DimEst49 0 Posté(e) le 16 novembre 2016 Identification :Perruche nocturne Les perruches nocturnes ont un bec plat comme le kakapo, sans le moindre crochet apparent à la mandibule supérieure. Ils ont des plumes comme des cheveux autour de la cire. La queue est courte et se termine en carré. Les pattes sont assez allongées, ce qui indique leurs bonnes prédispositions à la marche. Le mâle et la femelle sont semblables.Chez les adultes, les parties supérieures sont habituellement vert jaunâtre avec des mouchetures cryptiques brun foncé, noires et jaunes. Le devant du cou est également jaune verdâtre. La poitrine et les flancs ont des discrètes barres noires et jaunes. Le ventre et les couvertures sous-caudales sont jaune brillant.Les rémiges sont jaune pâle, ce qui forme une fine rayure sur le dessous de l'aile. Les rectrices centrales sont vertes avec une forte nuance brune et des barres jaunâtres. Le bec est gris-brun, les yeux noirs. Les fines pattes grises sont prolongées par des longues griffes sombres.Dans le milieu naturel, la perruche nocturne peut être confondue avec le kakapo, la Perruche terrestre et la Perruche ondulée, pour peu qu'on ne soit pas trop regardant aux détails en ce qui concerne la dernière.Chant : D'après le site World Parrot Trust, les perruches nocturnes délivrent des sifflements doubles et faibles quand elles atterrissent aux points d'eau pendant la nuit. Elles produisent également des grincements quand elles sont surprises et des notes croassantes assez bizarres quand elles s'estiment en situation de danger (cri d'alarme).Habitat : La perruche nocturne fréquente une grande variété d'habitats arides ou semi-arides. On la trouve principalement dans les lieux où les herbes poussent en mottes sur les crêtes caillouteuses mais également dans les steppes composées de broussailles de chénopodes. Elle marque aussi une grande attirance pour les criste-marines, des plantes qui sont très résistantes à la sècheresse et au sel. Elle est réputée pour s'enfuir à l'intérieur des zones de Muehlenbeckia qui ont un feuillage dense et très dissimulateur.Les rapports les plus récents ne proviennent pas entièrement des zones de spinifex qui sont désormais utilisées uniquement quand elles ont des graines. Il semble en effet que les techniques nouvelles d'incendie volontaire destinées à créer des pare-feux ont permis à des plantes différentes de pousser en mosaïque quand elles deviennent matures, ce qui crée des conditions favorables pour la perruche.Distribution : Les perruches nocturnes sont endémiques d'Australie. Autrefois, elles étaient présentes dans tous les états et toutes les zones climatiques. Maintenant, on ne les trouve guère qu'à l'intérieur de l'Australie Occidentale et Centrale. Des carcasses de cet oiseau ont récemment été découvertes (1990 et 2006) près de Diamantina, dans l'ouest du Queensland. 3 individus vivants ont été signalés dans la région de Pilbara, un district de l'Australie Occidentale. Enfin, en juin 2013, une femelle a été filmée vivante par le naturaliste John Young dans l'ouest du Queensland. En fait, cet oiseau est susceptible de survivre à tous les endroits de l'Australie Occidentale jusqu'au Queensland et aux Nouvelles-Galles du Sud. Une chose est probable, cette espèce n'est pas encore éteinte comme on l'a déjà annoncé à plusieurs reprises.Comportements : La perruche nocturne ne s'envole presque jamais, excepté lorsqu'elle recherche des points d'eau. Pour pouvoir l'observer, ce qui est devenu extrêmement rare, il faut regarder à terre dans le bush ou dans les savanes herbeuses qui sont presque exclusivement composées de graminées du genre spinifex.On est persuadé que ce gros oiseau trapu se repose en solitaire pendant la journée, probablement dans des tunnels qui sont dissimulés dans des épaisses broussailles. Après le crépuscule, il vole sur une faible distance jusqu'à ce qu'il trouve une mare d'eau douce. Une fois qu'il s'est désaltéré, il se dirige vers le lieu de nourrissage.On ne possède aucune certitude sur les mouvements et les déplacements de cette perruche. Elle est peut-être nomadique, peut-être sédentaire. Sans doute dépend-t-elle du climat et du territoire qu'elle fréquente. Autrefois, lorsque les effectifs étaient encore conséquents, les populations étaient considérées comme fluctuantes selon les saisons. A la fin du XIXème siècle, en Australie Méridionale, des groupes d'une quinzaine d'individus effectuaient des irruptions locales, signe qu'ils étaient sensibles aux conditions climatiques favorables ou qu'ils avaient trouvé des lieux de stockages de rechange dont les ressources étaient relativement abondantes. Toutes ces considérations sont à prendre avec beaucoup de retenue pour la raison suivante :la notion bien établie selon laquelle les oiseaux se déplacent des plaines à spinifex en direction des endroits pourvus en broussailles de chénopodes selon les saisons et selon les ressources en graines n'a pas toujours été confirmée dans les récents rapports.Nidification : On connaît très peu de choses sur les mœurs reproductives de cet oiseau. La saison de nidification se déroule au mois de juillet ou au mois d'août. Le nid est une sorte de plate-forme construite avec des morceaux de bois sur le sol ou à faible hauteur. Il est placé dans une cavité qui a été élargie et à laquelle on accède par un tunnel dont l'entrée est située dans une touffe d'herbes. Son diamètre mesure environ 8 centimètres. Selon des données anciennes, la ponte contient généralement 4 ou 5 œufs dont on ignore la durée d'incubation. Ils ont 25mm de longueur sur 19 mm de largeur.Régime : Les perruches nocturnes consomment principalement des graines de spinifex (Triodia). Des rapports récents et circonstanciels signalent également l'absorption de plantes à feuilles caduques de la famille des poacées comme les Enneapogon purpurascens.Protection / Menaces : Les perruches nocturnes sont classées par l'IUCN comme des oiseaux en danger critique. Comme toujours avec cette espèce, il faut se montrer prudent dans tous les jugements qu'on peut porter. En effet, son attitude très discrète et ses habitudes nocturnes rendent difficile la compréhension de son statut passé et récent.La modification du régime des incendies, le surpâturage du bétail, auxquels ils faut peut-être ajouter la prédation par les chats sauvages et les renards, ainsi que le tarissement des points d'eau dû à la sur-consommation des chameaux, semblent en tous cas les raisons du déclin impressionnant de cette espèce.Cette espèce est susceptible de survivre en très petit nombre. Pour sa sauvegarde, il faudrait créer des conditions favorables qui comprendraient obligatoirement les 3 éléments suivants : des zones de spinifex où on procède assez régulièrement à des feux volontaires pour permettre la diversification des végétaux, où le bétail qui broute est assez limité, où le niveau de prédateurs exotiques est très bas ou nul. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites