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Admin-eleveurcanin

La chasse dans les règles de l'arc

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La chasse dans les règles de l'arc
Nature. Hier, les archers sachant chasser ont revêtu leur tenue de camouflage pour traquer des sangliers et des chevreuils dans les bois d'Espère.



Parfaitement fondu dans la nature, Didier Marmoujet, un chasseur venu de Charente bande son arc. Photo DDM, J.-L.G.L'homme moderne a accompli hier un bond prodigieux dans les âges farouches de la préhistoire où les peuples chassaient pour sur vivre avec des pieux tout d'abord, puis à l'aide d'un arc.

En pénétrant hier dans les bois touffus d'Espère, les archers du Lot n'avaient certes pas l'accoutrement de leurs ancêtres préhistoriques mais possédaient toute l'attitude et l'approche technique des chasseurs de jadis.

Pascal Roger, président de l'association des chasseurs à l'arc du Lot, avait convié à l'occasion de cette battue une vingtaine de chasseurs répartis sur des postes bien précis. « Le territoire de chasse s'étend sur 600 hectares. Les chasseurs armés de fusils et de carabine sont placés autour de la zone et les archers au milieu », explique-t-il. Cette battue d'un autre temps a séduit des chasseurs venus du Gers, du Tarn-et-Garonne et même de Charente qui ne comptent pas les kilomètres « pour ensuite avoir le plaisir de se retrouver à quelques mètres à peine de l'animal », murmure Didier Marmoujet embusqué près d'une coulée (un secteur où un sanglier a laissé une trace de son passage).

Ce Charentais expérimenté sait que la patience, l'art du camouflage et la position du corps par rapport au vent (pour éviter d'être flairé) demeurent les principales vertus d'un bon chasseur à l'arc. Richard Héral, archer lotois, pratique aussi la chasse à la carabine et au fusil. Mais il avoue avoir une petite faiblesse pour l'arc. « C'est un exercice très intéressant, car il fait appel à de bonnes qualités physiques et à une préparation rigoureuse. C'est fascinant de pouvoir être tout prêt d'un animal en se fondant dans la nature afin de ne pas éveiller ses sens. Il m'est arrivé de me retrouver à quatre petits mètres d'un chevreuil. Ce jour-là, mon vrai plaisir c'était tout simplement de regarder l'animal… sans le tuer », évoque-t-il.

lES CHIENS DE SANG
Le chasseur est seul dans sa zone où il retient son souffle dès qu'il est en mesure de « flécher un animal » (viser dans le jargon des archers). Mais dans le cadre d'une telle organisation, les chiens accompagnent les équipes qui mènent la battue. « Nous utilisons des chiens de sang, appelés aussi chiens de rouge. Ils sont capables de retrouver la trace d'un animal blessé », précise le président des archers lotois. Hier, Pascal Roger a fait appel au flair des chiens de Patrick Zeugschmitt, chasseur et président de l'Association pour une gestion durable du grand gibier dans le Lot (AGDGGL).

« Les chiens de sang ont la capacité de flairer un animal blessé même si aucune trace de saignement n'apparaît dans les bois. Une bête blessée dégage un stress qui laisse échapper une odeur au sol. Mes chiens repèrent cette odeur sans difficultés », indique Patrick Zeugschmitt.

La présence d'une meute de chiens de sang est très appréciée par les archers, car l'animal touché meurt d'une hémorragie parfois à plus de 500 mètres de l'endroit où il a été « fléché ».

Après s'être trouvés à un souffle de l'animal, les chasseurs ne souhaitent pas, justement, que la bête expire son dernier souffle après une longue et lente agonie.

Ces passionnés de nature veulent avant tout respecter l'animal en pratiquant la chasse avec l'arc… et la manière.

Parfaitement fondu dans la nature, Didier Marmoujet, un chasseur venu de Charente bande son arc.
Photo DDM, J.-L.G. Source : http://www.ladepeche.fr/articl(...)

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