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Dgrisou37

L'alimentation des chiens

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Introduction





Les chiens et les loups sont tellement proches d’un point de vue physiologique, que des études sur les processus physiologiques des loups ont été menées sur des chiens, justement (Mech, L.D. 2003 – Wolves : Behavior, Ecology and Conservation).
En outre, le capital génétiques des loups et des chiens (ADN) est le même à 99.8% - la citation suivante est de Robert K. Wayne, Ph.D. et de sa conférence sur la génétique canine (source : www.fiu.edu/~milesk/Genetics.html). « Le chien domestique est un parent excessivement proche du loup gris dont l'ADN mitochondrial ne diffère que de 0.2%)… ».



La reproduction entre les deux espèces est possible et produit une descendance elle-même fertile – même les chiens de très petite taille comme des Westies ou des Chihuahuas pourraient hypothétiquement se reproduire avec un loup ! Ce qui démontre sans conteste la similarité génétique des deux espèces (la reproduction d’animaux incompatibles ne résulte pas en la naissance de petits viables et fertiles – voir, par exemple, le croisement cheval / âne qui produit une mule, stérile).
La recherche sur les loups a bien mis en évidence les besoins de ceux-ci (Mech, L.D. 2003. Wolves: Behavior, Ecology, and Conservation). De la gueule à l’anus, la physiologie et l’anatomie du chien et du loup sont pratiquement identiques. Quelle conclusion pouvons-nous en tirer sinon que le chien se doit d’être nourri comme le carnivore qu’il a toujours été ? Comment justifier de les nourrir avec une alimentation industrielle ou ménagère encore plus difficile à digérer ? Comment justifier de vouloir modifier si radicalement une alimentation à base de proies dont la nature nous prouve qu’elle est parfaitement adaptée ? Les chiens sont des carnivores. Ils ont toujours besoin de viande, d’os et d’organes. Leurs besoins nutritionnels n’ont pas changé. La meilleure alimentation et la plus digestible est donc celle qui est basée sur l’ingestion de proies entières, d’os charnus et de carcasses crues.
Regardez dans la gueule de votre chien. Ces dents impressionnantes et tranchantes sont conçues pour attraper, déchirer et couper de gros morceaux de viande (Feldhamer, G.A. 1999. Mammology: Adaptation, Diversity, and Ecology. McGraw-Hill. pg 258.). Ils ne sont pas équipés pour de molaires larges et plates servant à broyer de la matière végétale. Leurs molaires sont disposées en ciseaux, leur permettant ainsi de d'ingérer de la viande, des os et de la peau. Les carnivores sont équipés de dents particulières, incluant la présence des dents carnassières : la quatrième prémolaire supérieure et la première molaire inférieure.
Comparez cela avec vos propres dents ou celles d'un ours noir. L'ours noir est un vrai omnivore, tout comme nous. Nous avons des molaires larges et plates capables de broyer des végétaux. Les ours noirs, alors qu'ils disposent d'impressionnantes canines, ont également des molaires plates à l'arrière de leur gueule afin de mâcher la matière végétale. Les chiens et la plupart des carnivores n'ont pas ce type de dents. Pourquoi ? Parce qu'ils ne mangent pas de végétaux.
Les dents sont hautement spécialisées et structurées en fonction du régime alimentaire de l'animal et la différence entre les dents d'un ours et les dents d'un chien (tous deux appartenant à l'ordre des carnivores) le prouve. (Feldhamer, G.A. 1999. Mammology: Adaptation, Diversity, and Ecology. McGraw-Hill. pgs 260.) On peut donc logiquement se poser la question suivante : Si le chien (ou le chat ou le furet) a la dentition d'un animal carnivore, pourquoi le nourrir avec des croquettes composées essentiellement de céréales ?
Les chiens sont équipés de muscles maxillaires et de muscles du cou puissants leur permettant d'attraper des proies et de mâcher de la viande, des os et de la peau. La large ouverture de leur mâchoire leur permet d'engloutir de grands morceaux de viande et d'os. Leur crâne est lourd et sa forme lui permet d'éviter les mouvements latéraux de la mâchoire inférieure lorsque la proie capturée se débat (la fosse mandibulaire est profonde et en forme de C). Cette forme permet uniquement des mouvements de haut en bas, alors que les herbivores et les omnivores ont une fosse mandibulaire plus plate qui permet les mouvements latéraux nécessaires à la mastication des végétaux (Feldhamer, G.A. 1999. Mammology: Adaptation, Diversity, and Ecology. McGraw-Hill. pgs 258-259.). Jugez plutôt de cette citation issue de l'ouvrage de mammalogie cité plus haut :
"Les canidés, félidés et mustélidés doivent principalement leur survie à la consommation de proies fraîches. Il en découle que ces familles présentent un développement plus important de "la dent et de la griffe"; ils développent en outre une morphologie de carnassier et une faculté au mouvement horizontal."
Ceci se traduit par un fait très simple : tout dans le corps d'un chien est conçu et adapté à leur mode de vie de carnivore et de chasseur. Bien que l'humain, par la sélection, a modifié l'apparence extérieur des chiens (avec pour conséquence une variation notable au niveau de la taille et de la forme), il n'a en rien leur anatomie interne et leur physiologie.
Les chiens ont une anatomie interne et une physiologie de carnivore (Feldhamer, G.A. 1999. Mammology: Adaptation, Diversity, and Ecology. McGraw-Hill. pg 260.). Ils ont un estomac hautement élastique, conçu pour conserver de grandes quantités de viande, d'os, d'abats et de peau. Leur estomac est simple, avec un cæcum peu développé (Feldhamer, G.A. 1999. Mammology: Adaptation, Diversity, and Ecology. McGraw-Hill. pg 260.). Ils ont un intestin grêle relativement court et un gros intestin (côlon) court, lisse et sans haustration. Cela signifie que la nourriture le traverse rapidement. Cependant, les composés végétaux ont besoin de temps pour reposer puis fermenter. Ceci est dévolu à un côlon avec des haustrations (explication: on pourrait comparer l'apparence d'un côlon avec haustrations -celui de l'homme par exemple- à un lot de balles de tennis que l'on aurait enfilé dans une chaussette longue et étroite), un intestin grêle plus gros et plus long et éventuellement la présence d'un cæcum (ndlt: partie à la jonction de l'intestin grêle et du côlon). Les chiens n'en sont pas dotés et ont l'intestin grêle et le gros intestin les plus courts des mammifères, ce qui les rend adaptés au carnivorisme.

