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Suisse - Les chiens dansants attirent 25000 passionnés à Animalia
BEAULIEU
Le plus grand salon animalier de Suisse a présenté, ce week-end, à Lausanne, 4800 animaux de compagnie. Reportage dans cette arche de Noé du XXIe siècle.
MARTINE CLERC

Dans les jardins ensoleillés de Beaulieu, la bande-son est aux aboiements. Le meilleur ami de l’homme reste la star incontestée d’Animalia, avec plus de 4000 représentants. A la queue leu leu, une famille de Saint-bernards se dégourdit les pattes. Derrière eux, altier, un lévrier afghan garde ses distances. Volcano a tout de même remporté la deuxième place de sa catégorie au concours de beauté.

Ce week-end, comme l’an passé, près de 25 000 professionnels ou passionnés d’animaux se sont donné rendez-vous à Lausanne. En vedettes, 4800 perroquets, lapins, boas constricteurs, et autres poissons rouges. Quelques furets domestiqués avaient même fait le déplacement.

Nouveauté cette année, le dog dancing a attiré les curieux. Des border collies et autres shitzus se sont succédé sur la piste de danse, avec leur maître, durant des séquences musicales de quelques minutes. Passages entre les jambes, tours sur eux-mêmes, chorégraphie sur les pattes arrière, les prestations sont jugées selon la docilité de l’animal, la difficulté de l'exercice et la créativité. Quelques danseurs sont pris de furieuses envies de grattouille. D’autres couvrent la musique de leurs «ouaf»: «C’est à cause du stress!» commente Corinne Lazzari, son bouledogue français, April, sur les genoux. Toutes deux dansent «en couple» depuis plus d’une année. «Même si les chiens n’ont pas le sens du rythme, le dog dancing est loin d’être artificiel. Nous utilisons ce que le chien propose et nous améliorons les techniques.»

En quête de «douillet»

Dehors, la démonstration de chiens-guides d’aveugles suscite une attention studieuse. «Ne jamais parler au chien, ne pas le caresser lorsqu’il a le harnais, explique Stéphanie Ducret, de la Fondation école de Suisse romande pour chiens-guides d’aveugles à Brenles. Ce serait le déranger pendant son travail.» Compétition, divertissement et responsabilisation des propriétaires ont constitué les trois mamelles de la manifestation. Le Service cantonal de la consommation et des affaires vétérinaires avait fait le déplacement pour répondre aux nombreuses questions concernant la nouvelle loi fédérale sur la protection des animaux. Mais Joanna, Teresa et Jessica, 13-14 ans, ne sont pas venues pour ça. Fascinées par un chat angora, elles s’extasient aussi sur les hamsters et les lapins, «tout ce qui est douillet!»

«C’est bizarre, on dirait qu’il est tout nu», lâche un petit blond, légèrement dégoûté, devant un sphinx, ce chat sans poil. Avant de toucher ces bêtes de concours, il faut se désinfecter les mains. «Mais contrairement aux apparences, le sphinx n’est pas fragile, explique son propriétaire Cédric Holzer. Je le promène en laisse même dans la neige. Sa peau est trois fois plus épaisse que celle d’un chat standard.» Dehors, c’est l’heure du goûter et de la gaufre. Les amateurs la dégustent à côté du stand d’alimentation pour chats, en admirant les grands caniches rasés qui ont concouru au titre du plus beau chien d’Animalia.

Photo Florian Cella
Le dog dancing a attiré les foules



Source : http://www.24heures.ch/vaud/20(...)

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