Admin-eleveurcanin 0 Posté(e) le 29 novembre 2008 Le propriétaire a été condamné hier à 8 mois de prison avec sursisUn an après le drame, le visage de Nassim portait encore les stigmates de l'agression.Photo Gabriel DomenechClaude Balsamo, 60 ans, n'est pas un homme de conflit. Lorsque sa fille cadette lui avait ramené ce chiot trouvé dans une cabine téléphonique, il n'avait pas trouvé la force de dire non. La présence de Lucky, une boule blanche avec une tache noire à l'oeil compenserait peut-être les 80 heures qu'il passait par semaine dans son snack. Trois ans plus tard, lorsque sa fille quitte la maison pour ses études, il n'a pas le courage de se débarrasser de l'animal. Certes Lucky, dont il sait plus ou moins qu'il est un dogue argentin, a failli croquer un petit chien et "effrayé" une fillette. "Griffé", rectifie la présidente Durand-Serée. Claude Balsamo baisse la tête, un peu pataud. Ce chien, il le côtoyait de loin. La journée, il l'enfermait dans la loggia pour éviter qu'il ne dévore le canapé. Il le sortait deux fois par jour. Le soir et le matin. "En laisse et avec une muselière", souligne-t-il. "Un équipement pas adapté pour ce type de chien", rétorquent les vétérinaires. Un simple coup de tête en arrière et Lucky délivrait son museau. Le 29 septembre 2006, Lucky a droit à sa sortie nocturne dans les rues de Saint-Jean-du-Désert. L'animal, fougueux et musclé, tire sur la laisse. Elle casse. "Quand il m'a échappé, je n'ai pas su quoi faire, raconte le prévenu à la barre. Je l'ai suivi, mais il a traversé la route. Il y avait des voitures, alors j'ai attendu. Puis, j'ai vu. Il y avait un attroupement. J'ai compris". La mâchoire bloquée, collée au visage de Nassim, 3 ans, Lucky est "comme un lion". Pendant 10 longues minutes, il s'acharne sur le visage de l'enfant. Seule l'intervention d'un témoin qui assènera plusieurs coups de pied au chien le fera lâcher prise. Nassim sera secouru par une voisine qui le fera passer par sa fenêtre. Figé de terreur, le courage venant à manquer, Claude Belsamo ne se manifeste pas. "J'avais peur de me faire lyncher", lâche-t-il en réprimant un sanglot. "Il y avait des signes. Ce drame aurait pu être évité", martèle Me Fabien Perez en partie civile. "J'ai manqué de vigilance, concède le prévenu. Mais je n'ai jamais dit à ce chien d'attaquer. Je ne l'ai jamais dressé !" "Cet homme est plus commerçant que père de famille. Sa faute est d'avoir manqué d'autorité avec sa fille, analyse en défense Me Henri Labi. Il n'a pas su se débarrasser de ce chien détestable, le chien du caprice". Claude Balsamo a été condamné à 8 mois de prison avec sursis pour "blessures involontaires". Il a, en revanche, été relaxé pour le délit de "détention de chien d'attaque non stérilisé". Par Laetitia Sariroglou ( lsariroglou@laprovence-presse.fr ) Source : http://www.laprovence.com/arti(...) Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites