Admin-eleveurcanin 0 Posté(e) le 14 juillet 2008 Info du 14/07/2008Maroc - Phénomène des Pitbulls Phénomène des Pitbulls Les autorités n'agissent toujours pas Malgré les victimes et les circulaires d'interdiction, les molosses continuent de terrifier les citoyens Nous sommes au quartier Sidi Bernoussi à Casablanca. Terrorisée, une femme enceinte s'agrippe à son jeune enfant d'une quinzaine d'années et tente tant bien que mal de se protéger d'un molosse qui rôde dans le coin. Le propriétaire, fier de sa bête, calme la femme qui a failli piquer une crise, en lui disant qu'elle n'a absolument rien à craindre. Autre décor, autre scène. Nous sommes cette fois à la plage Mannesmann à Mohammedia. Il est presque 16 heures et les estivants s'apprêtent à rentrer chez eux. Ceux qui préfèrent se laver sur place font la queue devant les douches collectives. Deux molosses effrayants, la langue pendue et le nez en l'air, se faufilent entre les jambes des estivants. Nombre de ces derniers, pris de panique, ont préféré partir avec leurs enfants, au lieu de courir le risque d'attendre leur tour, à proximité de ces chiens. Probablement, les souvenirs des récents dégâts humains causés par les attaques de ces molosses sont encore frais dans leurs mémoires. En effet, une fillette de douze ans a été récemment amputée de la jambe suite à une agression d'un pitbull à Casablanca. Handicapée à vie, cette petite fille reste toujours dans un état jugé très critique. A Tanger, un autre garçon de sept ans a été également sauvagement agressé par un pitbull, devant la grande stupeur des passants qui n'ont pas pu intervenir pour le sauver. Dans la scène da la plage de Mohammedia, un détail reste tout de même inacceptable. A seulement quelques mètres des deux molosses qui circulent en toute tranquillité, deux agents de la police et trois autres appartenant aux Forces auxiliaires assistent à la scène sans lever le petit doigt. Et pourtant, une circulaire conjointe entre le ministère de l'Intérieur et celui de l'Agriculture stipule, entre autres, que ces chiens, pour le moins dangereux, doivent obligatoirement porter une muselière. Une mesure, parmi tant d'autres, également décrétées par un arrêté du wali de la région du Grand Casablanca. Mais apparemment, circulaire et autre arrêté sont restés lettre morte. «La circulaire ministérielle a certes introduit de nouvelles mesures pour lutter contre les accidents causés par les molosses, mais il n'y a pas eu de suivi puisque les moyens matériels n'ont pas été débloqués. Actuellement, les agents des services d'hygiène n'ont pas les moyens nécessaires pour la capture de ces chiens», souligne un agent du service d'hygiène de Casa-Anfa. L'origine du malIls sont très agressifs et surtout dangereux. Leurs attaques sont aussi imprévisibles que meurtrières et ils peuvent se retourner contre leurs propriétaires. «Ils», ce sont les pitbulls, rothweillers et autres molosses qui pullulent un peu partout dans nos grandes villes. Dans la rue, ces chiens ne passent pas inaperçus. Leur apparence suscite la frayeur et par conséquent, ils sont perçus comme des ennemis de l'homme. Chez nous, ils ont été introduits par les MRE et sont vite devenus des «produits locaux» très prisés, notamment par les jeunes. Leur importation, qui a été rendue difficile suite à l'adoption par la majorité des pays européens de lois très strictes les concernant, a été remplacée par un marché informel. Un business qui rapporte des sommes d'argent considérables pour les propriétaires. A l'ancienne médina casablancaise, Adil s'adonne au commerce des pitbulls depuis déjà quatre années. «Je garde toujours une femelle et deux mâles pitbulls ainsi qu'un rottweilers. La demande est très forte et les prix ont considérablement baissé. Ils oscillent actuellement entre 1.000 et 2.000 DH» affirme Adil. Et d'ajouter: «Tous mes chiens sont vaccinés contre la rage. Mes clients les achètent parce qu'ils ont besoin d'un animal de compagnie. Certes, ils peuvent se montrer agressifs mais uniquement lorsqu'ils sont provoqués». Les molosses, notamment les terriers pitbulls et les américains staffordshire, se distinguent par une musculature impressionnante et surtout des mâchoires très puissantes. Les vétérinaires affirment qu'ils ont également d'autres points de distinction par rapport à leurs congénères. «Ils sont prédisposés à être plus dangereux que les autres chiens pour des raisons génétiques. Les pitbulls, les américains staff et les rottweilers peuvent être facilement rendus agressifs. Les méthodes de dressage de ces canins les rendent plus dangereux. Bien évidemment, ils ne le sont pas tous, mais c'est la manière dont ils ont été élevés qui est déterminante» explique Dr Jalil El Yacoubi, vétérinaire. Les lois en vigueur actuellement imposent tout juste aux propriétaires des chiens de les vacciner contre la rage. «Ce vaccin est obligatoire, mais les vétérinaires conseillent aux propriétaires des chiens de les vacciner contre d'autres maladies notamment l'hépatite virale et la parvovirose», ajoute Dr El Yacoubi. Par ailleurs, la distinction entre les différentes catégories des chiens est encore floue. Les molosses font-ils partie des chiens de compagnie, de défense ou encore d'attaque ? Aucun texte règlementaire n'apporte actuellement une réponse claire. Une chose est sûre cependant, les pitbulls et rottweilers sont élevés et dressés pour devenir des chiens d'attaque.Profession gladiateur Depuis plusieurs décennies, les molosses ont été utilisés dans les combats. Pour être sûrs d'une excellente rentabilité, leurs maîtres leur infligent de longues séances de «dressage supplice». Ils sont frappés à coup de bâton pour évaluer leur endurance. Ils sont par la suite entraînés aux attaques et aux morsures sur une roue de voiture suspendue à un mur ou un arbre. Les chiens s'y accrochent pendant des dizaines de minutes. Un dressage qui s'apparente plutôt à des séances de torture pour transformer le chien en un gladiateur sans merci. Aussi, certains dresseurs injectent des hormones à leurs chiens afin de leur donner une musculature plus développée, mais qui reste complètement artificielle. Ainsi, les molosses, considérés comme des tueurs très féroces, sont également des victimes. «De nombreux pays européens ont pris des mesures pour stériliser les molosses qui présentent un risque. Le but est d'arriver à les éliminer. Le Maroc doit faire de même. Tous ces chiens doivent être déclarés et les contrôles des services de la police doivent être plus rigoureux», estime Dr El Yacoubi.Outre les récentes attaques, ces molosses sont utilisés par des délinquants, notamment dans plusieurs quartiers chauds à Casablanca, pour délester les gens de leurs biens. Des voix commencent à s'élever pour pousser les responsables à agir. Un groupe de citoyens vient d'adresser un appel aux responsables sur le célèbre site communautaire «Face book» pour prendre les mesures nécessaires. L'absence d'une loi qui organise la pro-génération de ces races connues pour leurs férocités, les conditions d'élevage de ces canins et les méthodes de dressages immorales en font de véritables machines à tuer. Personne n'est, en effet, à l'abri d'une attaque d'un Pitbull, un rothweiller ou un staff. Des attaques qui peuvent malheureusement survenir à tout moment. Il faut donc que le gouvernement adopte d'urgence une loi spécifique en la matière pour régir la pro-génération et l'élevage des animaux. Et fort probablement, les responsables pourraient passer à l'acte prochainement. Selon une source, les services compétents s'apprêtent à lancer une campagne contre les molosses. «Les autorités avaient déjà demandé aux propriétaires de ces chiens dangereux de les vacciner. Cette opération a permis de répertorier et localiser tous les molosses. Cela va faciliter la tâche des agents chargés de leur capture. Cependant, les services de police et de la protection civile doivent être impliqués pour réussir cette campagne», ajoute un agent du service d'hygiène de Casa-Anfa. -------------------------------------------Gare aux chiens enragés !Quand ce ne sont pas les molosses qui font l'actualité, c'est les morsures des chiens enragés qui préoccupent les citoyens. Ces dernières années, la rage a refait surface au Maroc alors qu'on avait cru que le risque de cette maladie mortelle avait été réduit à néant. En effet, le programme de lutte contre la rage n'était plus efficace, selon des responsables proches de ce dossier. Les outils prévus par le programme étaient en place depuis les années soixante et sont devenus de facto dépassés. La rage constitue désormais un sérieux problème, car autre le danger pour les citoyens, elle peut provoquer également des dégâts économiques notamment pour les fermiers dont les bétails sont exposés au risque de cette maladie virale. Pour faire face à cette réalité, des actions ont été entreprises. Des patrouilles sont menées deux à trois fois par semaine dans les différents arrondissements par les conseils des villes pour capturer les chiens errants. Le manque de personnel qualifié et l'utilisation de matériel rudimentaire ont toujours limité les résultats de ces actions. Source : http://www.lematin.ma/Actualit(...) 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