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Franzi

Mon chien ne s’entend pas avec ses congénères

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Mon chien ne s’entend pas avec ses congénères










La mauvaise entente entre chiens peut devenir un
véritable enfer pour les propriétaires qui
aimeraient tellement faire cohabiter plusieurs
animaux, leurs propres chiens entre eux ou avec
ceux des environs. Mais pourquoi Médor se met-il
dans des transes infernales lorsqu’il est en
présence d’un autre représentant de la gente
canine ?




Nous l’avons souvent dit mais il n’est jamais
inutile de le répéter : toutes les expériences
que vit (ou ne vit pas) un chien, façonnent son
caractère et ses capacités à interagir avec le
monde.




Lorsqu’il était petit, il a appris des
comportements en observant et reproduisant ceux
des adultes et des chiots qu’il avait autour de
lui durant la période de socialisation
(approximativement les 3 à 12 premières
semaines). Si sa mère repoussait de manière
agressive toute approche d’un autre chien
[i],
il a donc fait l’apprentissage que les chiens
sont des ennemis. Ou alors, s’il était le seul
chiot rescapé d’une portée, avec aucune autre
présence que celle de sa mère, il n’a pas été
suffisamment familiarisé avec les autres chiens.
Donc, il les craindra et cherchera soit à fuir,
soit à se défendre par une attitude offensive.





La période de développement précoce détermine en
grande partie ses aptitudes sociales, et les
situations quotidiennes de la vie viennent s’y
ajouter. Si le chien fait une fois une mauvaise
expérience avec un congénère, il peut s’en
souvenir toute sa vie : ayant vécu une situation
délicate, parfois traumatisante, il fait
l’amalgame avec tous les chiens, de ce qu’il a
vécu avec un seul et va donc chercher à éviter
toute rencontre. S’il ne peut pas s’y
soustraire, il est possible qu’il devienne
agressif, ou au contraire, qu’il fuie le plus
loin possible.







Ses apprentissages passés et les éléments
parasites du présent




Si le chien a vécu une situation tragique, le
maître y a probablement assisté aussi.
L’appréhension que le propriétaire ressent
peut-être encore, se transmet au chien , qui
perçoit les émotions de son maître , via les
tensions de la laisse, sur son visage ou dans sa
voix, et s’y adapte du mieux qu’il peut. Parfois
certains chiens menacent en aboyant, grognant et
s’agitant en tous sens, rien qu’en voyant un
congénère au bout de la rue. Est-ce que celui
qui menace réagit à ses propres expériences
passées ou à la peur présente de son maître ?





D’autre part, bon nombre d’altercations entre
chiens pourraient être évitées s’il n’y avait
pas la présence de la laisse. Mais les
propriétaires s’obstinent à garder ce lien, qui,
croient-ils, leur permettra d’agir et de sauver
le chien en cas de pépin. La laisse est pourtant
une entrave, qui ne laisse pas de possibilité au
chien de fuir, se déplacer, ou se soumettre.
Cette limitation des mouvements s’ajoute à la
présence du chien qui fait peur et de son maître
avec ses préjugés et ses angoisses.… tout cela
dans un espace restreint… il y a de quoi
s’affoler !




Pourtant, si l’on prenait la peine de laisser de
la place aux chiens pour se saluer,
éventuellement s’ignorer, et peut-être
s’affronter, les conséquences seraient
considérablement moindres que lorsqu’ils sont
entravés dans leurs mouvements
[ii].
Le minimum, c’est d’appliquer cette règle d’or :
pas de « nez-à-nez » de chiens en laisse.
Rappelons que lorsqu’un chien a peur, il n’a que
trois possibilités pour se soustraire : la fuite
(tenu en laisse, c’est impossible),
l’immobilisation (elle ne sert pas à faire
reculer l’autre) ou l’agression. C’est alors
cette troisième alternative qui est privilégiée,
car les deux premières sont inefficaces. Ainsi,
l’agressivité entre chiens est souvent le
résultat de l’addition de la peur et de la
maladresse des propriétaires.




Mais il n’y a pas que cela. Il y a aussi les
histoires de chiens.





Histoires de chiens




Se souvient-on qu’avant d’être notre meilleur
ami, le chien est un animal qui a un
fonctionnement différent du nôtre ? Oui, il est
possible que les mâles se bagarrent pour des
questions de hiérarchie, de territoire, de
nourriture, de femelles, ou bien d’autres
raisons. Certes, ce moment de bataille est très
déconcertant parce que chacun va grogner aussi
fort que possible et augmenter son volume
corporel de manière à paraître encore plus grand
(il veut impressionner l’autre), mais il est
naturel. Si le vôtre ne peut pas rester paisible
en présence d’un possible rival, autant éviter
la rencontre. Vous vous éviterez du stress, à
votre chien aussi, et à celui d’en face ! A quoi
bon s’obstiner à vouloir rendre amis des
individus qui ne sont pas faits pour l’être… ?
Les prédispositions raciales, notamment, font
que l’on sait pertinemment que certains types de
chiens ne sont pas du tout à l’aise avec des
congénères de même sexe.




Quant aux femelles, si leurs affrontements sont
moins fréquents, ils peuvent être tout aussi
violents. Aux propriétaires de s’ajuster et
d’éviter de provoquer les affrontements par
manque de vigilance.






Les enjeux




Il est irresponsable de donner un jouet, un
bâton ou un seul os à deux chiens, sauf si
l’on veut que cela se termine en pugilat.
Malheureusement il y a encore des personnes
pour s’amuser à cela, ou qui sont
maladroites sans mauvaise intention. Il faut
quand même savoir que c’est très perturbant
pour les deux chiens, chacun voulant avoir
sa part du « gâteau ». Si l’on veut donner
une friandise à un chien, on commence par
isoler l’autre !









Précision : ces notions
"méchants/gentils" n'existent pas chez les
chiens, mais seulement dans le regard des
maîtres qui ne cherchent pas à comprendre les
motivations de leurs compagnons...






L’affection du maître




Lorsqu’il s’agit de chiens qui vivent ensemble,
il arrive régulièrement que des conflits
naissent parce que tous les deux veulent avoir
l’attention du maître au même moment. Il s’agira
alors, pour le propriétaire, de gérer
scrupuleusement les moments affectifs en
veillant à ne pas créer de conflit au sein du
groupe en privilégiant l’un ou l’autre au
mauvais moment.








Laurence Bruder Sergent




Comportementaliste




Auteur des livres « la cause des chiens » et «
mon chien c’est quelqu’un de bien »

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