CANADA - Cri du coeur pour retrouver ses 30 chiens

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Canada - Cri du coeur pour retrouver ses 30 chiens




Marie-Eve Lafontaine
Le Nouvelliste
Trois-Rivières

Chantal Guillemette ne sait plus à quel saint se vouer. Malgré un appel à tous sur Internet, une plainte à la police et maintes recherches, elle n'a toujours pas retrouvé ce qui lui tenait tant à coeur: ses chiens.

En rentrant chez elle le soir du 5 janvier, cette Trifluvienne a constaté que la porte de son chenil avait été forcée. Près de 30 chiens ont été volés dont des bébés de huit semaines et des femelles enceintes.

Elle est encore sous le choc de cet événement qui l'a complètement chavirée.

«J'ai entrouvert la porte. Ça m'a fait mal et froid. Toutes les cages étaient ouvertes. Il n'y avait plus de chiens.» Son conjoint pleurait, sa fille de 14 ans avait peur.

«Ce fut vraiment la colère et la déception. Ils nous ont fait mal», laisse-t-elle tomber.

Les voleurs se sont emparés de la moitié de ses animaux. Toute la maternité y est passée.

Elle s'est fait voler des yorkshires, des chihuahuas, des caniches et des shih-poos. Les adultes sont tatoués d'un C ou d'un V et d'un chiffre à l'oreille droite. Les bébés ne sont pas tatoués.

Quatre mois plus tard, elle souhaite toujours savoir ce qui est advenu de ses chiens même si son espoir diminue à mesure que le temps passe.

«Je ne pensais jamais que quelqu'un viendrait voler mes chiens», soupire-t-elle.

Elle a évidemment porté plainte à la police, mais elle a aussi en quelque sorte essayé de mener sa propre enquête en lançant un appel à tous sur Internet et en contactant les animaleries.

Au début du mois de février, une animalerie a d'ailleurs appelé Mme Guillemette pour l'informer que deux de ses chiens disparus avaient été abandonnés dans une boîte de carton sur le banc de neige en avant de sa porte.

«Ils étaient maigres, maigres. Ils n'ont pas mangé. Ils ont vraiment été maltraités», déplore Mme Guillemette, qui s'inquiète du sort qui a été réservé à ses autres animaux.

Une dame a même raconté au conjoint de Mme Guillemette qu'un automobiliste a été vu jetant deux petits caniches de son véhicule à Shawinigan. Mme Guillemette tremble à l'idée qu'il s'agissait peut-être de deux de ses chiens.

Elle a réussi à retrouver deux autres de ses chiens tatoués: un avait été vendu à une personne vivant sur la rue Sainte-Cécile à Trois-Rivières et l'autre à quelqu'un de Champlain.

Un troisième a été acheté par une dame de Champlain. Mais comme ce dernier n'était pas tatoué, la dame a refusé de le remettre à Mme Guillemette en lui disant que rien ne prouve qu'il lui appartient.

La femme qui a vendu ces trois chiens a été retracée, mais elle-même les avait achetés d'une tierce personne.

Quant à la Sécurité publique, c'est un patrouilleur prêté aux enquêtes qui menait le dossier, mais il y a deux semaines, il est retourné sur la patrouille, raconte Mme Guillemette.

Après lui avoir dit que l'enquête allait être abandonnée, il se serait ravisé en l'informant qu'un nouvel enquêteur allait s'occuper de cette affaire. Mme Guillemette a tenté de joindre ce dernier, mais personne ne l'a encore rappelée.

Lors de ses démarches sur Internet, plusieurs personnes d'un peu partout au Québec lui ont écrit pour lui dire qu'elles s'étaient aussi fait voler leurs chiens. Mais la Société protectrice des animaux de la Mauricie a eu vent de très peu de cas de vols d'animaux au cours des dernières années.

«Un vol massif comme celui-là, c'est la première fois que j'en entends parler», note M. Serge Marquis, directeur général de la SPAM.

Mme Guillemette a cessé de mener ses propres recherches même si elle espère toujours retrouver ses animaux. «On a arrêté de chercher. C'est trop émotif. Chaque fois, c'est du stress.»

Elle invite toute personne qui pense avoir en sa possession un de ses chiens à la contacter au 819-379-0612.


Chantal Guillemette, propriétaire du chenil Canichoix, avec quelques-uns de ses chiots. Elle s’est fait voler quelque 30 chiens. Elle a tenté de les retrouver en lançant un appel à tous sur Internet, en portant plainte à la police et en menant sa propre enquête, mais sans succès.
Photo: Krystine Buisson

Source : cyberpresse.ca