keke59 0 Posté(e) le 6 avril 2010 Ponera coarctata:Généralités sur le genre:Ces fourmis sont les plus primitives par la morphologie des larves et des adultes, comme par la biologie des sociétés. Ponera est le seul genre de fourmi largement mondial sans l'intervention de l'homme. Ses espèces habitent des régions variées, chaudes ou tempérées.Apparues bien avant le Crétacé, ces fourmis "inférieures", bien que très répandues à travers le monde sont à dispersion lente; leurs colonies sont peu peuplées allant de 20 individus à 200 maximum selon l'espèce. Terricole, nomade elle est dite à coopération sociale faible. La trophallaxie existe mais s'observe rarement; les luttes sont fréquentes à l'intérieur d'un même nid. Le genre utilise une stridulation d'appel, surtout ultra-sonore. Son long aiguillon est venimeuse. Son régime est principalement insectivore. Selon l'espèce (surtout sous les tropiques) la gyne n'existe pas et la reproduction est assurée par les ouvrières ou l'ouvrière dite alpha ou dominante, les autres ne pondant pas. La nymphe est en cocon brunâtre très solide; l'adulte peut en éclore seul, contrairement au cas des Formicinae.Spécificités de l'espèce coarctata:Forme typique brun rougeâtre sur le thorax et le pétiole, brun noirâtre sur la tête. L'ouvrière ou le mâle mesure aux environs de 3 mm et jusqu'à 4 mm pour la gyne. Elle est commune dans le midi et on la trouve jusqu'à 1 400 m d'altitude. On la trouve surtout dans les bois, sous les pierres et les mousses ou dans des lieux découverts humides (bord des eaux, prairies, etc). L'espèce existe dans le monde entier, jusqu'en Norvège méridionale et en Australie. En France, il existe deux sous-espèces Ponera coarctata crassisquama et Ponera coarctata testacea qui se distinguent de part leur couleur.Espèce polygyne dont les colonies atteignent un maxium de 100 individus. La fondation est dépendante; après essaimage, les gynes fécondées retournent au nid. Les colonies populeuses se divisent par bouturage. Le dimorphisme entre ouvrière et gyne est assez peut marqué, tout juste distingue-t-on un gastre plus développé chez la gyne. Se nourrissant de petits insectes, elle aurait besoin de consommer des scolopendres pour pouvoir fabriquer son venin (sans danger pour l'homme). Sa technique de chasse est proche de celui du serpent; elle pique puis attend que la proie décède. Demandant une forte hygrométrie (proche de 100%) elle est assez difficile d'élevage, si le nid n'est pas approprié et ne répond pas à cette première et fondamentale exigence, les individus peuvent mourir en quelques heures. Les températures élevées sont à éviter aussi (pas au-delà de 25°C).Elles se déplacent souvent à la queue leu leu: une ouvrière éclaireuse ouvrant la marche tandis que ces sœurs la suivent en tâtonnant son gastre à l'aide de leurs antennes. Si les contacts antennaires cessent, l'éclaireuse s'arrête, voir se retourne.Une diapause de 3 mois est indispensable.Source principale: les Fourmis D'Europe Occidentale et Septentrionale par F. Bernard Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites