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em771

Hivernation et brumation

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Hivernation.
Elle est particulièrement importante pour certaines tortues terrestres. Il a été démontré que la mortalité des tortues juvéniles n’hivernant pas était 4 fois plus importante que chez celles qui hivernent. L’absence d’hivernation réduit également la durée de vie d’une tortue. Il est donc capital de faire hiverner les tortues dès leur première année de vie (sauf pathologie ou naissance tardive).
L’hivernation doit être préparée lorsque l’on constate la diminution d’activité des tortues et la baisse de leur appétit.
Il faut commencer par les peser pour avoir un poids de référence en début d’hivernation.
Les tortues vont finalement arrêter complètement de s’alimenter. Il est alors possible de les aider à vider leurs intestins en pratiquant des bains tièdes de quelques minutes par jour, de façon à ce que leur tube digestif soit vide au moment de l’entrée en hivernation (prévention d’occlusions, ulcères ou intoxications dus à des restes de nourriture non digérée). Cette pratique est controversée car potentiellement stressante pour les animaux, les détracteurs de cette pratique arguant que ceci doit se faire sans intervention humaine, comme c’est le cas pour les tortues vivant en liberté.
Dans le sud de la France où les températures sont plus clémentes, une hivernation peut se faire normalement à l’extérieur dans un abri tel celui décrit dans le chapitre sur la maintenance en enclos extérieur, à condition que les tortues soient convenablement acclimatées à une vie en extérieur à l’année.
Dans nos régions, le climat étant plus rigoureux, il est conseillé de faire hiverner les tortues dans une caisse assez grande (70 x 70 x 80cm pour une tortue), dans laquelle on met des billes d'argile puis un mélange de terreau non traité et de terre de jardin, puis, dans le quart supérieur, du foin et/ou des feuilles de noyer (pour repousser les rongeurs). Il faut ensuite recouvrir le haut de la caisse d’un grillage très fin (toujours à cause des rongeurs) puis placer la caisse dans un endroit calme dont la température varie entre 3 et 8°C, une cave par exemple.
Il est important pendant l’hivernation de contrôler l’hygrométrie (elle doit être comprise entre 50% et 85% selon les espèces). Il faut également contrôler que tout se passe bien, sans réveiller les tortues bien sûr. Elles ne seront manipulées que s’il y a une inquiétude relative à leur état de santé. Elles doivent normalement rester enfouies pendant toute la durée de l’hivernation .Si une tortue est retrouvée sur le foin, membres sortis, il faut interrompre l’hibernation et consulter rapidement un vétérinaire.
La sortie d’hibernation, comme pour les tortues aquatiques, doit se faire progressivement.
Si l’hivernation a eu lieu à l’extérieur, tout devrait se passer naturellement. Il suffit de vérifier le bon état général des tortues, les peser (la perte de poids due à l’hivernation ne doit normalement pas dépasser 10%). En cas d’inquiétude, ne pas hésiter à consulter rapidement un vétérinaire spécialisé.
La reprise de l’alimentation doit se faire progressivement, lorsque l’on est sûr que les tortues sont bien réhydratées. Elles peuvent être baignées dans de l’eau tiède (5 cm environ) dans les premiers jours de reprise d’activité.
Si l’hivernation a lieu en caisson, la température doit augmenter progressivement, sur 15 jours à 3 semaines, jusqu’à ce que la tortue se réveille spontanément, la surveillance et les soins étant identiques que dans le cas d’un réveil d’hibernation extérieure.

Brumation.
Du fait du climat dans leur biotope naturel, les Testudo graeca qui vivent en liberté n’hivernent pas (à de rares exceptions près, comme pendant certains rares hivers très froids sur le versant nord du Rif ou dans une petite partie de la Kabylie, et cela n’excède pas 3 semaines), ceci parce que dans tout le Maghreb les températures diurnes sont trop élevées une partie de la journée.
Par contre, elles ont une activité réduite, avec ralentissement de leur métabolisme et une vie momentanément éloignée des sources lumineuses la quasi-totalité voire totalité de la journée. Leur alimentation est restreinte lors de cette période, et elles dorment beaucoup.
C’est pourquoi la maintenance de ces tortues l’hiver est un peu particulière :
 elles doivent être maintenues dans un terrarium ou un enclos intérieur à des températures diurnes de 15 à 20 °C (en-dehors du faisceau de la lampe chauffante) le jour et plus basses la nuit (la température peut descendre jusqu’à 4 ou 5°C) ;
 leur terrarium ou enclos intérieur doit être équipé d’une source (lampe ou tube) UVb fonctionnant environ 6 à 9 heures par jour suivant le mois et d'une lampe chauffante fonctionnant environ 2 à 8 heures par jour au maximum suivant le mois ;
 il doit contenir de la terre de bruyère (environ 10 cm d’épaisseur), humidifiée régulièrement, et une très grande quantité de foin sec (foin à lapins) entassé dans la zone opposée à la lampe chauffante ;
 leur nourriture doit être distribuée en très petite quantité (pissenlits, endives ou frisée), en surveillant leur poids : elles ne doivent pas perdre plus de 15% de leur poids pendant l’hiver ;
 elles doivent avoir de l’eau, qui doit être changée quotidiennement.


Sources:

 Guide des tortues. Les compagnons du naturaliste. 190 espèces du monde entier. V. Ferri. Editions Delachaux et Niestlé.
 Toutes les tortues du monde. Les encyclopédies du naturaliste. Franck Bonin, Bernard Devaux, Alain Dupré. Editions Delachaux et Niestlé.
 L’élevage des tortues aquatiques. Association A Cupulatta. Jérôme Maran. Editions Philippe Gérard.
 Atlas de terrariophilie. Volume 2. Les tortues terrestres et aquatiques. Animalia Editions.
 Revue Chéloniens. FFEPT
 Revue Manouria.

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