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Admin-eleveurcanin

La nature, le chien et le chasseur

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La nature, le chien et le chasseur
Pour certains chasseurs, notamment ceux sans fusil, cette classification place le chien avant eux. La présence du chien entre le chasseur et le gibier assure la liaison entre l’homme et la nature sauvage.

Bernard fait partie de cette catégorie de chasseurs sans fusil, qui trouvent leur plaisir uniquement à travers le travail du chien. Issue de l’ancestrale vénerie, sa meute de chiens courants lui apporte, à elle seule, tous les éléments nécessaires pour élever la pratique de la chasse au niveau d’un art de vivre. Pour lui, la confrontation de l’animal avec la meute constitue une sorte de fête sauvage au cours de laquelle le gibier peut jouer sa chance en utilisant les ruses héritées de l’impitoyable nécessité de survie en milieu naturel. Au cours de cet affrontement, le chien éprouve une véritable exaltation, expression d’une joie intense qui se transmet au meneur.

Transcendé, celui-ci peut accéder alors à un état second qui le mène en osmose totale avec la nature. L’homme libre, libéré alors de toutes contraintes, le chien, l’animal sauvage et l’environnement ne constituent plus qu’une seule entité. Bernard explique ce phénomène par la présence d’une part d’animalité au cœur de l’être humain. Cette portion d’animalité autrefois importante se trouve généralement atrophiée par les nouvelles conditions de vie transformées par un exode rural massif. Cette modification expliquerait le désintérêt voire l’hostilité de certaines personnes à l’égard de la chasse. Pourtant, la tendance actuelle de retour vers la nature peut procurer à certains l’opportunité de retrouver cet instinct conservé en germe au fond de chaque individu.

Pour conforter la légitimité de la chasse, une éthique rigoureuse est nécessaire. La présence du chien entre le chasseur et le gibier assure la liaison entre l’homme et la nature sauvage, évitant ainsi la confrontation directe dans un combat forcément inégal. Qu’il soit courant, d’arrêt, d’ordre, retriever, de sang ou terrier, chaque chien dans sa catégorie se situe au centre de la chasse et contribue à un acte éventuel de prélèvement. Il possède également un fort pouvoir attractif auprès des non chasseurs et particulièrement chez les jeunes, parfois chasseurs en devenir. Cet attrait ancestral de l’homme envers le chien explique l’afflux important du public pour assister à toutes les manifestations et concours impliquant des chiens. Dans une époque où l’acte de chasse ne se justifie plus comme fonction purement alimentaire, il doit retrouver, au-delà des simples actions de gestion des populations, toutes ses valeurs en matière de noblesse, de beauté et de plaisir.

Pour atteindre ce but, la présence effective du chien au centre de l’action s’avère indispensable.

André Jeanpierre
Source : http://juralibertaire.over-blo(...)

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