Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-eleveurcanin

Canada - À Rosemont, pas plus de trois chats à la maison

Messages recommandés



Le 12 novembre dernier, un nouveau règlement est entré en vigueur dans l’arrondissement de Rosemont. Il concerne nos amis les mistigris. En effet, le département des permis et inspections a été obligé de prendre de nouvelles décisions.

« Suite à un regroupement de citoyens au conseil d’arrondissement, nous avons décidé d’agir », explique Claude Phaneuf, chef de division des permis et inspections. Ces habitants du quartier dénonçaient en effet, la présence incommodante de chats trop nombreux chez certains de leurs voisins. « Nous disposons de sept à huit dossiers concernant des logements insalubres, et ceci à cause des chats. »

Cinq des dix-neuf arrondissements de Montréal possèdent d’ores et déjà une réglementation sur le sujet. « Nous nous somme plus particulièrement inspirés de l’arrondissement Saint-Laurent », précise Claude Phaneuf. Ainsi, les habitants du quartier ne peuvent à présent accueillir chez eux que trois félins, et ont interdiction de nourrir les chats errants. « Nous appliquons simplement aux chats errant la réglementation que nous suivons pour les écureuils, pigeons ou goélands », souligne Claude Phaneuf.

Sévère ce nouveau règlement ? « Interdire de donner un peu de nourriture à ces pauvres minets, c’est un peu drastique, convient Diane Berthelet, vétérinaire à la clinique vétérinaire sur quatre pattes, le vrai problème c’est la surpopulation. » Cette vétérinaire milite pour la stérilisation. « La solution, serait d’obliger les gens à stériliser les animaux qu’ils recueillent. » Soit environ 80 $ pour un mâle et 110 $ pour une femelle. Lise Jodouin, également vétérinaire à Rosemont juge le critère numéraire un peu excessif. « Ça manque de logique, le vrai problème est de savoir si cela dérange. Enormément de personnes ont plus de trois chats… »

Dans la pratique, l’équipe des permis et inspections de l’arrondissement ne va pas se lancer dans une chasse aux chats errants, ni recenser le nombre de bêtes par habitation. « Nous intervenons seulement suite à une plainte, précise Claude Phaneuf. Nous venons constater dans un premier temps l’infraction, puis nous sommons les propriétaires de se débarrasser des animaux excédentaires, ou de stopper les soins aux chats errants. » Les propriétaires disposent alors d’une dizaine de jours pour régler la situation. « En général, ils réagissent très vite », remarque Claude Phaneuf. Dans le cas contraire, ils recevront une amende de 100 $ et 44 $ de frais. Le dernier recours est la saisie des animaux par la ville. « Au vue de l’expérience des autres arrondissements, cela reste extrêmement rare », tient à préciser le professionnel.

Le but de cette opération est bien entendu de répondre aux exigences des citoyens, mais c’est aussi et surtout favoriser les démarches contre les logements insalubres. « Beaucoup de personnes seules, sans soutien, recueillent des animaux, sans être capable pour autant de s’en occuper. Cela devient très problématique, observe Claude Phaneuf. Nous devons éliminer les nuisances et donner des limites aux citoyens. Je me souviens avoir été obligé de porter des masques pour pénétrer dans certains appartements. » Diane Berthelet atteste : « Ce n’est pas vivable, ni pour les habitants, ni pour les animaux. »

Claude Phaneuf est confiant, « cela va porter ses fruits. » L’équipe des permis et inspections sera là pour donner l’information nécessaire, expliquer aux gens les problématiques. Le professionnel observe le cas de l’arrondissement de Saint-Laurent, dont la même réglementation existe depuis 1981. « Évidemment cela ne se traduit pas du jour au lendemain, mais les résultats sont là. » En effet, à présent, dans l’arrondissement de Saint-Laurent, « nous ne recevons pas plus de 10 à 15 appels par an concernant les chats », assure Geneviève Bouchard, chargée de communication à l’arrondissement Saint-Laurent. Cet arrondissement dispose aussi depuis 2004 d’un dispositif de stérilisation des chats errants. « L’organisme Humanochat capture et stérilise les chats errants avant de les replacer dans leur milieu » rajoute Geneviève Bouchard.

Pour les familles qui disposent de plus de trois minous, soignés et entretenus, mais qui s’inquiètent de devoir s’en séparer, Claude Phaneuf a une réponse : « Le nombre reste le critère, mais si les animaux sont bien entretenus, il n’y aura pas de plainte. Et s’il n’y a pas de plainte, nous n’agissons pas. » Bien entendu. Reste à conserver de bonnes relations avec le voisinage…

(Photo: Jacques Pharand en collaboration avec l’animalerie Jappi Toutou) Source : http://www.montrealexpress.ca/(...)

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...