Franzi 0 Posté(e) le 12 juin 2008 Syrphes Classification photo: T. Arcand, SCFFamille SyrphidaeLes syrphes font partie de l’ordre des diptères qui comprend également les mouches, moustiques, mouches à chevreuil, etc. La famille des syrphes comprend environ 950 espèces en Amérique du Nord. Description Elles sont souvent de coloration noire et jaune, et , selon les espèces, plus ou moins velues. Certaines sont uniformément noires ou brunes.Leur taille varie de quelques millimètres à environ 2 cm. Plusieurs ressemblent de façon saisissante aux abeilles, guêpes ou bourdons. Contrairement à ces derniers, les syrphes ne possèdent pas de dard et ne peuvent pas piquer. Les yeux sont gros et semblent couvrir toute la tête. La forme des larves varie selon les espèces. Elles peuvent être de type asticot et généralement verdâtres, ou aquatiques avec l’extrémité postérieure prolongée en un long tube respiratoire ressemblant à une queue de rat, ou encore ovales et aplaties. Cycle vital photo: T. Arcand, SCF La métamorphose est complète, c’est-à-dire que les syrphes passent par quatre stades au cours de leur vie : l’oeuf, la larve (photo à droite), la nymphe et l’adulte. Les oeufs sont déposés individuellement ou en masses sur les plantes ou dans le sol, près de la source de nourriture des larves. Les femelles de certaines espèces pondent leurs oeufs parmi ceux d’une autre espèce d’insecte (pucerons, araignées rouges, par exemple) qui serviront de nourriture aux larves. Selon les espèces, les larves ou les adultes hivernent. Habitat Les syrphes se retrouvent dans divers habitats, tant à l’état larvaire qu’adulte. Selon les espèces, les larves vivent dans la végétation en décomposition ou sur les plantes, dans l’eau polluée, la charogne ou les excréments, ou dans les nids d’hyménopères sociaux. Les adultes volent fréquemment parmi les fleurs, dans presque tous les milieux. Alimentation Plusieurs espèces sont carnivores à l’état larvaire et se nourrissent principalement de pucerons. Une larve peut dévorer de 400 à 900 pucerons au cours de sa période de croissance qui dure de 3 à 4 semaines. Les adultes prélèvent de la sève, du nectar et du pollen des fleurs en guise de nourriture. Moyen de défense Les syrphes sont étonnantes de part leur ressemblance avec les abeilles ou les guêpes. Comme elles, les syrphes fréquentent les fleurs. Ainsi, les prédateurs confondent facilement ces mouches avec les hyménoptères butineurs et s’abstiennent le plus souvent de s’en prendre à elles, de peur d’être piqués. Ce phénomène, appelé mimétisme, est courant dans le monde animal. Face à un prédateur, une syrphe ne se montre pas agressive car elle ne possède pas d’arme offensive tel qu’un dard. Elle opte pour la fuite ! Comportements Les adultes sont actifs le jour. Ils voltigent ou font du vol stationnaire au-dessus des fleurs. Leurs déplacements, lors du vol, sont très rapides. Les syrphes qui fréquentent les fleurs sont utiles puisqu’en transportant du pollen de fleur en fleur, elles favorisent leur pollinisation. Des alliés dans la lutte biologique Les pucerons sont de petits insectes de l’ordre des homoptères, qui se nourrissent en perforant les parois des plantes et en aspirant leur sève. Ils nuisent aux plantes en les affaiblissant et en leur injectant des agents pathogènes (virus) présents dans leur salive. Les larves carnivores de syrphes sont très utiles dans les jardins en tant que destructeurs efficaces de pucerons. Lexique Mimétisme : C’est vers 1860 que le naturaliste anglais Henry Bates a décrit le phénomène du mimétisme. Il s’agit de l’imitation d’un animal non comestible ou sachant se défendre (le modèle), par un animal inoffensif (le mime). La coloration très voyante du modèle et du mime est appelée coloration avertissante. L’avertissement est souvent donné par des couleurs jaune et rouge en combinaison avec du noir. L’homme utilise les mêmes couleurs pour prévenir d’un danger, comme des panneaux d’avertissement rouges et jaunes, des voitures de pompier rouges, des feux de signalisation rouges et jaunes, etc. Il existe plusieurs centaines de cas de mimétisme dans le nature. La majorité se retrouve parmi les insectes et autres arthropodes. photo: T. Arcand, SCFLa sésie, un papillon qui imite la guêpe. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites