Michel23 0 Posté(e) le 23 juillet 2012 Bon voila ca que Mickael voudrait faire cette année. Bon !! pour l'instant quelques (gros ennuis de camion ) Mais nous devons nous revoir mercredi...je vous tiens au courant (piour ceux que ça interesse !! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 23 juillet 2012 Bouvante....Oooooh bonne mère! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 24 juillet 2012 A mon avis (très théorique, car je n'ai aucune expérience pratique des loups) on ne peut malheureusement pas attendre des loups qui vivent dans le Vercors la même chose que des loups de la Baie James.Leur curiosité prudente ne peut s'exprimer que dans des conditions où la présence humaine est faible et les rencontres occasionnelles.En France, les loups savent parfaitement à quoi s'en tenir et évitent de se montrer. Pour eux l'Homme est un danger dans tous les cas.Les observations de loups sont fortuites, brèves et se terminent par la fuite sauf lorsqu'elles sont faites à grande distance ( avec une longue-vue) et c'est encore plus difficile en terrain accidenté et boisé.Bonne chance quand même.Je crains aussi que les "Nesquick" du coin seront moins sympas et/ou plus dérangeants que les ours noirs. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Guido Lupo 0 Posté(e) le 25 juillet 2012 Hmmmmm....D'accord avec le grand U, et je dirais même plus. Il est fort souhaitable pour eux que les loups du Vercors ouest ne s'habituent jamais à la présence de l'"observateur", plein de bonnes intentions et à mon avis de bien grosses illusions : vu qu'à deux reprises au moins aux cours des dernières années lesdits loups se sont fait occire légalement un des membres de leur petite meute, la dernière fois en 2011 sauf erreur, sans compter les probables braconnages…Sauf à vouloir leur apprendre à distinguer à distance le gentil observateur du vilain pisteur aux intentions lupicides… mais va falloir être subtil, perso j'ai du mal quand j'en rencontre sur les chemins, et pourtant je cause, moi, et je distingue encore assez bien un trépied d'une carabine…Pour ce qui est de vouloir observer avec zéro impact, on ne peut qu'approuver l'intention. En 3 ans de terrain, l'observateur arrivera sans doute à apprendre quelques-unes des habitudes de la meute, je peux témoigner que ce n'est pas bien difficile si on est dans le bon coin. De là à être lui-même "intégré" comme élément non perturbant par cette dernière, il y a un énorme pas, qui a toutes chances d'être précédé par un réel dérangement, avec probable déménagement, très dommageable. Il me semble assez (litote) naïf d'espérer que la présence dudit observateur puisse être considérée un jour (je cite) comme "normale" par des louveteaux qui l'auraient "cotoyé" et "toujours perçu" : longtemps avant ça, sa présence insistante aura été considérée comme anormale par les adultes précédemment vaccinés au plomb, qui auront déménagé, avec les risques que cela représente pour eux et leur progéniture. On peut craindre également la (mini) déferlante des curieux attirés par l'expérience plus ou moins médiatisée, avec leurs gros sabots, et leurs intentions diverses : le secteur n'est pas si grand, les cartes de l'IGN sont précises, il sera facile de savoir de quel coin précis Mickael racontera ses observations, et de s'y rendre. Même si ces curieux ne sont finalement pas si nombreux, ça risque de multiplier la fréquentation de certains sentiers aujourd'hui bien tranquilles (et j'en connais au moins un que ça va bigrement déranger, grmmmbbllll…) Il me semble enfin assez naïf également d'imaginer que cette présence sur place va apporter de nouvelles connaissances sur les milieux naturels et la biodiversité, dans un secteur quadrillé et cartographié de longue date par les naturalistes de toutes disciplines… On n'est pas dans les immensités du grand Nord, là, les géologues de l'Institut de Géographie Alpine, le Conservatoire Botanique National des Alpes, ou le CORA Faune sauvage tout récemment devenu LPO - salut Seb ! -, pour ne citer qu'eux, ont fait du boulot depuis quelques décennies... Quant à la sensibilisation du public au respect de la biodiversité, point n'est besoin de pister le loup jusque dans ses plus tranquilles retranchements... Au contraire, en l'espèce, le meilleur enseignement qu'on puisse tenter auprès des gamins, c'est de savoir respecter la fragile tranquillité de la faune sauvage, et que s'abstenir d'une observation, d'une photo, c'est aussi parfois un devoir qu'on peut muer en un vrai plaisir. Je crains que ce projet bourré de bonnes intentions n'en devienne le malheureux contrexemple. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Michel23 0 Posté(e) le 25 juillet 2012 Je ne pense pas que Mickael, avec sa petite guitoune, son duvet, son réchaud a gaz, ses raquettes et son appareil àphoto soit plus dérangeant pour les loups que Vanier, installé a Vassieux avec ses chiens, ses traineaux, ses 4x4 et ses motos neige...!!Contact a ete pris avec Mille-Traces (Jean marie Ouary) basée a St Agan qui trouve le projet réalisable. Ils s'occupe pas mal des loups (eux aussi)...Il commence a y avoir pas mal de photos (prises avec des appareils automatiques) et la meute n'a pas déménagée... !! Citation :On peut craindre également la (mini) déferlante des curieux attirés par l'expérience plus ou moins médiatisée, avec leurs gros sabots, et leurs intentions diverses : le secteur n'est pas si grand, les cartes de l'IGN sont précises, il sera facile de savoir de quel coin précis Mickael racontera ses observations, et de s'y rendreAucun renseignement tant sur le lieu que l'époque ne sera donné en direct...Ce que fait d'ailleurs Mille-Traces (A part quelques initiés, qui se comptent sur les doigts d'une main !!)Quand a l'habituation des loups !!! Je pense que tous les jours ils doivent croiser des "humains" ce n'est pas la présence de Mickael par moins 20 degrés cet hiver qui va changer quoi que ce soit !!Combien de randonneurs en raquette et ski de fonds sur le secteur de la meute ouest ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Guido Lupo 0 Posté(e) le 25 juillet 2012 Bonjour Michel,Ce n'est pas moi qui parle d'habituation ("!!!" ): pour que ce soit clair, je cite le doct de Mickael que tu as mis en ligne :"Cette presence permanente devrait permettre egalement d'attiser la curiosite des loups de la zone et ainsi de favoriser les rencontres. Si l'observateur n'utilisera aucun moyen invasif (app^ats, hurlements), sa seule presence sur l'ensemble du territoire de la meute et son activite principale (recueil de donnees) devraient le rendre reconnaissable par les loups. Le cycle de trois ans donne l'avantage de cotoyer plusieurs portees de louveteaux, qui considereront la presence de l'observateur comme normale, l'ayant toujours percu."Je suis persuadé comme toi que ça ne se passera pas ainsi, et je le répète, "heureusement". Je dis que tout ce qui risquerait d'arriver, si on recherchait le contact avec nos potes, c'est le dérangement, vu ce qu'ils savent de notre espèce bipède locale.Que ton Vanier, comme ceux de Saint-Jean et Bouvante qui ont laissé du sang de sanglier sur la neige cet hiver à la faveur des belles autoroutes forestières ouvertes en 2011 par l'ONF, soit plus dérangeant là où il est, je n'en doute pas, du moins lui ne quitte-t-il pas les sentiers battus, je le vois mal au Saut de la truite en hiver, tandis que Mickael, aussi discret et bienveillant qu'il soit, va forcément vouloir s'enfoncer sous les buis, et ne pas rester au milieu des foules des pistes de ski de fond, on s'en doute. Le secteur de la meute ouest, c'est certes Lente et font d'Urle, mais c'est surtout des milliers d'hectares où on ne croise jamais un pélo, et où on peut se planquer peinard.Quant aux clichés des pièges photos, dont certains circulent ici, comme les relevés d'indices sur les chemins et coulées fréquentés à des kilomètres des zones sensibles, ça n'a vraiment rien à voir avec "cotoyer les portées de louveteaux"… Je sens bien que je t'ai froissé, mais combien de points d'exclamations ceci t'inspire-t-il ? :"L'originalite du projet reside dans le fait de mettre en evidence le comportement d'une meute de loups face a l'intrusion d'un homme sur son territoire, et le comportement d'un individu humain quant a sa capacite d'adaptation dans un milieu etranger" Faut savoir : ou le territoire est déjà très fréquenté, et aucune chance que la meute réagisse à un type de plus, discret de surcroît. Ou bien celui-ci fait effectivement intrusion sur le territoire "privé" de la meute, et je dis qu'elle ne se comportera pas comme une meute du grand Nord qui n'a aucun antécédent regrettable avec homo sapiens, mais comme une bande d'immigrés ritals en Vercors qui ont déjà eu à faire à Bouvarel et consorts, depuis plus de 10 ans qu'on les traite de "réintroduits"…Je n'enlève donc rien à mes remarques du post précédent, je tiens surtout au dernier paragraphe, mais si Mille traces a donné sa bénédiction, on va dire que tout baigne, et le rêve de Mickael est évidemment très sympathique… Je ne vais certainement pas polémiquer à son sujet. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
tite drine 0 Posté(e) le 15 août 2012 Alors juste une petite chose, je ne veux pas rentrer dans un débat, mais il semblerait que les animaux sauvages soient capables de distinguer un Mike d'un autre bonhomme. Toujours la crainte liée à l'"Homme" avec une grosse méfiance, mais ils comprennent avec le temps que le Mike, c'est pas un gars qui vous tire dessus, enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre du précédent projet.Parce qu'il faut quand même pas vous imaginer que la Baie James, c'est jamais un pelot qui passe, non, il y a les chasseurs qui pululent pendant la chasse aux caribous, là bas, le loup est chassé par les Crees, il y avait les gens qui faisaient les forages, bref, y'en avait du monde ! Sans doute moins au km2 qu'il y en aura dans le Vercors, mais je pense que ce projet présente deux gros avantages :Déjà on sera pas emmerdés et obligés d'interrompre le projet parce que le VISA de Mike est pas renouvellé, ça m'avait quand même laissé un sale gout dans la bouche cette histoire, ne pas pouvoir mener à bien les investigations pour une saleté de paperasse....Et de 2, ce seront des loups français, en France, parce que ça aussi je le prends dans les dents quand je parle de peupleloup " ah ouais, mais au Canada, c'est pas pareil, ils ont de la place là bas (= c'est pas chez moi, à côté de mon jardin), les loups français se comportent pas pareil...." Donc je pense qu'il faut tourner ça à notre avantage, et faire fi des inconvénients : OK, y'aura plus de monde (quoique sur 3jours de rando, Mike a croisé un seul VVTiste en juin), mais sinon, on a pas mal d'avantages à ce qu'il soit à côté !Une dernière chose, sur l'habituation, vous savez quand même que Mike connait son boulot, c'est pas le gars à nourrir les loups, ou avoir un comportement comme trop se rapprocher de la tanière, enfin, c'est Mike quoi, 4ans d'expérience sur le terrain, la philosophie Mille Traces et aussi, paradoxalement, celle du programme Sans trace mis en oeuvre au Canada. Enfin, si vous doutez, relisez ses expériences passées (bon livre de chevet ), moi je pense que cette expérience ne peut que nous apporter un poids au niveau de l'association, et du discours Quand aux hordes de fans qui vont lui arracher les vêtements et parcourir le massif pour le trouver, je demande à voir !!!! (hein Mike, accroche toi à ta tuque !!!) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Mickael47 0 Posté(e) le 15 août 2012 Salut à tous Je vois que le sujet interpelle et je vais m'efforcer de répondre aux remarques qui ont été faites.Citation :A mon avis (très théorique, car je n'ai aucune expérience pratique des loups) on ne peut malheureusement pas attendre des loups qui vivent dans le Vercors la même chose que des loups de la Baie James.Leur curiosité prudente ne peut s'exprimer que dans des conditions où la présence humaine est faible et les rencontres occasionnelles.En France, les loups savent parfaitement à quoi s'en tenir et évitent de se montrer.Pour eux l'Homme est un danger dans tous les cas.Les observations de loups sont fortuites, brèves et se terminent par la fuite sauf lorsqu'elles sont faites à grande distance ( avec une longue-vue) et c'est encore plus difficile en terrain accidenté et boisé.Bonne chance quand même.Je crains aussi que les "Nesquick" du coin seront moins sympas et/ou plus dérangeants que les ours noirs.C'est un peu l'intérêt de lancer un projet dans une autre région que les précédents projets. Bien sur que l'on ne peut comparer les loups vivant dans la taïga canadienne à ceux qui vivent dans le Vercors. Comme on ne pourrait comparer une meute italienne d'une meute dans le vercors non plus, même s'ils sont de la même souche. Le loup étant un animal qui s'adapte à son environnement, chaque cas est différent. Par contre, je ne suis pas d'accord quand tu dis « Leur curiosité prudente ne peut s'exprimer que dans des conditions où la présence humaine est faible et les rencontres occasionnelles. » La curiosité du loup est surtout basée sur son statut de prédateur. Tout prédateur doit connaitre son territoire et ce qui l'habite. Les observations comme tu dis sont fortuites, brèves et se terminent par la fuite : c'est