Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-eleveurcanin

WATTRELOS - Chiens dangereux : Guillaume veille

Messages recommandés

WATTRELOS - Chiens dangereux : Guillaume veille


Au départ il n'était que simple gardien de police municipale. Mais depuis février, Guillaume Burtscher est en charge des chiens dangereux. Un véritable travail de fourmi qui lui permet d'avoir un recensement précis de la situation... mais aussi de conseiller les propriétaires.


--------------------------------------------------------------------------------


ÉLIZABETH DA COSTA > elizabeth.dacosta@nordeclair.fr
Dans un précédent emploi, il était maître-chien. Et quand Guillaume Burtscher est arrivé à Wattrelos, il a constaté que les enregistrements des chiens dangereux étaient pris en charge par le service des... élections ! « Même si toutes les employées y mettaient de la bonne volonté, elles n'étaient pas spécialisées dans le domaine », admet l'agent de police. Sa passion pour les canins rattrape alors ce trentenaire diplômé par le ministère de l'agriculture. « J'ai proposé à ma hiérarchie et cela a été accepté », se réjouit-il.



Réglementation stricte
Le gros pavé sur son bureau montre l'étendue de la tâche. La loi est très précise en la matière, mais aussi très complexe. Entre pedigrees, multiplications des textes de loi, études comportementales obligatoires, permis provisoire de détention, identification électronique... on comprend que son service soit soulagé par son initiative. Sans compter les indénombrables races classées dangereuses. Au grand regret de cet amoureux des canidés d'ailleurs.
« Pour moi, il n'existe pas de chiens dangereux, ce sont les comportements de certains propriétaires qui sont à condamner. D'ailleurs, je trouve que tous les chiens devraient être répertoriés. » Un avis entièrement partagé par Séverine, une habitante de la Martinoire qui possède deux chiens de seconde catégorie. « C'est vrai que les formalités sont compliquées, mais je pense qu'il est nécessaire de vérifier l'identité des maîtres, sourit-elle. Même si l'étude comportementale est chère (NDLR : entre 130 et 200 E). »
Des compétences reconnues
« C'est vrai qu'on a déjà eu des problèmes avec des chiens dangereux. Et c'est vrai qu'on a toujours peur de la bavure, explique Dominique Maluta, chef de la police municipale. Depuis son arrivée, Guillaume a déjà formé quelques-uns de ses collègues. Je suis vraiment content d'avoir un élément si compétent dans mon service. » Dans quelques mois, tous les fichiers de Guillaume seront entièrement à jour. En attendant il se surprend à rêver à voix haute : la création d'une brigade canine à Wattrelos. « Un chien est beaucoup moins dangereux qu'une arme à feu, mais avec un pouvoir de dissuasion plus élevé auprès des délinquants qui hésitent à prendre la fuite, relève-t-il de ses expériences passées. Et puis, c'est une aide considérable en cas d'interventions dans les caves car ils ont un flair ultra développé. » Peut-être un jour... Un guide complet sur la législation concernant les chiens dangereux est disponible en mairie ou à la police municipale. Ainsi que la liste des vétérinaires habilités à faire l'étude comportementale obligatoire.


Ces chiens « hors la loi » venus de Belgique

Un détail préoccupe principalement Guillaume Burtscher, spécialiste des chiens dangereux : les animaux achetés en Belgique ne répondent pas toujours aux normes françaises. Et dans certains cas, c'est l'euthanasie assurée. À Wattrelos, le transfrontalier n'a pas toujours que du bon. Beaucoup de gens achètent leur chien dans une animalerie d'une façon tout à fait légale de l'autre côté de la frontière. « Parfois, ils se mettent en infraction dès qu'ils passent la frontière. Sauf qu'ils ne le savent pas », regrette l'agent. Le pitbull n'est pas une race C'est le cas par exemple d'un chien de catégorie 1 ou 2 acheté en Belgique sans pedigree. L'animal ne peut donc pas être réintroduit chez nous car son livre généalogique ne peut être remonté. Pareil pour le pitbull, qui en France, n'est pas considéré comme une race. Ceux nés après janvier 2000 ne peuvent d'ailleurs bénéficier d'aucune autorisation sur le territoire français. « Ça arrive plus souvent qu'on ne le croit et je tiens vraiment à sensibiliser les gens sur ce point. Certains propriétaires disent que je suis un monstre. Ils ne comprennent pas que, moi aussi, j'ai beaucoup de peine à dresser une procédure et voir un chien euthanasié. » Sans compter les faux pedigrees ou les non-valables. Eh oui, un « vrai » pedigree belge ne sera réglementaire en France qu'avec l'estampille de la Fédération cynologique internationale. Les chiens trouvés peuvent aussi poser quelques soucis. « S'il a un tatouage belge, on n'arrive pas toujours à retrouver le propriétaire. Cela aurait pu être évité si l'animal avait tout simplement été identifié auprès de nos services. » Et pour eux, c'est la mort assurée. « Si les Wattrelosiens étaient mieux informés ça les ferait peut-être réfléchir davantage avant d'acheter un animal. On éviterait les nombreux abandons et donc la saturation dans les refuges du secteur. »
REPÈRES

(325) c'est le nombre de chiens classés dangereux répertoriés à Wattrelos. (12) c'est la durée en mois de la validité d'un permis de détention provisoire. Il est obligatoire depuis le décret de septembre dernier. (2) c'est le nombre de catégories répertoriées. La première concerne les chiens dits d'attaque (pitbull ou boerbull) interdits en France. Leurs propriétaires encourent une peine de prison jusqu'à 6 mois et 15 000 E d'amende. Les chiens de garde et de défense (staffordshire bull terrier, american staffordshire terrier, rottweiller ou rosa-inu) classés dans la seconde, sont quant à eux autorisés.

Source : http://www.nordeclair.fr/Local(...)

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...