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narcheska11

Jours comptés pour les cerfs de la forêt de Brotonne

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Eliminer leur gibier... C'est la mission assignée aux chasseurs de cerfs de la forêt de Brotonne (Seine-Maritime et Eure), qui couvre environ 7 000 hectares entre Rouen et Le Havre. La situation est devenue critique dans la région à la suite de l'abattage de deux troupeaux de bovins comportant des bêtes infectées par la tuberculose. Le premier, de 140 têtes à La Mailleraye en mai et le second de 120 têtes à Anquetierville en septembre. La tuberculose était considérée comme éradiquée en France depuis 50 ans dans l'élevage. Or, en l'an 2000, un chasseur vétérinaire a diagnostiqué, grâce aux symptômes présents dans les viscères, un cerf infecté par la forme bovine de la maladie.

Les plans de chasse, qui fixent à l'aide de bracelets distribués aux sociétés de chasse le nombre de bêtes prélevées chaque année, ont alors été alourdis. Mais cela n'a visiblement pas suffi pour juguler une épidémie dont l'origine pourrait remonter à une quinzaine d'années, lorsque la population de cerfs dans la forêt de Brotonne culminait aux environs de 500 têtes. La bactérie a pu profiter de la multiplication des contacts entre les animaux pour se propager.

Marc Savey, directeur de la santé animale à l'Agence française pour la sécurité sanitaire des aliments (Afssaa), ne se déclare guère surpris par cette réapparition. Il souligne que "son incidence est favorisée par la densité des animaux". Pour lui, le retour de la tuberculose peut provenir d'une personne âgée encore porteuse de la bactérie, de la prolifération de la faune sauvage ou d'animaux importés. La transmission entre l'animal et l'homme est néanmoins rarissime. La bactérie touchant l'être humain (Mycobacterium tuberculosis) est en effet différente de celle qui frappe les animaux (Mycobacterium bovis).
Alain Guibé, chef de l'unité sanitaire de la faune à l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (Oncfs), estime la population actuelle de cerfs dans la forêt de Brotonne entre 150 et 200 têtes. Environ 25 % des cervidés et 30 % des sangliers seraient porteurs de la tuberculose bovine. Et plusieurs bêtes malades ont été retrouvées mortes, selon les chasseurs. D'où la décision d'éliminer les cerfs et de réduire la population des sangliers. Ce sont en effet les premiers qui semblent responsables de la contamination des bovins. "Ils partagent les mêmes pâturages en lisière de forêt", indique Alain Guibé. Les chasseurs sont donc mobilisés pour effectuer cette élimination programmée sur deux ans. Après un "vide sanitaire" de 2 à 3 ans, les cerfs seront réintroduits dans la forêt à partir de réserves.

La décision d'éradication fait néanmoins grincer quelques dents. Christophe Dupuis, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Courrier cauchois, a suivi l'affaire de près. Chasseur lui-même, il souligne que plusieurs solutions ont été proposées par des chasseurs comme la reprise des animaux vivants au filet (panneautage) pour n'éliminer que les bêtes malades et vacciner les autres, ou même la construction d'une clôture afin de protéger les cultures. "On parle de ces solutions depuis deux ans", souligne Christophe Dupuis, qui note qu'elles auraient peut-être permis d'éviter l'abattage des deux troupeaux de bovins.

La chasse au cerf à l'approche et à l'affût a débuté le 1er septembre, avant l'ouverture nationale du 28 septembre. Elle se poursuivra jusqu'au 28 février 2007. Avec un plan de chasse particulier cette année, puisqu'il s'agit de tuer le plus de cerfs, biches et faons compris, possible.
"Ce n'est plus de la chasse, c'est l'anéantissement d'une espèce, commente Laurent Boucher Noël, agent de la fédération départementale des chasseurs de Seine-Maritime. Pour les chasseurs, c'est un peu catastrophique", ajoute-t-il, en précisant que la fédération appliquera les consignes de l'administration avec, éventuellement, des battues administratives au-delà du 28 février 2007.

Voilà donc les chasseurs, longtemps accusés de détruire la faune sauvage, mobilisés pour anéantir la population des cerfs de la forêt de Brotonne afin de protéger les bovins.

Michel Alberganti - Le Monde.fr

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Invité jimmy
Pour ma part, je trouve ca ridicule qu'en l'an 2006 on parle encore d'exterminer une espèce sauvage ainsi !!!!

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Invité
si il n y as pas d autres alternative

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j'ai entendu aux infos que les chasseurs devaient abbatre toutes les bêtes et après la grande "desinfection", seront réintroduites des especes d'elevages....bien joué!Rolling Eyes

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