juliiix 0 Posté(e) le 27 novembre 2007 Bonsoir à toutes et tous.Je m’excuse d’avance de la longueur du texte mais je ne pense pas pouvoir faire plus concis.Ce forum étant, composé semble t’il, de professionnels de l’élevage, j’ai un projet à soumettre et toutes les bonnes idées seront les bien venue (même si certaines ressemblent à de grosses claques).Voici en gros ma situation : J’ai 45 ans (donc pas trop de temps à perdre), divorcé, demandeur d’emploi, reconnu travailleur handicapé par la cotorep… De plus pour des raisons personnelles je ne souhaite plus rester en région parisienne qui me sort par les yeux. Donc 2 solutions s’offrent à moi : 1- retrouver un job dans l’informatique mais disons que c’est un secteur très « remuant » et ou, même si tu n’es pas dépassé, tu passe vite pour un dinosaure. De plus il est tellement plus simple de donner un smic et demi à un bac+3 / 4 sortant du bahut que presque 2 fois la somme à un type qui a 15 ans d’expérience…2- ayant toujours été élevé avec des chiens à la maison, que ce soit du temps ou je vivais avec mes parents que marié (ma mère faisait d’ailleurs à l’époque un petit élevage amateur avec 2 couples de caniches, un gris et un « jaune » donc quelques bons souvenirs.). D’où m’es venu cette idée de me lancer dans cette activité qui semble bien plus réglementé qu’à l’époque. De plus, n’ayant aucune formation dans le domaine cela se complique encore plus.Je me suis donc renseigner à droite et à gauche, d’un coté on me parle de passer un BPA en formation pour adulte (problème seul le centre de st Gervais d’Auvergne le fait) en plus, semble t’il, même muni du fameux diplôme il faut passer le certificat de capacité auprès de la SCC…Autre information que je trouve amusante, il semble que l’on puisse passer le certificat de capacité sans le BPA… cherchez l’erreur.Viens ensuite le problème de l’installation. Je n’aime pas ce terme car pour moi un chien n’est pas une marchandise mais il faut bien vivre. Donc démarrant seul, avec quelle taille de « cheptel » puis je espérer vivre « normalement » tout en conservant un rythme de travail normal ? (je suis bien conscient que l’élevage c’est du 24/24 et du 7/7 surtout pendant les gestations et mises bas donc adieu les 35h que d’ailleurs je n’ai jamais connu)Ensuite viens le choix de l’emplacement qui est conditionné par justement la taille de l’entreprise…Que vaut-il mieux faire, louer les terrains ou les acheter ?Autre solution certains éleveurs pensent peu être à la retraite, serait il possible de racheter des parts de leur société et par la, travailler ensemble quelques temps de façon à obtenir une bonne formation ? De ce coté j’ai eu beau chercher, je n’ai rien trouvé.Une 3eme solution a germée il y a quelques jours. Plutôt que de faire de l’élevage pur, pourquoi ne pas faire un centre d’accueil. Je m’explique : l’endroit où je pense me poser dans un premier temps (chez maman (le 1er qui rigole…)) et cet endroit se trouve sur les bords de l’A85 et non loin des embranchements A11/A81. Donc sur la route des vacanciers bretons, vendéens etc.N’ayant pas de structure d’accueil dans les environs immédiats, l’idée serait de monter une aire de « gardiennage » à l’année pour caravanes, camping-car avec tous les services qui vont avec et en plus un service d’hébergement pour les animaux de compagnie… avec accessoirement un petit élevage amateur. Mais la encore se pose un problème qui est celui des terrains… Il me semble que tout ce qui est élevage ou chenil dépend du régime agricole alors que la partie gardiennage fait elle partie du régime de la location immobilière (parking)…Voila ou j’en suis dans mes réflexions. Si vous avez des réponses, des avis même des critiques, je suis preneur.Encore mes excuses pour la longueur du texte mais il fallait au moins cela.Ami Calmant, Jean-Michel Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Pincemaille 0 Posté(e) le 27 novembre 2007 :) bonjour Jean-Michel ! que de projets ! alors, avant tout, en effet, le gardiennage et l'élevage ne relèvent pas du même régime...en matière d'élevage, n'est éleveur amateur que la personne qui ne fait pas plus d'une portée par an...evident donc qu'on ne peut pas en vivre...au dela, c'est professionnel ! pour les installations, il y a des normes, selon le nombre de chiens,et celles ci sont a voir avec les DSV de chaque département...en tout les cas, au dela de 9 chiens, il y a des normes draconniennes et des installations déclarées et classées... en deça, il faut tout de même disposer d'une pièce destinée exclusivement aux mises bas et aux chiots, d'une pharmacie adéquate, il faut tenir des registres etc...(je raccourcis hein...) evidement, la base même de l'élevage, c'est d'avoir des notions de génétique, de physiologie canine, savoir parer aux urgences, savoir marier judicieusement...tout cela evidement ne s'apprend pas dansles livres, mais en connaissant bien la race ou les races que l'on souhaite élever, il faut se faire l'oeil, apprendre a reconnaitre un chien de qualité, connaitre a minima les lignées, pour savoir ce que tel chien peut avoir dans le ventre... après bien sûr, il y a aussi l'aspect paperasserie : lof, declarations de saillies et de portées, identifications, affixe, clubs de race etc...rien de compliqué la dedans ! l'élevage coute très très cher ! avoir un cheptel suffisament nombreux pour pouvoir vivre de son élevage signifie aussi avoir bcp de chiens a nourrir et a soigner = gros frais véto, frais de produits de nettoyage et desinfection, produits d'entretien pour les chiens, alimentation (énorme budgt l'alimentation...) frais d'achat des chiens, frais de confirmation, des tests de dépistages, frais de saillies si saillies extérieures...l'attente que les chiots achetés soient en age de reproduire, l'attente de voir s'il n'y aura pas un bug qui rendre le chien inapte a la repro : donc, des immobilisations importantes ! ensuite, bien sûr, il n'est pas sage de faire reproduire une chienne a chaque chaleur : donc, des périodes sans chiots aussi...et il ne faut pas oublier que des chiots, ça remue...ça ne grandit pas sagement dans un coin tout seuls en attendant que des acheteurs viennent les chercher ! il faut la place et le temps, s'en occuper, les sociabiliser etc... et bien sûr, a tout cela se rajoutent les frais obligatoires : MSA et compagnie... donc, pour élever, faut une vraie passion, bcp d'abnégation, et souvent savoir se serrer la ceinture... :roll: Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
HOARAU11 0 Posté(e) le 27 novembre 2007 Bonjour Jean-Michel, Compter gagner sa vie en pratiquant l' élevage, quelque soit l' animal concerné, relève de l' utopie ( pour ce que je vois autour de moi ). Elevage de chevaux, de bovins , de moutons, d' oiseaux, etc...Laisse tout ceux-là désapointés à l' heure des comptes, et les condamne souvent à vivre dans des conditions précaires, et incertaines quant à un avenir professionnel satisfaisant. Seuls, les " marchands " de chiens, de chevaux et autres... peuvent espérer réaliser des bénéfices substanciels, et en vivre, mais quel en est le prix à payer (souvent) pour l' animal ? Ces gens-là ne sont pas des passionnés, mais des commerçants... Quand on parle d' élevage, on parle de passion, et si ce terme évoque le " top " du bonheur dans la tête, il l' est beaucoup moins au niveau du porte-monnaie ! Hélas ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
bettyboop61 0 Posté(e) le 27 novembre 2007 Et bien un grand merci à vous deux. Vous ne faites que confirmer ce qui m’a été affirmé ailleurs. En fait, outre le travail et la « rentabilité » aléatoire, mon gros problème est le fait de démarrer seul… L’idéal étant que pendant que l’un assume le gros de l’élevage, le conjoint ou partenaire (au choix) ait une occupation à l’extérieur de façon à pouvoir faire vivre le foyer correctement. Je pense donc que je vais me rabattre sur la dernière solution (celle du gardiennage) mais en proposant un service d’hébergement en parallèle pour les animaux de compagnie. Ce qui me permettra tout de même d’être en contact avec les animaux ;) Donc, tant que nous y sommes, pour l’ouverture d’un chenil sans élevage une idée sur les procédures ? En tout cas, encore merci pour les infos et bientôt ;) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
jacquin1 0 Posté(e) le 27 novembre 2007 Dès qu'on veut avoir une activité en rapport avec les animaux, les règlementations sont draconniennes, il faut donc faire au mieux pour ne pas avoir à tout refaire ensuite ! Par conséquent, la voie royale pour s'informer, c'est la DSV (service rattaché à chaque préfecture). Que ce soit élevage ou pension, les normes d'installation sont très strictes. Il n'est pas nécessaire d'avoir un quelconque diplôme pour être éleveur, ou pensionneur, mais il faut faire le stage et réussir l'examen pour l'obtention du certificat de capacité. Il n'y a pas que les "marchands de chiens" qui arrivent à vivre de leur passion... Ce terme est mis à toutes les sauces et on se demande ce qu'il veut vraiment dire, car je ne connais aucun éleveur qui ne vend pas ses chiots. Maintenant, il y a la manière de le faire, alors là nous parlerons éthique. Quoi qu'il en soit, on ne s'installe pas professionnel du chien sans un certain bagage, pour convaincre une banque de vous suivre dans votre projet, il faut démontrer qu'on est capable de gérer une entreprise ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Nanodance 0 Posté(e) le 27 novembre 2007 Tout à fait cholula. Je vais donc prendre contact des que possible avec la DSV du 49 pour mon projet « d’hébergement » et prendre contact avec las SCC de Gennevilliers pour savoir s’il faut passer par eu ou par une antenne l’cale pour le certificat d’aptitude. Pour la seconde partie de ton message, je pense que tu a raison , j’ai le désavantage de démarrer seul donc entre les délais de mise en conformité du site, la naissance de portées viables et vendables, je n’ai rien qui rentre sur le compte bancaire… a cela comme tu le dis si bien, une passion ne pèse rien face à une solide formation pour un banquier. Etant boulanger de formation, puis serrurier, puis gestionnaire de stock sous douane et enfin responsable technique dans une Ssii informatique, comment veux tu qu’il me prenne au sérieux (le banquier). J’en prends donc mon partie, en prenant un autre secteur moins exigeant en formation et qui peu être « rentable » plus rapidement*. * dans le message d’origine je précise bien que pour moi une animal n’est pas une marchandise… si la je parle de rentabilité, c’est que je n’ai pas d’affection particulière avec les camping-cars, bateaux et caravanes. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
sandinou293 0 Posté(e) le 27 novembre 2007 Citation :Etant boulanger de formation, puis serrurier, puis gestionnaire de stock sous douane et enfin responsable technique dans une Ssii informatique, comment veux tu qu’il me prenne au sérieux (le banquier). Même chose pour moi, presque le même parcours et mon banquier m'a effectivement envoyée "paître". Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
fossé01 0 Posté(e) le 27 novembre 2007 Merci Armelle Quelque part très propos me rassurent. :) Par contre pour le second choix, ma formation de serrurier et mon expérience de gestion de bien (que ce soit sous douane ou non)) peuvent me servir. Tout autant que mon expérience de management en informatique, manager des hommes dans un domaine ou un autre reste plus au moins la même chose. Bref le juge de paie décidera des que la vente du bien commun lié au divorce interviendra. Car sans cela j suis pieds et poings liés. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites