Chiens truffiers: des stages pour lever la perle du Quercy

[Admin-eleveurcanin 0]

Chiens truffiers: des stages pour lever la perle du Quercy
À Caussade avec Bernard Laborie, président de la fédération de la trufficulture.
Elle a planté sa truffe dans le sol gras d'un coteau du Quercy et renifle le pied du noisetier à la vitesse d'un aspirateur de dernière génération. La chienne, toute excitée, gratte de la patte et regarde son maître pour recevoir une caresse. Elle vient de trouver une superbe truffe cachée sous 3 centimètres de terre. «Lilas», petite bâtarde au pelage de fouine, a 19 ans. Et vaut de l'or puisqu'elle a trouvé des centaines de diamants noirs en Quercy. Il y a belle lurette que «Lilas» ne fait plus de stages de formation (lire encadré) comme ceux organisés depuis onze ans par Bernard Laborie, président de la fédération de la trufficulture, trufficulteur et fier de l'être depuis vingt ans, fils de trufficulteurs et père d'enfants... trufficulteurs.

La prime aux corniauds
Bernard Laborie, qu'on pourrait confondre avec l'astrophysicien Hubert Reeves, est le pape de la trufficulture quercynoise, militant permanent de la truffe, gourou des trufficulteurs qui sévissent en bandes de copains et gardien de ce temple du terroir quercynois unique et prestigieux, explique le pourquoi et le comment de ces stages de chiens truffiers. «Ce peut être un caniche ou un berger allemand. Il n'y a pas de race, mais les meilleurs sont les corniauds. On les emploie dans plus de 95% des cas. Et plus ils sont corniauds, meilleurs ils sont. Le seul critère important, c'est qu'il fonctionne bien avec son maître. Le mieux, c'est les femelles surtout si elles sont joueuses», affirme-t-il, lui qui a formé plus d'un millier de stagiaires et autant de chiens.

Le stage, qui dure toujours du vendredi au samedi, se passe dans l'ancienne école de La Bénèche à Caussade pour «le couple» et ne peut recevoir, au maximum, que six personnes.

La ludo pédagogie appliquée
Quant à la méthode, Bernard Loborie n'en a qu'une. Il s'agit de la ludopédagogie, la méthode par le jeu initié par le patron de l'école des chiens de Gramat, Serge Klucnick. Matériel utilisé: une balle de tennis et un flacon d'essence synthétique de truffe. On imbibe la balle. On la lance aux quatre coins d'une pièce fermée. Plusieurs fois. Le chien va la chercher et la ramène à son maître. Puis on la cache. Et il la trouve. Durée de la formation du chien: trois minutes. Durée de la formation du maître: un ou plusieurs stages de deux jours.

Sur le terrain, la balle qui a changé de couleur et se cache toujours sous la terre se négocie aujourd'hui au marché de Caussade... à 800 € le kg. À ce prix-là, c'est le maître qui est content de jouer avec son chien pendant la saison qui dure 18 semaines entre décembre et mars. Et ce, d'autant «qu'un chien ne sait pas mentir» comme aime à dire Bernard Laborie qui poursuit un but avoué : assurer à tous les stades de la filière la formation des trufficulteurs (250 producteurs) qui travaillent sur 600 plantations dans les règles de l'art pour continuer à faire de la très grande qualité. Et d'ajouter avec un brin de colère dans la voix: «La France produit 20 tonnes de truffes alors que les besoins sont estimés à 600 tonnes et que la filière n'a pas le soutien et les aides qu'elle mériterait.» Avec le sourire d'un homme assuré d'avoir accompli son travail, il termine par: «De tous les départements de la région, le Tarn-et-Garonne arrive en tête devant le Tarn, l'Aveyron et le Lot. Et depuis cinq ans, au concours régional de la truffe, on trouve toujours les mêmes sur le podium. Des Tarn-et-Garonnais, bien sûr.»



Séances, fin octobre et fin novembre
Sur la cinquantaine de stages que Bernard Laborie a déjà effectuée en 11 ans de pratique, il a formé plus d'un millier de stagiaires. Pour la plupart, des Tarn-et-Garonnais, bien sûr, mais aussi des amateurs de tout Midi-Pyrénées et... quelques rares étrangers dont un Suisse égaré en Quercy. «Nous travaillons d'abord pour la filière française», dit-il avec des mots courts qui veulent en dire long. Il saigne aussi le cochon truffier, qui, selon lui, «s'apparente plus à un folklore dépassé qu'à la réalité ».

Les prochains stages auront lieu les 24 et 25 octobre, à Caussade (ancienne école de la Brenèche) et les 28 et 29 novembre, au même endroit (1). Le stage coûte 400 € soit l'équivalent de 500 grammes de truffes!

Renseignements et inscriptions: tél. (formation) 06 12 76 18 00.


Christelle, 38 ans, comportementaliste canin
Cette année, les stages de chiens truffiers vont avoir une stagiaire un peu particulière. Il s'agit de Christelle Jourdain, comportementaliste en spécialité canine qui va intervenir pour la première fois à Caussade, les 24 et 25 octobre. La jeune femme de 38 ans est passée par l'école nationale des chiens de Saint-Gervais d'Auvergne et a travaillé avec un étiopathe sur le comportement du couple homme-chien. Elle explique: «Il n'y a pas de bon et de mauvais chien. Il y a des rapports entre le maître et son animal. Si le maître est mauvais, le chien ne fonctionnera pas bien. Il faut savoir, en effet, que le chien calque son comportement sur son environnement. L'application d'une communication entre l'homme et l'animal à partir d'une technique qui corrige le principe l'autorité de l'un sur l'autre me passionne. Il me tarde de savoir comment cela peut se décliner sur les chiens truffiers. Je sais qu'il est facile de dresser des chiens, mais ce sera la première expérience sur le terrain à la fin du mois. C'est Bernard Laborie qui m'a contactée pour cela et j'avoue que nous travaillons dans le même esprit avec la même approche de ce qui nous attend. Je suis impatiente de travailler sur les chiens truffiers.»

Source : http://www.ladepeche.fr/articl(...)

[tikka1 0]

la femelle meilleure que le mâle , ça doit être dans les gênes , ça!!!!!!

mes excuses , ça m'a mise sous pression!!!!!

[Admin-eleveurcanin 0]

Tu as raison de t'exprimer si tu n'es pas en accord avec la source du lien.