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Infos et détails sur l'écologie de la couleuvre brune

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Voici quelques informations sur la couleuvre brune basée sur des inventaires personnels ainsi que des communications faites par des herpétologistes.

Nom vernaculaire : Couleuvre brune
Nom scientifique : Storeria dekayi
Sous-espèces : La couleuvre brune du nord (Storeria dekayi dekayi) occupe le territoire québécois. La couleuvre brune du Midland (Storeria dekayi wrightorum) s’intergrade avec la sous-espèce nominale et il est possible que ces intergrades se retrouvent au Québec, mais la présence officielle de cette sous-espèce n’est pas attestée.
Longueur adulte : maximum connu de 527 mm, généralement de 20 à 35 cm. mais il est parfois possible d’observer de gros individus qui dépassent 400 mm.
Écaillure : carénée et l’écaille anale est divisée.




Notez sur la photo du haut les écailles carénées, ainsi que les 2 taches sous l’œil et la marque sur la temporale. Sur la photo du bas, un grosse femelle sortant d’hibernation.

Description générale de l’adulte : La couleur de fond est généralement grisâtre ou brun clair et il y a deux rangs de points foncés sur le dos. Parfois, ces points se fusionnent et donnent l’impression qu’elle a 2 lignes foncées. Par contre, les traits les plus caractéristiques se retrouvent sur la tête : il y a généralement 2 taches foncées sur les écailles labiales sous les yeux et il y a une autre marque foncé qui traverse l’écaille temporale. Cette façon demeure la plus simple pour la différencier de la couleuvre à ventre rouge.

Description du juvénile : Les petits naissants sont plus foncés que les adultes, presque noirs. Il faut également noter qu’ils possèdent un collier clair et dans ce sens, il peut être possible qu’une personne non expérimentée confonde la couleuvre brune et la couleuvre à collier. Cette dernière a les écailles lisses et n’a pas de marque sur les écailles labiales et temporales. En vieillissant, la teinte plus claire apparaît, mais le collier peu rester saillant un certain temps.




Même si cela peut parraître difficile pour certains, je vous invite à comparer la photo de ce mâle aux deux photos plus haut (2 femelles) afin de distinguer la forme de la tête

Dimorphisme sexuel : Chez la couleuvre brune, le mâle est généralement plus petit que la femelle. Par contre, une communication personnelle (Mathieu Ouellette, 2005) stipule que la forme de la tête varie d’un sexe à l’autre ; le mâle a le museau plus allongé tandis que celui de la femelle est plus court et légèrement plus bombé. Par ailleurs, une étude démontre également des différences dans la forme du crâne entre les 2 sexes.


L’habitat : Dans la plupart des cas, les couleuvres brunes sont trouvées dans des zones en friche, quoiqu’elle a également été aperçue dans des boisés. J’ai pu observer à de multiples reprises que cette petite couleuvre semble profiter des modifications, parfois majeures, faites aux habitats d’origine. En ce sens nous pouvons la trouver dans des endroits un peu inusités. Je me rappelle en avoir vu sous un sac de plastique le long d’une rue achalandée, dans le gazon près d’un parterre de fleurs. Également je peux citer des chemins de fer, le long d’une piste cyclable (dans une zone gazonnée), dans un convoi de planches dans la cour d’une usine e.t.c. En temps normal, cette espèce se fait discrète et se cache sous des débris, des roches, des planches ou autres objets quelconques qui jonchent le sol. Cependant, on peut parfois l’observer à découvert, particulièrement au printemps, à la sortie des hibernacles.




La couleuvre brune pourrait être potentiellement présente dans les zones ceinturant la grande région métropolitaine. Soyez donc vigilant si vous allez chercher dans les municipalités incluses dans la partie rougeâtre de la carte.

La distribution : La couleuvre brune est très peu répandue : elle est principalement insulaire et habite la grande région de Montréal. Seule quelques populations disséminées habitent la rive nord de la métropole. Il est fort probable que certaines localités ne soient pas connues dans cette zone ainsi que dans d’autres zones telles les terres en aval de la rivière des Outaouais ainsi que dans les terres le long du St-Laurent, en amont de Montréal. Certaines mentions ont été faites ailleurs au Québec, mais nous pouvons parier que plusieurs d’entres elles concernaient en réalité des couleuvres à ventre rouge (Storeria occipitomaculata)


Le statut : À moins d’avis contraire (suite à la découverte de la couleuvre mince sur le territoire québécois), la couleuvre brune est l’espèce de couleuvre la plus rare du Québec. Il ne faut pas se méprendre ; elle peut être localement abondante (mon record personnel est de 52 dans la même journée), mais le fait que son aire de distribution connue soit très limitée en association avec le fait que ses habitats disparaissent de manière alarmante, sont des facteurs qui influencent son statut. J’ai malheureusement été encore témoin cette année de cette destruction d’habitats ; le résultat : la fragmentation d’une large population en plusieurs petites qui sont maintenant géographiquement limitées dans de petits territoires et | ou la disparition d’une de ces populations. La couleuvre brune est encore considérée ‘’ susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable’’. Il semble cependant que ce statut n’empêche pas les promoteurs immobiliers de tout détruire et du même coup, exproprier ou tuer les espèces animales et végétales qui habitent le milieu et ce, même si certaines d’entres elles sont rares.


Faire des mentions : Compte tenu de la situation de cette espèce, mentionner ses observations de couleuvres brunes (et toutes les autres aussi d’ailleurs) à l’AARQ (Atlas des amphibiens et des reptiles du Québec) demeurent l’une des meilleures façon de protéger ce serpent, car elle est la base de donnée la plus complète jusqu’à aujourd’hui. Les données qui sont aimablement fournies par des particuliers, sont consultées par les autorités compétentes et sont l’un des meilleur reflet de la situation de telle ou telle espèce. C’est souvent grâce aux informations de cette banque de donnée qu’une espèce peut être protégée pour de vrai !


[b]Pour communiquer des mentions, vous pouvez aller sur le site :

http://www.atlasamphibiensreptiles.qc.ca

Pour me joindre (questions ou commentaires)


diadophis@hotmail.com

Bonne fin de journée

Patrice Lavigne

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Très belle fiche Patrice thumright

La couleuvre brune est très localisée au Québec et ca serait malheureux de perdre cette espèces de l'herpétofaune québecoise.

Ne te gêne pas pour faire d'autres fiches du genre dans cette section Wink

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Vraiment bien cet article !

Merçi bien de partager thumright

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52 dans la meme journée?!? Ca conte pas si tu souleve 52 fois la meme roche! Je blague.

Tres bon post!

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C'est épeurant quand même de savoir qu'elle n'occupe qu'un si petit territoire. Déja que nous n'avons pas beaucoup de couleuvre au Québec, les savoir en train de disparaître me préocupe beaucoup.

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