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Admin-eleveurcanin

AG de la SPA ... « Les dons sont faits pour les animaux. »

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SPA : les amis des animaux se lancent des noms d'oiseaux Ambiance houleuse à l’AG de l’association samedi. Au programme : querelles de personne et doutes sur la gestion de la présidente.


Près de cent cinquante amis des animaux avaient gagné la salle des fêtes de la mairie du XVIIe arrondissement de Paris samedi, où se tenait l’assemblée générale annuelle de la Société protectrice des animaux, SPA, une association née en 1845 et dotée d’un budget annuel de 37,2 millions d’euros pour 2008, dont 75% proviennent de la générosité du public.

Les petits chiens sont restés discrètement blottis sur les genoux de leurs propriétaires. Les aboiements sont plutôt venus des militants, ou plutôt des militantes, puisque 80% des fauteuils étaient occupés par des femmes, dont beaucoup ont l’âge et le look de Brigitte Bardot.

Au micro pour défendre son bilan, Caroline Lanty, présidente depuis deux ans de la SPA. Cassante et efficace, la jeune avocate a tenu tête à ses opposantes les plus opiniâtres jusqu’à une heure avancée de la soirée, et obtenu l’approbation des comptes 2007 ainsi que du budget prévisionnel 2008 par la majorité des personnes présentes.

Elle a peut-être plus à craindre de la Cour des comptes, qui enquête actuellement sur sa gestion, et dont un précédent rapport sur la période 1993-99, avait fait grand bruit.

« Rendons l’argent aux animaux »

Rue89 avait été alerté par une internaute très remontée, qui avait déversé sa fureur sur un blog, fermé depuis.

A l’arrivée dans la salle, distribution de tracts intitulés « Rendons l’argent aux animaux, on ne vous dit pas tout » (signé d'E. L. , assignée en référé par l’association pour diffamation), ou encore « SPA en danger, animaux méprisés… » (signé « Miaou 2008 »).

Le public n’est pas venu pour donner un blanc-seing aux administrateurs. Invectives, attaques personnelles font prendre un retard considérable sur l’ordre du jour. Dans la salle, des militantes lassées, regrettent ce climat délétère : « On est pas là pour se bagarrer. » Un bénévole, qui affiche « quarante ans de SPA » au compteur, relativise : « On est des passionnés, on a du mal à être raisonnables. C’est comme la politique, mais en plus petit. »

Petit florilège des innombrables querelles, de personne ou de fond :

La misère des refuges : des bénévoles du refuge de Chamarande (Essonne) ont dénoncé les conditions « indignes » de travail des salariés et d’accueil des animaux, et surtout l’attitude de la direction nationale de la SPA.

Celle-ci aurait demandé de réduire l’utilisation de médicaments, qui plomberaient les comptes de l’antenne locale, et refusé le chauffage des boxes où étaient hébergés certaines bêtes.

La présidente reconnait des « problèmes évidents » à Chamarande et répond point par point sur les retards des travaux du site, mais se fait huer par la salle, qui répète inlassablement : « Les dons sont faits pour les animaux. »

La gestion de la communication : Un adhérent reprend les chiffres du commissaire aux comptes et interroge : « Les 4,5 millions d’euros consacrés à la communication, peut-on nous les ventiler ? »
Car ce budget a explosé par rapport à 2007, où il atteignait déjà 3,1 millions d’euros. Quelques précisions sont apportées par le commissaire aux comptes, telles le coût de l’opération « Noël des animaux » (400 000 euros), et celui d’Animaux Magazine, le journal de l’association, vendu en kiosque mais qui accuse un déficit de 200 000 euros.

« Quand je vois que 30 millions d’amis diffuse à 150 000 exemplaires, et qu’Animaux Magazine a 2 720 abonnés, je m’interroge. » Les amis des bêtes approuvent, surtout quand il conclut par : « en tant qu’adhérent, un truc me gave : la guerre entre personnes ».

L’exclusion douteuse d’un délégué : les statuts de l’association prévoyant le vote en assemblée générale sur l’exclusion définitive d’un membre de l’association, le cas d’Emile Legrand-Sourdillon est exposé publiquement.
Sylvain B., administrateur, motive sa décision d’exclusion par les coups et blessures constatés sur le chien du fils de ce délégué de la SPA. La salle est unanime pour l’exclure. On observe nombre de militantes, la main sur la bouche, pousser des « Bourreau ! », « Ordure ! », « Qu’il soit interdit d’animal ! ».

L’accusé précise qu’il a été victime de dénonciation suite à un différend familial, que ce chien s’était battu la veille et qu’il dispose des témoignages pour étayer son propos. L’avocat de Me Legrand-Sourdillon prévient que « l’avis du conseil de discipline de la SPA, qui motive la décision de l’assemblée générale est nul juridiquement. Je m’exprimerai en des lieux qui respectent les droits de la défense et vais saisir le tribunal de grande instance ».

La recherche de rentabilité : la défenseuse du refuge de Mirepoix, en Ariège, a obtenu gain de cause, et l’assemblée a voté contre la fermeture programmée du site. Elle a surtout fait passer un message :

« Vous fermez des petits refuges en campagne pour en ouvrir de grands dans des zones où vous pensez qu’il y a plus d’adoptants, vous n’avez que la rentabilité en tête. Mais qui va s’occuper de promener les chiens et câliner les chats si le refuge ferme ? »

Côté finances, le budget global est en hausse de 5% d’une année sur l’autre, grâce à une générosité accrue du public. Mais alors que le nombre de refuges est passé de 51 à 58, le budget des soins vétérinaire est en recul de 5% (de 6,93 millions d’euros à 6,56 millions d’euros), tandis que le budget communication a bondi et que les honoraires juridiques et administratifs ont également cru de 32%.

Un effet de la hausse des procès auxquels sont confrontés l’association ? La présidente-avocate ne semble pas avoir peur d’aller devant la justice. A la Cour des comptes d’examiner la situation.

Source : http://www.rue89.com/2008/09/2(...)

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