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Admin-eleveurcanin

Un travail de chien

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Philippe Heintz est comportementaliste canin.
A Serquigny,il a formé quatre éleveurs et leurs compagnons de troupeaux à travailler ensemble.

Fabien, Emmanuel, Gilles et Pierrick sont éleveurs laitiers, dans l'Eure ou dans l'Orne. Tous travaillent avec des troupeaux de bovins qu'il faut gérer et déplacer au quotidien. Pour se faire aider, ils ont acheté quatre border-collies, « la Rolls Royce du chien de troupeau » selon les mots de l'éducateur canin Philippe Heintz.

Photo : Le border-collie est le roi des chiens de troupeau depuis cent cinquante ans

Si d'instinct ce chien aime travailler avec le bétail, il faut néanmoins le dresser pour qu'il obéisse au bâton et à la voix de son maître.
C'est pourquoi chaque année la chambre d'agriculture de l'Eure (CAE) organise des stages de formation avec les éleveurs, qui bénéficient des précieux conseils du spécialiste des chiens de troupeau, Philippe Heintz. Ancien éleveur dans le Limousin, le formateur est aussi comportementaliste et travaille aussi bien dans le milieu agricole que domestique. Une plus-value qui lui permet de connaître aussi bien les chiens que les vaches ou les moutons.

Un chien merveilleux
Pour un éleveur, il est difficile de diriger un troupeau de vaches. « La majorité des troupeaux sont manipulés par des humains, dont les bêtes ont peur, surtout s'ils sont plusieurs. Mais dès que l'on y introduit un chien, la relation troupeau-éleveur change complètement », explique Philippe Heintz. Des chiens comme le border-collie ont une capacité naturelle à « collecter les animaux », à anticiper leur mouvement et à se placer entre le maître et le troupeau. Mais si la race fait l'objet d'une sélection de cent cinquante ans, c'est aussi pour sa qualité de soumission, qui en fait un élève plutôt studieux aux mains des éleveurs et un travailleur généreux. « C'est un chien qui court vite et qui sait se faire respecter. Il peut facilement diriger un troupeau de cent vaches », poursuit l'éducateur canin.

Apprendre positivement
La formation se fait donc sur trois mois, à raison d'un jour par mois. La première séance est purement théorique mais nécessaire : le logement, l'alimentation et les soins du chien sont les outils indispensables à un bon travail. Viennent ensuite les mises en situation, toujours propices à la réussite du chien : « Le dressage d'un chien, c'est la mémorisation d'expériences positives. On n'apprend pas grand-chose lorsqu'on échoue », soutient Philippe Heintz.
Mais entre chaque journée de formation, les éleveurs se doivent d'appliquer au quotidien les conseils de Philippe qui viendra leur faire une piqûre de rappel l'automne venu.
« Philippe est là pour former les chiens mais aussi les éleveurs », rappelle Laurence Fos, responsable des formations en élevage à la CAE. « Certains éleveurs pensent qu'en achetant un border-collie, le travail va se faire tout seul mais ce n'est pas le cas », reprend Philippe Heintz. « J'avais dressé mon border comme on dresse un chien de chasse : c'était une erreur, reconnaît un éleveur. J'ai appris l'importance du nom du chien, qui ne doit pas ressembler à un ordre, et aussi la gestuelle, cruciale pour la compréhension du chien. »
Et ces chiens intelligents que sont les border-collies comprennent très bien ces ordres simples : « Reviens ! », « Amène ! », « Pousse ! » Les troupeaux n'ont qu'à bien se tenir.
Valentin Biret
Source : http://www.paris-normandie.fr/(...)

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