exactement ce qu'il s'est passé dans la Taiga québécoise. Alors oui, les terrains accidentés et boisés rendent les rencontres plus difficiles encore, mais en contrepartie, le territoire est bien moins vaste et les sentiers et pistes sont plus nombreux. Et par expérience, la majeure partie des rencontres visuelles (et prises d'indices) se déroulent sur des sentiers et non « sous les buis ».Pour les contacts plus ou moins dérangeants avec la « faune » locale. Oui, c'est à prévoir avec certains. mais la présence sur plusieurs années et en continue me laisse croire que ça restera gérable.Citation :Sauf à vouloir leur apprendre à distinguer à distance le gentil observateur du vilain pisteur aux intentions lupicides… mais va falloir être subtil, perso j'ai du mal quand j'en rencontre sur les chemins, et pourtant je cause, moi, et je distingue encore assez bien un trépied d'une carabine…C'est la raison principale de rester longtemps sur le territoire et en toute saison. Je vais revenir plus loin sur le dérangement, mais il faut comprendre que je ne me focalise pas sur « LA » rencontre avec les loups de la meute, ni ne suis obsédé par les photos. Mon but est de parcourir régulièrement l'ensemble d'une zone que je considère être le territoire de la meute. En faisant cela, je vais trouver des indices, me donner des infos sur les habitudes de la meute et laisser mon odeur un peu partout là dedans. Tu me dira si j'ai tord, mais je ne pense pas qu'il y'ait beaucoup de gens présents à l'année et qui marchent, dorment, mangent sur une telle superficie et à toute saison. C'est cette particularité qui me permettra (j'espère) de me différencier des autres humains. Je n'attends pas à ce qu'ils m'intègrent dans la meute. Je ne suis pas si naif que tu semble le penser. J'attends qu'ils me différencient des autres et donc à terme qu'ils s'intéressent à mon cas de manière plus spécifique. Et les loups ont d'autres moyens que la parole pour se forger une opinion (à mon sens), le non verbal étant bien efficace pour discerner le comportement d'une personne.Citation :Pour ce qui est de vouloir observer avec zéro impact, on ne peut qu'approuver l'intention. En 3 ans de terrain, l'observateur arrivera sans doute à apprendre quelques-unes des habitudes de la meute, je peux témoigner que ce n'est pas bien difficile si on est dans le bon coin. De là à être lui-même "intégré" comme élément non perturbant par cette dernière, il y a un énorme pas, qui a toutes chances d'être précédé par un réel dérangement, avec probable déménagement, très dommageable. Il me semble assez (litote) naïf d'espérer que la présence dudit observateur puisse être considérée un jour (je cite) comme "normale" par des louveteaux qui l'auraient "cotoyé" et "toujours perçu" : longtemps avant ça, sa présence insistante aura été considérée comme anormale par les adultes précédemment vaccinés au plomb, qui auront déménagé, avec les risques que cela représente pour eux et leur progéniture.Le zero impact n'est pas possible évidemment, mais le temps de présence va minimiser celui ci. J'ai un peu expliqué le truc au paragraphe précédent. Je n'ai pas l'intention de rechercher la tanière. J'ai très conscience des effets négatifs que je pourrais causer en m'approchant trop près d'une zone de vie si sensible. C'est sur ma présence sur l'ensemble du territoire que je mise. Naif ? possible ma foi. Tu sembles avoir compris de travers « cotoyer plusieurs portees de louveteaux, qui considereront la presence de l'observateur comme normale, l'ayant toujours percu. ». En trois ans, je vais effectivement cotoyer plusieurs portées de louveteaux normalement. Mais cela ne signifie pas autour de la tanière. À ma connaissance, les louveteaux grandissent vite et commencent à parcourir leur territoire à partir de 5-6 mois. Ils vont donc avoir « affaire à moi » tôt dans leur vie. Quant à ma présence insistante vis à vis des adultes,… Sur un territoire d'environ 200km2, mon but étant de le parcourir régulièrement, je ne resterai jamais bien longtemps dans un secteur en particulier. Pour te rassurer un peu, lors du dernier projet j'avais en visu les louveteaux alors qu'ils étaient en zone de rendez vous et cela ne m'a pas « collé » à cet endroit. j'en ai profité même pour aller explorer la limite sud du territoire, 30km plus loin.