BARF et Raw Feeding
Le BARF et le Raw Feeding sont des approches holistiques - c’est à dire naturelles - de l’alimentation des carnivores domestiques, tel que le chien, le chat et le furet. Dans cette optique, le choix des aliments s’appuie sur le respect de la physiologie propre à chaque espèce animale. Le chien étant un carnivore, il convient de lui proposer une alimentation de carnivore, à base majoritairement de viande à os crue, d’abats. Nous nous appuyons notamment sur l’idée que les choix alimentaires des animaux sauvages sont guidés par leurs besoins biologiques. Dans la nature, les animaux choisissent instinctivement la diète la mieux adaptée à leur métabolisme, choix que nos chiens domestiques n’ont plus la possibilité de faire, tout simplement parce que nous subvenons nous-mêmes à leurs besoins quotidiens.
Il existe deux principaux courants en alimentation crue : le BARF et le Raw Feeding
La diète BARF est un régime mis au point par le Dr. Ian Billinghurst, un vétérinaire australien. Elle est composée d’os charnus, de fuits et de légumes réduits en purée, d’abats et de suppléments tels que les algues, le yoghourt, diverses huiles, la levure de bière, etc. Le nettoyage des dents est assuré par la mastication des os.
Dans le petit monde de l’alimentation naturelle, il s’agit de la diète la plus populaire et la documentation sur le sujet est abondante que ce soit sur Internet ou en librairie. La diète BARF ne convient pas pour les chats et les furets, qui sont des carnivores stricts. Elle convient par contre très bien à la majorité des chiens.
Si les aliments sont faciles à se procurer à un coût raisonnable, il n’en va pas de même pour les suppléments dont les prix peuvent s’avérer très élevés, pour une utilité parfois contestée chez les propriétaires nourrissant leur animal avec une diète naturelle. Cependant, le régime BARF convient généralement très bien aux débutants, qui ont souvent peur que leur chien soit carencé. La présence de légumes, de fruits et de suppléments a plutôt tendance à les rassurer.
Comme tous les régimes naturels, la diète BARF doit être adaptée aux besoins spécifiques de votre chien, que se soit en termes de quantités qu’en termes de composition. Bien des propriétaires ont pu constater par exemple que la quantité d’os par rapport à la viande était trop élevée. Le bon sens doit toujours primer sur les recommandations officielles.
Les os récréatifs, comme les rotules de bœuf et les os porteurs des mammifères herbivores, sont selon nous à proscrire, contrairement à ce que recommande le Dr. Billinghurst.
La diète Raw Feeding est un régime à base de viande crue, d’os et d’abats. Ce régime est conseillé notamment par le Dr. Tom Lonsdale, vétérinaire lui aussi australien. Le but de ce régime est de reconstituer, le plus fidèlement possible, une proie entière à partir de différents morceaux de viande. Les quantités suggérées sont de 5 à 10 % d’abats, 10 à 15 % d’os comestibles et de 80 à 85 % de viande (muscle). Les morceaux de viande et les os doivent être les plus gros possibles afin de reconstituer la forme d’une proie entière. Les os porteurs des mammifères herbivores sont cependant à proscrire. Les seuls suppléments indiqués dans le régime Raw Feeding sont les œufs et, de temps en temps, les restes de table. Le poisson peut éventuellement être remplacé par de l’huile de poisson.
Avec le régime Raw Feeding, une bonne santé buccale est assurée. Grâce à la grande quantité de viande, chaque repas est facilement assimilé et l’on évite ainsi les impactions intestinales dues à une trop grande quantité d’os. Le temps de préparation est moins long qu’avec la diète BARF puisqu’il n’y a pas de légumes ni de fruits à réduire en purée, ni de suppléments à ajouter.
Ce régime fait souvent peur aux débutants qui n’osent pas donner de gros ou qui ont peur que cette diète ne soit pas équilibrée. C’est pourquoi ils commencent généralement avec la diète BARF décrite plus haut. Tout comme pour la diète BARF, ce régime n’est pas une science exacte et doit absolument être adapté aux besoins spécifiques de votre animal.


Conclusion
La viande crue est le régime approprié pour un chien. Aucun régime fabriqué par l’homme ne peut rivaliser avec un régime naturel à base de viande crue. Les bénéfices de ce type de régime sont multiples. La plupart des gens témoignent d’importants changements dans la santé générale de leur chien une fois qu’ils sont passés à une diète crue. L’un des changements les plus importants est la santé dentaire. Le fait de mâcher des os nettoie mieux les dents que le brossage. Les maladies parodontales dont souffrent beaucoup de chiens nourris aux croquettes conduit à des maladies du cœur, du foie ou des reins, en plus des douleurs dues aux gencives abîmées.
Le deuxième effet visible de l’alimentation crue est la brillance du poil. Le chien a moins besoin d’être lavé et sent meilleurs. Beaucoup de problèmes de peau sont résolus dès le passage à une alimentation crue.
La plupart des chiens qui changent d’alimentation voient également leur énergie augmenter. D’une part parce que les protéines et les graisses animales sont la meilleure source d’énergie pour un carnivore, et d’autre part parce que les céréales contenues dans les croquettes demandaient beaucoup d’énergie pour être digérées.
Pour terminer , gardez à l’esprit que votre chien est un carnivore. Il a besoin de viande et d’os pour se développer et pour être en bonne santé. Les régimes BARF et Raw Feeding répondent à tous les besoins nutritionnels de votre compagnon.

Sources :
http://www.rawfed.com/

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En générale, une excellente plaidoirie pour le crue; mais je trouve le mouvement BARF trop intégriste à mon goût et je préfère la façon moins agressive du Dr Tom Lonsdale. Je recommande son livre RAW, MEATY BONES et son site
http://www.rawmeatybones.com/ sans oublier le Dr. Charles Danten auteur de "Un Vétérinaire en Colère" et son site bi-lingue anglais-français www.angryvet.org

L'éspérence de vie de nos protégés ont diminués de 18 à 10 ans et c'est évident que les aliments industriels sont en cause à 80%.

Pour preuve, lisez les grands-titres de la semaine dernière en Amérique du Nord: "Du mort-au-rat dans les patés pour animaux" !

http://fr.bluewin.ch/infos/index.php/faitsdivers/i/20070324:brf001

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