chiots venus de l'Est : Perquisition de la gendarmerie ...

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chiots venus de l'Est : Perquisition de la gendarmerie dans un élevage de chiens

La gendarmerie effectue, depuis hier, une perquisition au sein de l'entreprise « La maison de l'éleveur » au lieu- dit « Les Artigues » sur la commune de Montespan, dans le Comminges.

Le propriétaire, un des plus gros éleveurs de chiots en France, Francis Duprat, a été placé en garde à vue dans la matinée. Les gendarmes du groupement de gendarmerie d'Angoulême cherchent à connaître l'état sanitaire des animaux, les conditions de leur introduction en France et s'il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Ils s'intéressent, d'autre part, à la comptabilité de l'entreprise.

Francis Duprat a abandonné l'élevage bovin, il y a une dizaine d'années, pour se lancer dans la vente en gros de chiots à destination des animaleries. En quelques années, son entreprise est devenue l'une des plus importantes en France. Les animaux sont importés des pays de l'Est (Hongrie, Tchéquie, Slovaquie) mais aussi d'Irlande ou de Belgique. Où est la limite entre le commerce et l'importation illicite? Les gendarmes tentent de trouver la réponse.

« JE NE SUIS PAS UN TRAFIQUANT »
C'est à Angoulême que l'affaire a démarré. Des vols de chiens et de chats, en nombre, intriguent les gendarmes. On est en juin 1999. L'enquête débouche sur le démantèlement d'un trafic de chiens de combat type pitbull.

Les personnes interpellées lâchent des noms: « Intéressez-vous aux gros ». C'est là qu'apparaît celui de Francis Duprat. Avant d'être conduit, hier matin, à la compagnie de gendarmerie de Saint-Gaudens, celui-ci a affirmé avec force: « On est clair. On n'est pas des trafiquants ». Le Dr Berges, vétérinaire au sein du cabinet saint-gaudinois qui vaccine les animaux, abonde dans son sens. « Nous faisons des vaccinations de rappel sur des chiots qui ont un carnet de vaccination en règle. L'entreprise de Francis Duprat accueille environ 25.000 chiots par an ».

Reste à savoir si ces caniches, épagneuls, fox et bichons sont en règle, en bon état sanitaire, voire vaccinés.

Hier, les investigations des gendarmes, de la direction des services vétérinaires et de spécialistes en comptabilité informatique auraient démontré qu'il y avait des zones d'ombre dans la gestion du chenil. Un commandant de gendarmerie explique: « Nous avons trouvé plus de cadavres que de chiots morts déclarés. Certains animaux, même si les locaux sont propres, souffrent de toux. Ils sont vaccinés à la chaîne à leur arrivée. Il y a semble-t-il exercice illégal de l'action de vétérinaire et tromperie sur la marchandise ». La perquisition se poursuivra aujourd'hui. « Le dossier est épais. 48 heures ne suffiront pas à le résoudre », ajoute le commandant...

Jean-Jacques DARD.




Un ancien salarié accuse
Benoît Roby a travaillé dans l'entreprise, qui emploie 5 à 6 salariés. Il a été licencié en 1995. Il a été entendu, hier, comme témoin par la gendarmerie. Sa version est accablante: « Les chiens étaient maltraités, battus, recevaient des coups de fourche. Ils n'étaient pas vaccinés en passant la douane, même quand ils provenaient de pays où des risques de rage existent. Ils étaient vendus avant l'âge de trois mois. Nous faisions les vaccins et les tatouages. Le délai de quarantaine n'était pas respecté. On vaccinait le matin, les chiots partaient dans toute la France le soir. Des chiens sont arrivés avec la gale ».




Des ramifications à Toulouse
Francis Duprat, originaire de Montespan, s'est lancé dans la vente des labrits il y a une douzaine d'années, sur les quais de Toulouse. Depuis, il est devenu l'un des quatre grands importateurs de chiots de toutes races en France et le premier négociant en chiens de l'Hexagone. Il vend directement au public à « La Maison de l'éleveur », rue des Amidonniers à Toulouse, mais fournit aussi des animaleries commerciales, bien loin de son Comminges natal, par exemple à La Roche- sur-Yon ou à... Angoulême. Les associations de protection animales, telles que « One voice » estiment qu'environ un chiot sur vingt vendu en France est passé par l'entreprise Duprat.

Selon les chiffres recueillis auprès des douanes par plusieurs associations de protection animale, la société aurait ainsi fait venir en 1999 quelque 39.000 chiots de Hongrie, de Slovaquie et de République tchèque. Mais Francis Duprat ne parle quant à lui que de 15.000 jeunes chiens. Il en importe aussi par ailleurs, mais en moindre quantité, de Belgique, d'Irlande et du Royaune-Uni.

Les bébés chiens voyagent à l'intérieur de cages en plastique, dans de petits camions, qui arrivent le mardi et le jeudi matin aux douanes de Toulouse-Blagnac. En 2000, 9.118 chiots ont ainsi été déclarés.

Après leur achat, quatre plaintes ont cependant été déposées par des clients du Dr Falgon, à la clinique vétérinaire du Plein Centre de Colomiers. « L'état de santé de ces animaux-là était particulièrement mauvais, nécessitant soit une hospitalisation, soit au moins quinze jours de soins. Mais il y a aussi six témoignages d'autres clients de Francis Duprat dont les chiots étaient malades », commente le Dr Falgon.

Plusieurs plaintes ont par ailleurs été déposées par la cellule anti-trafic de la Société protectrice des animaux.

Marie-Ange MOMMEJA.

Source : LaDepeche.fr

[Rfoc021 0]

il avait pourtant été condamné ce me semble, il y a quelques années ... ainsi que des vétos ...

et voilà que ça recommence ... c'est à devenir dingue !!!!!!

[Pincemaille 0]

la preuve que tout cela revient a "pisser dans un violon"..;excusez l'expression, mais ça m'éneeeeerve...!

[Bayoune1 0]

Mais que fait la police ?
Maintenant les gros buseness mafieux qui ont pignons sur rue sont monnaie courante et pas que dans l'élevage alors...

[Solemel 0]

Manifestement il y a de l'argent à se faire dans le chien !!!! même si je n'ai pas la recette !!!!!!!!!!

Mais commencer à vendre des chiots sur les quais pour en quelques années arriver à importer au moins 39000 chiots !!!!!!!!

[kapucine1 0]

les chiffres annoncés me laisse perplexe et estomaquée, j'espère que l'enquête ira jusqu'au bout et que de vraies comdamnations tomberont, je me dit que la DSV aurait parfois bien mieux à faire que d'emmerder certains "petits" suite à dénonciation calomnieuse......

[roswen 0]

J'imagine même pas... Je suis choquée

[Solemel 0]

Cela fait 3250 chiots par mois...et ils travaille à 5 ou 6 !!!! C'est à dire 600 chiots minimum par personne.... impossible de travailler dans ces conditions là, impossible d'être doux, ou gentil...cela doit être l'enfer pur les employés (comment aimer et respecter son travail dans ces conditions là !!!) et l'enfer pour les chiots......... Quelle horreur !!!!!!!!!

[Caramel1311 0]

Quelle horreur . Il est pas net ce type et je rejoins totalement Solemel

[inrobwetrust 0]

Vous êtes sûrs que cet article est récent car ce type a été condamné il n'y a pas si longtemps ?

[Virginie191 0]

+1 avec Mayajoes et Solemel.
C'est horrible