À t'entendre toi et Ugatza, on aurait tendance à penser que le loup ne supporte aucune présence humaine sur son territoire… C'est faux et cela donne du grain à moudre aux opposants qui proclament haut et fort que le loup n'a pas assez de place en france et qu'il lui faut des grands espaces vierges sans présence de l'homme pour vivre… Citation :On peut craindre également la (mini) déferlante des curieux attirés par l'expérience plus ou moins médiatisée, avec leurs gros sabots, et leurs intentions diverses : le secteur n'est pas si grand, les cartes de l'IGN sont précises, il sera facile de savoir de quel coin précis Mickael racontera ses observations, et de s'y rendre. Même si ces curieux ne sont finalement pas si nombreux, ça risque de multiplier la fréquentation de certains sentiers aujourd'hui bien tranquilles (et j'en connais au moins un que ça va bigrement déranger, grmmmbbllll…)haha, je ne peux m'empécher de rire en lisant le terme « déferlante », pardon. Non, sérieux là, aucune info ne sera donnée en temps réel et c'est un point important à travailler avec mille-traces : étant dans la partie depuis longtemps, il est convenu que je leur soumette les données avant parution, afin qu'ils puissent détecter des informations qui pourraient être nuisibles à la meute et que je n'aurai pas pensé être nuisible. C'est une part fondamentale et Jean Marie Ouary m'a bien fait comprendre que tout n'était pas à dire. Et la localisation n'est pas un élément que je compte mettre en ligne. Vu que je n'ai pas prévu de solution pour avoir internet souvent, ça risque d'être une mise à jour du site tous les 15 jours au grand max. Tu veux savoir combien j'ai de visites sur le site ? l'astuce, c'est que ce type de projet n'intéresse pas les foules sur le court terme. pourquoi ? parce qu'on y voit pas assez de photos de loups Ça s'est bien vu le dernier coup, tous les passionnés de loups venaient pas, y'avais pas de photos en portrait tous les 2 jours, pas assez de rencontres, alors ils ont arreté de venir voir… Etrange d'ailleurs, normalement ces « passionnés » auraient du comprendre que l'on observe pas le loup facilement. Les seules personnes qui vont pousser pour venir voir ce qu'il se passe, ce sont les étudiants en bio ou gpn pour essayer d'avoir un stage sur le terrain. c'est récurrent à chaque projet de terrain et la réponse est et sera négative à chaque fois.(et j'en connais au moins un que ça va bigrement déranger, grmmmbbllll…) : ah, c'est de toi que tu parles ? désolé alors, je me rends compte que j'empiète sur ton territoire…Citation :Il me semble enfin assez naïf également d'imaginer que cette présence sur place va apporter de nouvelles connaissances sur les milieux naturels et la biodiversité, dans un secteur quadrillé et cartographié de longue date par les naturalistes de toutes disciplines… On n'est pas dans les immensités du grand Nord, là, les géologues de l'Institut de Géographie Alpine, le Conservatoire Botanique National des Alpes, ou le CORA Faune sauvage tout récemment devenu LPO - salut Seb ! -, pour ne citer qu'eux, ont fait du boulot depuis quelques décennies... Décidement, j'ai mon compte de naïveté pour aujourd'hui… Où as tu lu que je comptais apporter de nouvelles connaissances sur les milieux naturels et la biodiversité ?? Jamais je n'aurais cette arrogance… Le fait de rester longtemps sur la zone va me permettre de découvrir (à moi personnellement qui ne connait pas la région) toute cette diversité et de la mettre en avant via des photos, des recherches que je ferai en parallèle pour m'informer… Comme le principe de mes projets est de parcourir un territoire et de raconter ce que je vois, c'est une bonne opportunité de montrer faune, flore, habitats, et ça permet de ne pas juste parler que du loup, mais du loup dans son environnement.Citation :Quant à la sensibilisation du public au respect de la biodiversité, point n'est besoin de pister le loup jusque dans ses plus tranquilles retranchements... Au contraire, en l'espèce, le meilleur enseignement qu'on puisse tenter auprès des gamins, c'est de savoir respecter la fragile tranquillité de la faune sauvage, et que s'abstenir d'une observation, d'une photo, c'est aussi parfois un devoir qu'on peut muer en un vrai plaisir. Je crains que ce projet bourré de bonnes intentions n'en devienne le malheureux contrexemple.Pour moi, je pense que la sensibilisation passe par le concret. Nul n'est besoin de pousser le loup jusque dans ses retranchements… tu bloques vraiment et crois que je vais faire un siège autour de la tanière faut croire. Des