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Canada - Déficit neige à Québec: même les chiens vont écoper

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Pierre-André Normandin
Le Soleil
Québec

Même les chiens n’échapperont pas au déficit neige. Dans un effort pour réduire ses dépenses, la Ville sabre ses services canins. Désormais, plus question de verser un sou pour recenser, immatriculer et encore moins envoyer à la fourrière les cabots.

Parmi les 118 mesures annoncées lundi pour récupérer 20 millions $, la Ville a annoncé la fin des contrats de recensement, d’achat de licences de chiens et de fourrière municipale. En fait, Québec est à revoir l’ensemble de sa gestion de la population canine. La prochaine entreprise responsable de ce dossier devra «autofinancer ses services», a confirmé au Soleil un porte-parole de la Ville, François Moisan. Impossible d’en savoir davantage, le comité exécutif devant statuer d’ici deux semaines sur la forme que prendra la future fourrière municipale.

Chose certaine, les propriétaires d’animaux devront s’attendre à payer plus à partir de cet été. «Sans le contrat de la Ville, ce serait impossible pour nous d’arriver. Il faudrait que les gens payent un prix de fou», a indiqué au Soleil Samuel Côté, responsable de l’actuelle fourrière municipale, Protection des animaux de Québec (PAQ).

Depuis février 2005, l’entreprise de Loretteville récupère les animaux domestiques perdus ou abandonnés. En moyenne, de 200 à 300 chats et de 100 à 150 chiens se retrouvent ainsi à la fourrière chaque mois. Outre les 126 000 $ versés par la Ville, la compagnie dont le contrat arrive à terme en mai demande aux propriétaires 35 $ pour récupérer leur bête, en plus d’une pension de 15 $ par jour passé à la fourrière. Faire euthanasier un chat coûte environ 20 $, soit le tiers du prix chez un vétérinaire.

M. Côté reconnaît toutefois que les prix devraient être passablement augmentés si la Ville retire son soutien financier. «Si on en arrive là, c’est certain que le citoyen écoperait. L’avantage d’une fourrière, c’est qu’au lieu de payer un prix exorbitant pour aller faire euthanasier leur animal chez le vétérinaire, ils ont l’option de venir ici plutôt que de s’en débarrasser dans la rue. Si on devait charger plus cher, il y aurait beaucoup plus d’abandons», estime le responsable de la PAQ.

Vérification faite auprès du ministère des Affaires municipales, les municipalités n’ont pas l’obligation d’offrir un service de fourrière, selon un porte-parole, Daniel Guertin.

La Ville s’attend également à ce que la prochaine entreprise responsable de recenser les chiens rentabilise ses activités. Pour l’instant, un propriétaire de chien doit payer annuellement 35 $ pour inscrire son animal et ainsi obtenir un médaillon. En plus, la compagnie touche un montant de 6 $ par licence délivrée. Or, l’administration Labeaume compte économiser 207 000 $ en cessant de financer ce service.

Mais voilà, la Ville doit maintenant se trouver un nouvel entrepreneur pour accomplir ce travail. En décembre, Québec résiliait en effet le contrat de l’entreprise Saisie informatisée JT. Choisie en 2007 pour recenser les chiens jusqu’en 2009, il a rapidement été constaté que la compagnie ne répondait pas aux attentes.

Et reste encore à savoir ce que la Ville fera avec les animaux de compagnie autres que les chiens et les chats qui «s’égarent». Il arrive en effet que des citoyens tombent nez à nez avec un iguane «en fuite». La future fourrière municipale devra trouver comment rentabiliser de telles trouvailles.

Photo : Vérification faite auprès du ministère des Affaires municipales, les municipalités n’ont pas l’obligation d’offrir un service de fourrière. Source : cyberpresse.ca

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