Hérault. La chasse aux molosses continue

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Hérault. La chasse aux molosses continue
Les deux chiens errants qui ont tué une femme de 56 ans dimanche dernier, n'ont toujours pas été retrouvés.

Les chiens dangereux courent toujours, quelque-part, entre Mireval, Villeneuve-Lès-Maguelone et Maurin dans un climat qui commence à friser la psychose. La mobilisation de trente gendarmes appuyés hier matin par un hélicoptère, n'a pas permis de retrouver leurs traces qui se sont perdues, plein sud, jeudi en fin de matinée prés du lieu-dit la Palusse à Mireval au bord des étangs. Quelques minutes plus tôt, les deux molosses qui correspondent au signalement des agresseurs canins de Maurin, s'étaient jetés sur Caira, jeune rottweiler de 4 ans enchaînée près de sa niche dans le jardin de son propriétaire. « Cela s'est passé très vite, en quelques minutes. Ils ont sauté à la gorge de ma chienne. L'ont très gravement mordue. J'ai sorti le fusil. J'ai tiré en l'air parce que ma chienne était au milieu et que je ne pouvais pas les viser. Et ils ont pris la fuite.» raconte Julien, 28 ans. Ce témoin capital a pu donner un signalement très précis de ces deux chiens errants déjà aperçus à Maurin dimanche matin où ils ont mortellement mordu une femme de 56 ans, Nadia Druet. Il s'agit d'un chien de type Beauceron à la robe noire avec grande queue et oreilles pointues et d'un boxer à queue coupée à la robe marron foncé. Jeudi dernier, ils étaient accompagnés d'un plus petit chien. Depuis, les chiens errants ne sont pas les bienvenus dans la zone comprise entre Lattes, Villeneuve et Mireval où les fausses alertes aux bêtes furieuses se sont multipliées. « Je surveille de près mes bêtes, des vaches et des chevaux. Et j'ai le fusil. Ma voisine qui élève des moutons ne quitte plus son troupeau » explique un agriculteur de Mireval alors que les policiers municipaux ont assuré la protection des familles et des petits à la rentrée et à la sortie des écoles du secteur. Depuis cette nouvelle agression, la dizaine de chiens du voisinage de Maurin qui pouvaient correspondre au premier signalement ont été remis à leurs propriétaires après une infructeuse opération de moulage des crocs pour les comparer aux profondes blessures relevées sur les membres déchiquetés de Nadia Druet qui n'avait pas survécu. Ce matin, les chasseurs du secteur sont invités à une grande vigilance, pour repérer les « bêtes furieuses» et protéger leurs chiens.
Source : http://www.ladepeche.fr/articl(...)

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Des moulages de dents pour identifier les deux chiens
Mercredi dernier, les enquêteurs de la police scientifique, sous la conduite d'un spécialiste dépêché sur place, ont réalisé des moulages des mâchoires de six des chiens qui avaient été récupérés dans le voisinage et qui pouvaient correspondre au profil des deux agresseurs canins.

Dans les locaux de la SPA de Maurin, ils ont endormi les chiens afin de procéder à cette opération délicate et de grande précision, une sorte de première dans une affaire mettant en cause des chiens. Puis en cours d'autopsie du corps de la victime, ils ont procédé à la comparaison entre les moulages en silicone et les plaies relevées sur les membres de l'ancienne institutrice.

« Malheureusement, les morsures relevées sur le corps de la victime n'étaient pas suffisamment nettes pour que l'on puisse identifier les chiens qui étaient passés à l'action. Nous nous en remettons désormais aux résultats des analyses de prélèvements de type ADN effectués sur le corps de Nadia», explique un des enquêteurs de la sécurité départementale chargée de cette enquête sans précédent dans les annales judiciaires.

Grâce à la mise en œuvre des techniques judiciaires de pointe mises à contribution pour confondre des chiens, ils vont pouvoir comparer les indices avec ceux effectués sur la jeune chienne mordue à Mireval et ainsi tenter d'établir un lien entre les deux événements dramatiques, séparés de 20 minutes de marche. Une broutille pour deux chiens capables de mordre et de tuer.

Source : http://www.ladepeche.fr/articl(...)