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Franzi

Les infections génitales chez la chatte

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La chatte reproductrice est souvent confrontée à des infections du tractus génital. Des saillies répétées ou une mise bas difficile sont autant d'occasions de voir se développer des affections plus ou moins graves de l'appareil génital. Les plus courantes sont les vaginites, les métrites et les pyomètres.

Les vaginites
Les vaginites sont par définition des infections limitées au vagin. Bien que sous-diagnostiquées, elles sont très fréquentes, en particulier en fin de chaleurs chez les jeunes femelles ou au retour de saillies.

les signes cliniques se limitent à quelques pertes vaginales, sans symptôme général associé. La majorité des vaginites de la jeune femelle se guérit spontanément. Cependant, certaines formes récidivantes peuvent entraîner une infertilité temporaire. Dans ce cas, il est prudent de vérifier l'absence de tumeur, de corps étranger ou d'anomalie anatomique avant de mettre en place un traitement. Quand l'infection est strictement limitée au vagin, et sans atteinte de l'utérus, on préfère la mise en place d'antibiotiques locaux, plutôt que des traitements par voie générale. D'autant que le recours à des antibiothérapies préventives (au retour de saillie par exemple) peut favoriser l'émergence de souches résistantes.

La métrite
On parle de métrite dans le cas d'infection de l'utérus d'origine bactérienne. La métrite aigüe se retrouve classiquement chez les femelles ayant subi une mise bas difficile, longue ou lors de rétention placentaire. La symptomatologie d'une métrite aigüe post partum est rapidement alarmante : les pertes vulvaires sont souvent nauséabondes ou hémorragiques. Le tableau clinique est dominé par une hyperthermie, un abattement extrême (avec bien souvent désintéressement total de la portée) et une anorexie, pouvant évoluer en quelques jours vers le décès. Un traitement antibiotique général sous surveillance vétérinaire doit être mis en place très rapidement.

Le pyomètre
Le pyomètre correspond à l'accumulation de pus dans l'utérus. On pourrait le confondre avec la métrite, mais l'origine de cette maladie est complètement différente. Le pyomètre commence en effet par un stade "d'hyperplasie glandulokystique", c'est-à-dire un développement important des glandes de l'utérus, qui conduit à des sécretions abondantes et anormales. L'apparition de cette hyperplasie est principalement sous dépendance hormonale. Cette maladie concernera donc préférentiellement des femelles agées ou ayant pris des contraceptifs. Ces sécretions s'accumulent dans l'utérus, avec parfois des pertes à la vulve, si le col est ouvert. Secondairement, ces sécretions sont contaminées par des bactéries qui se multiplient. On peut constater une distention de l'abdomen (faisant parfois croire que la femelle est pleine !). La prise de boisson est augmentée : on parle de "polydypsie". Sans diagnostic à ce stade, l'état de la femelle évolue vers une baisse de l'état général, une anorexie, et une insuffisance rénale.

Le seul traitement du pyomètre a longtemps été l'hystérectomie (retrait de l'utérus malade). Il existe maintenant des traitements médicaux qui peuvent permettre de sauver le potentiel reproducteur de la chatte, mais tout dépend de l'évolution de la maladie et de l'état général de la chatte.

Conclusion
Dans tous les cas, en cas de pertes suspectes, le meilleur réflexe reste de consulter un vétérinaire, qui fera le diagnostic différentiel de ces affections, et proposera le traiement adapté.

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