précédents projets, que retiennent les jeunes que je vais voir en règle général ? c'est pas facile de voir des loups, on voit des traces et des crottes, mais on les voit pas beaucoup. S'abstenir d'observations, apprendre à ne pas voir le loup comme dans un parc où tout est « offert », être tributaire de la météo, des difficultés de la vie, apprendre à être curieux et patient accepter de ne rien voir, profiter de tout ce qui nous est offert, c'est tout ça que j'espère pouvoir transmettre avec ces expériences. La photo de loup, je ne cours pas après, ça fait 10 ans maintenant que je sais que ce n'est que la cerise sur le gateau, un instant de chance.Citation : tandis que Mickael, aussi discret et bienveillant qu'il soit, va forcément vouloir s'enfoncer sous les buis, et ne pas rester au milieu des foules des pistes de ski de fond, on s'en doute. Le secteur de la meute ouest, c'est certes Lente et font d'Urle, mais c'est surtout des milliers d'hectares où on ne croise jamais un pélo, et où on peut se planquer peinard.Et parmi ces milliers d'hectares, tu crois vraiment que je vais les empêcher de se planquer peinard ? t'es sérieux là ?Citation :Faut savoir : ou le territoire est déjà très fréquenté, et aucune chance que la meute réagisse à un type de plus, discret de surcroît. Ou bien celui-ci fait effectivement intrusion sur le territoire "privé" de la meute, et je dis qu'elle ne se comportera pas comme une meute du grand Nord qui n'a aucun antécédent regrettable avec homo sapiens, mais comme une bande d'immigrés ritals en Vercors qui ont déjà eu à faire à Bouvarel et consorts, depuis plus de 10 ans qu'on les traite de "réintroduits"…« Aucune chance » : on n'est pas d'accord sur ça apparemment. Ce n'est pas un problème de discretion mais d'occupation du territoire. tu crois pouvoir être discret vis à vis des loups, considérant leurs sens ? pas moi et justement c'est sur ça que je compte. Même si un territoire est très fréquenté (et le vercors, avec « ses milliers d'hectares où on ne croise jamais un pélo » n'est pas ce que j'appelerais un territoire très fréquenté), peu (voire personne) occupent ce territoire de la façon dont je compte le faire : à pied, en toute saison, sur une superficie importante, en bivouaquant,… et tout ça, ça fait de moi un peu plus qu'un type de plus à mon sens. et nul besoin pour cela de faire intrusion dans la zone « privée » de la meute. J'y passerai surement, mais autant qu'ailleurs et certainement sans le savoir au moins la première année, vu que je ne connaitrai rien des habitudes de la meute. Et quand à savoir comment elle se comportera,… tu es mieux renseigné que moi, je n'en sais fichtre rien, mais c'est ça qui est intéressant de savoir.Citation :Je n'enlève donc rien à mes remarques du post précédent, je tiens surtout au dernier paragraphe, mais si Mille traces a donné sa bénédiction, on va dire que tout baigne, et le rêve de Mickael est évidemment très sympathique… Je ne vais certainement pas polémiquer à son sujet.Mille-Traces n'a donné aucune bénédiction. Je leur ai présenté le projet, ils se sont montrés intéressés, sous condition que je ne nuise pas. C'est pourquoi avant le projet, nous aurons très certainement à discuter encore pour voir ce qui est possible, souhaitable ou nuisible. Le point qui intéresse mille-traces est justement une présence permanente et le suivi d'une meute dont on a pas énormément de données. Après, sans parler de polémique, si quelqu'un a des réserves ou des remarques comme toi, autant les poser, cela permettra de ne pas faire n'importe quoi. Après, si tu peux éviter de me traiter de naif tous les 5 mots, ça pourrait être sympa quand même. je n'ai certainement pas tes connaissances, mais j'ai un peu de vécu quand même et y'en a tellement qui ont méprisé mes précédents projets en me qualifiant de « naif, réveur »…, ça ne m'a pas empêché de faire des trucs qui ont abouti et qui sans être incroyables, ne sont pas ridicules.Pour finir, ce document est un document de travail, qui est loin d'être terminé. Je voulais présenter un peu le projet pour ceux que j'avais à rencontrer le mois dernier. Après, rien ne vaut une discussion réelle, c'est toujours difficile de faire passer ce qu'on veut en quelques pages (en tout cas pour moi). Je remercie Guido Lupo et Ugatza pour avoir émis ces remarques, c'est toujours bon à prendre et je n'affirme pas avoir la vérité. C'est vrai que le projet qui s'annonce est dans une région où faire un tel projet est sujet à controverse… mais sincèrement, je pense qu'il peut apporter (à son niveau) quelque chose d'intéressant.Voilà, je reste dispo pour toute question Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 15 août 2012 Salut Mickaël,Je te réponds en même temps qu'à Tite Drine.Je remarque un paradoxe: tu reconnais que les conditions sont différentes et admets que le comportement des loups sera donc différent.Mais pourtant tu adoptes le même "protocole" en espérant recueillir le même type de données.Je ne connais pas la taïga ni la toundra, mais je sais (par toi) que les territoires où tu as évolué étaient immenses et plats, les routes rares, larges et droites.Conséquence, il était très facile pour les loups de se réfugier facilement dans des endroits très peu (voire pas du tout) fréquentés.En est-il de même dans le Vercors? Je ne crois pas. Il me semble assez fréquenté PARTOUT en été, comme en hiver (un peu moins), comme tous les massifs montagneux.Au Québec, le Loup est chassé (au moins piégé par les Crees). Les colons européens chasseurs tuent des caribous et abandonnent parfois des carcasses d'animaux entiers ou des restes d'animaux dépecés et découpés, certainement bienvenus pour les loups.Les proies de ces loups sont toutes sauvages, abondantes et chassées en des endroits où les hommes, y compris les chasseurs Crees sont absents ou très rares.Nul doute que cela joue sur leur attitude.Tu as eu un privilège extraordinaire: celui de photographier des louVETEAUX et les observer plusieurs fois longuement et de pas trop loin.Personne, je crois n'a réalisé de telles observations ni dans le Vercors, ni partout ailleurs en Europe, y compris en Espagne.Pourquoi, selon toi?En France, les loups sont en constant contact (visuel, olfactif, auditif) avec des les hommes ou leurs chiens, leurs troupeaux.En été, je ne doute pas que chaque territoire de meute est DEJA "suivi" et intensément parcouru par des naturalistes locaux. Sans doute même l'hiver.Ca fait une sacrée différence avec le Québec où tu n'avais aucun "concurrent".Quant à ton propre dérangement, surtout à Bouvante, ce n'est pas à celui de tes fans que je pensais, mais à celui de Bouvarel et de ses potes.Mais je ne doute pas que tu auras des visites plus sympathiques. Edit:le Loup n'a pas à "supporter" une présence humaine sur soin territoire. Il n'a pas le choix, et c'est certainement stressant.Au Québec, c'était indiscutablement différent. Autre différence: facteur limitant les déplacement en hiver EN MONTAGNE (à la différence de la taïga) , les avalanches. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Mickael47 0 Posté(e) le 15 août 2012 Ugatza a écrit:Salut Mickaël,Je te réponds en même temps qu'à Tite Drine.Je remarque un paradoxe: tu reconnais que les conditions sont différentes et admet que le comportement des loups sera donc différent.Mais pourtant tu adoptes le même "protocole" en espérant recueillir le même type de données.Je ne connais pas la taïga ni la toundra, mais je sais (par toi) que les territoires où tu as évolué étaient immenses et plats, les routes rares, larges et droites.Conséquence, il était très facile pour les loups de se réfugier facilement dans des endroits très peu (voire pas du tout) fréquentés.En est-il de même dans le Vercors? Je ne crois pas. Il me semble assez fréquenté PARTOUT en été, comme en hiver (un peu moins), comme tous les massifs montagneux.J'adopte le même protocole car je suis persuadé que celui ci, qui est très peu commun, peut apporter quelque chose. Dans la démarche comme dans ce qui peut en résulter comme données.Entre les deux projets qui se sont déroulés au nord du québec, il y'a eu aussi des conditions bien différentes, même si ca parait être la même région. Et il y a eu des données différentes (moins de photos d'adultes mais louveteaux chaque année par exemple). Je n'espère pas recueillir le même type de données, mais je pense recueillir des données en continuant ce même protocole. Et pure question pratique. Je commence à connaitre ce protocole et c'est pour moi important de partir avec un minimum de repères. déjà que l'environnement change… Si après 1 an, je vois que je suis dans le jus, il sera toujours temps de se remettre en question non ? l'avantage comme disait Drine, c'est que je ne suis pas limité par un visa.Pour la fréquentation du Vercors, c'est très relatif… d'après mille-traces et d'autres sources locales, d'après Guido Lupo ici même plus haut, le secteur n'est pas franchement envahi. j'y suis passé mi juillet et c'était très loin d'etre la foule. Ce sera un paramètre à prendre en compte bien sur, un truc que je pourrais difficilement confirmer ou infirmer sans avoir passer du temps sur place.Citation :Au Québec, le Loup est chassé (au moins piégé par les Crees). Les colons européens chasseurs tuent des caribous et abandonnent parfois des carcasses d'animaux entiers ou des restes d'animaux dépecés et découpés, certainement bienvenus pour les loups.Les proies de ces loups sont toutes sauvages, abondantes et chassées en des endroits où les hommes, y compris les chasseurs Crees sont absents ou très rares.Nul doute que cela joue sur leur attitude.Tu as eu un privilège extraordinaire: celui de photographier des louVETEAUX et les observer plusieurs fois longuement et de pas trop loin.Personne, je crois n'a réalisé de telles observations ni dans le Vercors, ni partout ailleurs en Europe, y compris en Espagne.Un gros privilège oui, que je n'ai jamais pu avoir lors du premier projet. Et j'ai de fortes chances de ne pouvoir avoir ce privilège dans le vercors et puis ? Oui l'environnement est totalement différent entre le Canada et la France, je pense que personne ne peut dire le contraire. Mais je trouve que c'est justement un point intéressant pour tenter le même coup ici. Honnetemment, je ne pense pas déranger horriblement la meute en lancant ce projet, c'est une des raison pour laquelle j'essaie de monter ça en lien avec mille traces, qui sont locaux et qui suivent le loup depuis un bail : je veux des avis extérieurs compétents. Après cela, si ma méthode ne fonctionne pas, je n'aurais pas autant de données que je l'espère (notamment le manque de neige peut m'embéter, ainsi que la présence de chiens) mais j'aurais exploré un joli coin, vu de beaux paysages, pris des photos de fleurs et puis c'est tout. je ne pense pas mettre en péril la survie de la meute.Citation :En France, les loups sont en constant contact (visuel, olfactif, auditif) avec des les hommes ou leurs chiens, leurs troupeaux.En été, je ne doute pas que chaque territoire de meute est DEJA "suivi" et intensément parcouru par des naturalistes locaux. Sans doute même l'hiver.Ca fait une sacrée différence avec le Québec où tu n'avais aucun "concurrent".Quant à ton propre dérangement, surtout à Bouvante, ce n'est pas à celui de tes fans que je pensais, mais à celui de Bouvarel et de ses potes.Mais je ne doute pas que tu auras des visites plus sympathiques.C'est un des points à voir oui, jusqu'où je me trompe sur la capacité des loups à me différencier de mes « concurrents » ?, mais ca ne pourra se vérifier qu'après être resté sur place un bon moment et je pense que la clé est la mobilité et le déplacement piéton. Mais comme dit plus haut, si ce ne se vérifie pas, le pire que je risque, c'est de repartir « bredouille » avec juste des photos de fleurs et des couchers de soleil. Cela restera de toute façon une belle expérience non ?Citation :Edit:le Loup n'a pas à "supporter" une présence humaine sur soin territoire. Il n'a pas le choix, et c'est certainement stressant.Par contre au Québec, c'est certainement différent.C'est une longue histoire entre loups et hommes. Et meme dans le nord du québec, il doit faire avec, avec plus d'espaces libre c'est sur, mais vu le nombre d'indices et la présence des louveteaux sur le bord de la seule route existante, il s'en accomode plutôt pas mal. Il s'adapte, c'est son grand atout. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 15 août 2012 OK... De toute façon, mon intention n'était pas de te dissuader. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Ugatza 1 Posté(e) le 15 août 2012 Et j'aurais peut-être l'occasion d'exercer une de mes spécialités: la manif'! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Mickael47 0 Posté(e) le 15 août 2012 Ugatza a écrit:Et j'aurais peut-être l'occasion d'exercer une de mes spécialités: la manif'! Ah ben écoute, avec Jean Marie Ouary, y'a moyen de faire une belle rencontre Un sacré gars celui là, très impliqué, très actif Mais sinon, tant mieux que tu poses des remarques. c'est toujours positif et ça permet des reflexions. À priori, Jean Marie, qui est local, est du même avis que moi pour la capacité de différenciation des loups mais tu sais bien que tout cela reste du domaine de l'hypothèse. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites