DimEst49 0 Posté(e) le 15 novembre 2016 Identification :Lori de Musschenbroek Les loris de Musschenbroek ont une tête verte largement infiltrée de brun-olive et fortement striée de vert pâle sur les joues et les couvertures auriculaires. Le capuchon affiche de nombreux motifs jaune pâle en forme de stries. Une ligne plus sombre parcourt le dessus du bec jusqu'au lores. Le front est vert uni. Les parties supérieures sont à dominante verte. Le dessus des ailes est également vert avec des filets intérieurs noirâtres sur les couvertures et des extrémités sombres sur les rémiges. Le dessous des ailes est rouge avec une large bande centrale noire sur les rémiges. La gorge est jaune verdâtre virant au rouge sur le reste des parties inférieures de la poitrine jusqu'aux cuisses. Le bas de la poitrine et le ventre sont rouges mais ils sont bordés de vert jaunâtre au niveau des flancs. Le dessus de la queue est vert avec de fines pointes jaunes ainsi que des stries brunes et des bases rouges sur les rectrices extérieures. Le dessous de la queue est jaune-orange, dévoilant des bases rouges sur les plumes extérieures quand elle est déployée. La queue est longue et fortement graduée, avec les bouts des plumes bien plus arrondis et plus larges que chez les loris du genre Charmosyna ou Oreopsittacus. Le bec est jaune pâle, les iris rouge. Les pattes sont grises.Les sexes sont identiques. Les juvéniles ont un plumage plus terne que les adultes, avec des motifs plus discrets sur la tête et des taches rouges sur les parties inférieures qui sont réduites au centre de la poitrine et du ventre. Leur bec est orange brunâtre, leurs iris jaune brunâtre ou orange. Les jeunes oiseaux ont les extrémités des plumes de la queue très pointues alors que les adultes les ont très rondes.Le Lori de Musschenbroek peut être aisément confondu avec le lori émeraude dont il est un proche parent. Il faut faire preuve de beaucoup d'attention et de qualités d'observation pour distinguer les deux espèces. Ces deux loris se différencient principalement par la couleur du bec, qui est jaune chez le Lori de Musschenbroek et orange chez le lori émeraude. Le premier nommé présente plus d'infiltrations brunes sur la nuque. Son capuchon et ses oreillons sont plus abondamment striés de jaune. Il possède toujours de fines pointes jaunes à l'extrémité de la queue, alors qu'elles sont absentes chez le lori émeraude. Le Lori de Musschenbroek présente moins de rouge sur le dessous. Ses flancs sont plus clairs, nuancés de jaunâtre, alors que chez son proche cousin, ils sont résolument verts.Chant : Les loris de Musschenbroek sont des oiseaux très communicatifs. Leur voix est rude, sifflante et possède la même qualité que celle de l'ensemble des loriquets. Quand ils sont perchés, ils émettent un cri perçant et dissyllabique, la première note étant plus aiguë que la seconde. Ils produisent également un trille musical, trisyllabique et descendant que l'on peut retranscrire de la façon suivante : "shreedaloo". En comparaison avec les autres espèces qui vivent dans le même secteur géographique, la voix est plus rude, plus brève, plus grinçante, plus grave, plus nasale et plus caverneuse que celle du lori émeraude. Elle contient plus de staccato et est plus puissante que celle du Lori bridé, elle est plus faible et moins rugueuse que celle du Loriquet à tête bleue.Habitat : Les loris de Musschenbroek fréquentent les forêts de montagnes, les lisières des zones boisées, les parcelles partiellement éclaircies et les peuplements en cours de régénération. On les trouve généralement entre 1400 et 2500 mètres mais ils peuvent descendre jusqu'à 1100 m et monter parfois jusqu'à 3000 m d'altitude. Ces oiseaux sont également très communs dans les plantations de casuarinas et d'eucalyptus dans les régions de jardins. Les loris de Musschenbroek semblent s'être bien adaptés à la présence des humains et à leurs activités. Ils sont toutefois absents des régions où la couverture forestière a été éliminée sur une large surface. Les loris de Musschenbroek vivent en principe à des altitudes différentes de celles des loris émeraudes, ces derniers s'installant principalement entre 2100 et 3800 mètres. Mais comme les loris émeraudes descendent volontiers jusqu'à 1600 m et même plus bas, que les premiers gravissent régulièrement les pentes jusqu'à environ 3000 m, il existe une zone assez vaste au sein de laquelle les deux espèces peuvent se rencontrer.Distribution : Les loris de Musschenbroek sont endémiques de Nouvelle-Guinée. On les trouve exclusivement dans les monts de l'Arfak et les régions montagneuses qui recouvrent le centre de l'île. Ils sont absents du littoral et des plaines alluviales. Selon les ouvrages, 2 ou 3 espèces sont officiellement reconnues : N.m. musschenbroekii, la race nominale (montagnes de la péninsule du Vogelkop) - N.m. medius (Snow Mountains et chaînes du centre de la Nouvelle-Guinée) - N.m. major. (Régions qui bordent la rivière Sepik en direction de l'est jusqu'à la péninsule de Huon, également chaînes du sud-est de l'île). Le Handbook of the Birds of the World ne reconnait que deux sous-espèces : la race medius est intégrée dans la race major .Comportements : Les loris de Musschenbroek sont des oiseaux bruyants et faciles à observer. On peut les rencontrer en couples, en petites bandes et parfois même en plus larges rassemblements pouvant compter jusqu'à une cinquantaine d'individus se nourrissant dans les arbres en fleurs. Presque partout en Nouvelle-Guinée, excepté dans le Vogelkop, cette espèce est remplacée à des altitudes supérieures à 2500 mètres par le lori émeraude. Toutefois, à l'étage inférieur de l'aire de ce dernier, les deux espèces, possédant un régime assez analogue, se tiennent souvent compagnie. Les loris de Musschenbroek ont un mode de vie essentiellement arboricole mais il prospectent aussi parfois à de plus bas niveaux et même à terre où ils recherchent les graines des plantes herbeuses. Cependant, la plupart du temps, ils fréquentent l'étage moyen et supérieur des arbres où ils mènent une activité incessante. Ils escaladent les feuillages extérieurs ou ils courent le long des branches à la manière des rongeurs. Ils se nourrissent en compagnie d'autres espèces comme les loris papous ou les loris émeraudes, mais en cas de danger, les bandes se désagrègent et chaque espèce s'enfuit de son côté. Les loris de Musschenbroek ont un vol rapide et direct composé de nombreux battements d'ailes.Nidification : Les loris de Musschenbroek se reproduisent de septembre à janvier, en fonction des circonstances favorables rencontrées. Néanmoins certaines pontes peuvent intervenir au mois de juin, des juvéniles et un mâle en plumage post-reproduction ayant été découverts au mois d'août. La femelle dépose habituellement deux oeufs dans une cavité de grand arbre, à une assez grande hauteur au-dessus du sol. On ne possède pas d'autres informations provenant du milieu naturel.Régime : Les loris de Musschenbroek ont un régime principalement nectarivore. Ils se nourrissent de pollen, de nectar et de fleurs, ainsi que de petits fruits et de baies. On pense que les graines des herbacées font régulièrement partie de leur diète. Comme les autres loriquets, ils ingurgitent également des insectes et des larves mais on ignore s'ils le font délibérément ou s'il s'agit d'un absorption accidentelle alors qu'ils consomment des végétaux. Les loris de Musschenbroek ont un menu plus varié que les loris émeraudes. Ces derniers sont plus exclusivement nectarivores.Protection / Menaces : Cette espèce n'est pas globalement menacée. Bien au contraire, elle est relativement commune et sans doute en expansion. En effet, c'est l'un des rares oiseaux de moyenne montagne à avoir profité de l'éclaircissement des forêts par les humains. Il est très répandu dans tous les habitats ouverts : dans les clairières, à proximité des villages et dans les arbres qui bordent les routes. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites