Trafic d'animaux : la récidive BELGIQUE canton de Valmont

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Trafic d'animaux : la récidive
Condamnée en 2005 par le tribunal correctionnel du Havre pour « tromperie sur la qualité de la marchandise » et « publicité mensongère », Stéphanie G., alors gérante d'un élevage de chiens à Theuville-aux-Maillots dans le canton de Valmont, est aujourd'hui soupçonnée de trafic d'animaux.

En juin dernier, « trois plaintes ont été déposées » contre cette femme d'une quarantaine d'années. C'est Pierre Karrouche, enquêteur à la Société havraise protectrice des animaux, qui a reçu ces signalements : « Un chien était mort, les autres gravements malades. Elle disait qu'ils venaient de Belgique et qu'ils étaient en bonne santé. » Il a aussitôt déposé plainte auprès des gendarmes. L'enquête ouverte s'est poursuivie alors sur commission rogatoire, délivrée par un juge d'instruction du Havre.

Prison avec sursis
Selon une source proche du dossier, le trafic concernerait la mise en vente de « près de 200 chiens et une vingtaine de chats », pour une partie malades. A l'issue d'un minutieux travail avec les bénévoles de l'association, les militaires décident finalement de « taper » lundi, au « Domaine Canin de la Côte » à Gerponville, non loin de Fécamp.

Impossible hier de confirmer la position de Stéphanie G. dans cette affaire : est-elle la gérante de cet élevage, de quoi sont atteints les animaux ? Nos appels au Domaine sont restés vains. Une chose est sûre : elle, son frère ainsi qu'une troisième personne ont été entendus par les enquêteurs et présentés à un juge.
En janvier 2005, Stéphanie G. avait écopé de quinze mois de prison avec sursis. Ce jugement a été confirmé un an plus tard par la cour d'appel de Rouen, lui signifiant l'interdiction d'exercer son métier durant deux années. L'éleveuse devait aussi verser 18 100 € de dommages et intérêts aux victimes. Entre 1994 et 2001, 57 plaintes avaient été déposées contre sa société. Des chiots, victimes de gastro-entérites, étaient morts quelques semaines après leur vente. La justice avait aussi reproché à la femme d'avoir importé depuis des pays de l'Est et la Belgique des chiots de moins de trois mois, à l'âge falsifié. A l'époque, quelque 2 500 chiens avaient été vendus chaque année pour un chiffre d'affaires de 762 245 €.

Jane Hitchcock et Arnaud RouxeL
Source : http://www.paris-normandie.fr/(...)