une carpe au petit garçon qui la voit ensuite en vrai ou en rêve ; on ne sait.
Ca rompt un instant le charme du film.

Les images sont tellement belles qu’il est parfois difficile de savoir si elles appartiennent à l’imagination ou à la réalité.
Ainsi la ronde de la petite fille filmée à travers la corolle d’une fleur de coquelicot.
Et pourtant certaines sont très banales, comme cette graine à plumeau qui vient s’échouer sur la mousse poussée par le vent.
D’autres évoquent les contes comme cette promenade à deux au fond de l’eau.

Le film vaut aussi par le texte qui l’accompagne et qui ravira ceux qui savent encore s’émerveiller d’un « rien ».
Un antidote contre la mièvrerie, le mercantilisme et le consumérisme des « grandes » personnes.
Je suppose que s’il sort à Noël, c’est pour bénéficier de l’effet « zoli film sur les zanimos pour les petits nenfants sages» afin d’être vu par le plus grand nombre.
Mais il ne s’agit pas de ça : il s’agit de mémoires et ce que dit le texte est fondateur d’une personne.
Il interrogera les grands sur la différence entre une grande personne et un gros con qui ne pense qu’à ce qui lui sert et à son nombril.
Sur les choix qu'ils ont faits et qui ils sont devenus.




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Le DVD est-il sorti? Il était prévu pour le mois d'avril et je ne l'ai pas vu.

Les critiques l'ont éreinté.
L'absence de dialogues... Un enfant vu seul ou presque tout au long du film parle-t-il?

Les noms des espèces? Pourquoi les donner, aussitôt oubliés?
Les mares sont de plus en plus rares surtout celles qui ont une qualité et une taille comparables à celle du film.
On n'iniitie pas les enfants à la réalité de la nature avec un film.
On y va (dans la nature) et on se "salit" pieds et mains dans la vase J

e crois que ce qui explique l'absence de succès de ce film (par rapport à la quasi-unanimité qui avait entouré Microscosmos, c'est une petite phrase du commentaire dit par Podalydès concernant la valeur pour les adultes de ce qui sert et de ce qui ne sert pas.
C'est un scud dans l'hypocrisie ambiante, une vérité pas bonne à dire. Twisted Evil

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Ugatza a écrit:
Le DVD est-il sorti? Il était prévu pour le mois d'avril et je ne l'ai pas vu.

Les critiques l'ont éreinté.


Oui le DEVD est sorti

Les critiques j'en ai une ici !!

LA CLE DES CHAMPS

Sans dégâts dès : 5 ans - Âge conseillé : 7 ans


DUREE 81 minutes
MONTAGE Film de 2011. Un narrateur adulte introduit ce qu’il a vécu enfant à la campagne. Rythme lent. Succession de plans de nature, parfois en mode macro en alternance avec la rencontre de deux enfants. Si le montage avec les insectes est impressionnant (un peu à la microcosmos), les plans avec les acteurs ne se montrent pas vraiment convaincants.

MESSAGE Beaucoup de poésie dans la nature. Simple à regarder et à découvrir. S’intéresser aux petites choses, en faire un monde. Aucune théorie, mais des observations, des mises en lien. L’important c’est surtout de regarder et d'apprécier, pas forcément de comprendre.

Il y a de belles choses autour de nous, prenons le temps de les regarder, n'oublions pas nos yeux d'enfants.

Difficulté d’entrer en relation avec l’autre, forcément différent. Deux enfants solitaires vont se découvrir, apprendre doucement à socialiser. Monde de l’enfance, avec un petit garçon qui ne veut pas avoir une fille dans les pattes (fille qui tisse une couronne, s’intéresse aux fleurs, fait de petites décorations en forme de bonhomme, ...), mais qui finalement se laisse conquérir, offre un cadeau précieux. Ce n'est pas forcément réaliste comme vision de l'enfance, mais c'est charmant.

Jeux d’enfants dans la nature, plutôt contemplatif, regarder les petites choses qui volent au vent, marcher et observer, sentir. Quelques jeux musicaux, utilisation du matériel nature pour créer des choses avec lesquelles s’amuser.

On voit des animaux de nos contrées, insectes en tout genres (araignées d’eau, grenouilles, têtards, libellules, carpes, ...). Endroit simples qui se reflètent remplis de choses. Endroits sauvages: une mare et ses habitants.

Ambiance années 50, avec une atmosphère d’un temps où les choses n’allaient pas à 100 à l’heure. Habits d’époque.

SCENES DIFFICILES Insectes parfois filmés en gros plan, comme des araignées, ou d’autre bestioles plus étranges.

Bruitages bien présents, qui grossissent encore la bête. Le son peut aussi faire peur, quand il est dans l’eau c’est étrange.

Incompréhension des adultes qui ne saisissent pas les trésors trouvés dans la nature. Considérés comme de sales machins ils obligent l'enfant à les jeter sur le tas de fumier.

Scène de nuit: bruissement dans les fourrés. Gros bruit de cochon qui surprend quand il apparaît. On joue avec l'effet un peu mystérieux qu'ont les choses la nuit.

Sous l'eau animaux bien étranges, squelette de la chèvre morte dans l'étang, des grenouilles que l'on peut imaginer mortes... avec une musique plutôt tendue en accompagnement.

VOCABULAIRE Des paroles littéraires, presque poétiques.

Commentaires: complexe pour un plus jeune de faire le lien entre les discours intérieurs du pseudo enfant et ce qui est montré. Des notions comme l’importance du possible, l'ivresse de se sentir vivant, recherche de l'autre soi-même, ... Sinon les images sont belles et surtout proche de nous, même si on risque de rarement les voir.


Voila, mais je ne trouve pas le dvd chez Amazon ou la FNAC !!

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Des critiques, j'en ai beaucoup vues de bien plus sévères...
Moi non plus, je n'ai vu ce DVD nulle part.

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