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Admin-eleveurcanin

Derrière les grilles de la LPA « Crise ou non... pas ...

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Derrière les grilles de la LPA « Crise ou non... pas d'abandons ! », enjoignent des panneaux dans toute la ville. Été, « saison désamour » pour les amis de l'homme, soudain encombrants, et haute saison pour les refuges de la Ligue protectrice des animaux. Visite à celui de Lille.

Le haut grillage d'enceinte est surmonté d'épais rouleaux de fil de fer barbelé. Au bout du chemin de Bargues, à Lille-Sud, le refuge de la LPA a des airs de camp retranché. « On a déjà eu des intrusions, des vols de chien de race », justifie Dominique Dupont, chargée de mission communication et développement. Alors le refuge se barricade. Et emploie deux cerbères peu commodes. Deux rottweilers géants, abandonnés eux aussi.
« Le coup classique, c'est le chiot acheté sur un coup de tête, qu'on va traiter comme un enfant et qui grandira en se prenant pour le chef de meute. » Jusqu'à ce qu'on s'en débarrasse. Bête à concours, clébard de rue, le pedigree pèse peu face aux lubies humaines. Et aux modes.
« En ce moment, c'est le chien de Dechavanne, un jack russell, raconte Dominique Dupont. Il a l'air cool, comme ça, et tout le monde en veut un. Mais un jack russell. ça n'arrête pas ! Alors les gens les amènent ici... » L'été reste la phase critique. Plus d'abandons, moins d'adoptions. Et le « pic » a beau s'éroder un peu, le chenil intercommunal tourne à plein régime. Une centaine de chiens et 70 chats. À l'accueil, Amandine et Mélanie, casque-téléphone sur les oreilles, jonglent entre appels, « abandonneurs » et adoptants, dans un hall où la « Déclaration universelle des droits de l'animal » voisine avec un patchwork photo d'anciens orphelins. Dans deux garages s'empilent jusqu'au plafond des sacs de croquettes et de pâtée, qui seront mélangées à des pâtes et du riz par le cuistot.
Les quatre-pattes, eux, sont partout : dans leur box de 2 m², dans la partie fourrière (où les égarés attendent leur maître), au bloc opératoire (où sont réalisées plusieurs stérilisations quotidiennes), dans la zone vétérinaire, en promenade avec des bénévoles... Les jeunes sont en famille d'accueil.
Ceux-là retrouveront sans peine un foyer. Comme Louli, chaton de trois mois fourré dans le tiroir d'un bureau. Avec ses mirettes à vous attendrir un béret vert, il explique la belle santé du bénévolat à la LPA. « Nous recevons vingt nouvelles personnes par mois. Et contrairement au préjugé, ce ne sont pas que des vieilles dames ! » On confirme. Leurs missions : « Promeneurs de chien, "mamoureurs" de chats (les félins ne sortent pas), visiteurs de contrôle chez les familles, jusqu'à trois mois après l'adoption, collecteurs de nourriture... » Ces derniers s'attirent parfois des remarques acerbes, type « vous n'avez pas honte de vous occuper autant des animaux ? ».
Dominique Dupont proteste : « Ce sont des combats qu'il ne faut pas opposer. Ce n'est pas parce qu'on aime les animaux qu'on n'aime pas les humains. » Contrairement au service fourrière, le service d'adoption ne reçoit pas un centime d'argent public. Il fonctionne grâce aux dons et aux legs. Mais c'est bien LMCU qui cherche en ce moment un terrain où reloger cette ménagerie. Avec des locaux mieux adaptés qui renverront, peut-être, une autre image. « Ce qui nous empêche de faire plus d'adoptions, c'est l'image de mouroir. Certains n'osent pas venir.
» Au refuge, pourtant, l'euthanasie est l'exception. Minouchette, une chatte renvoyée trois fois de ses familles d'adoption, a depuis longtemps cessé de compter les années passées à la LPA. • S. B.
> LPA, Chemin de Bargues, BP 60013, 59006 Lille. Tél. 03 20 52 52 16.
http://lpa-refuge-animaux59.bl(...)

Source : http://www.lavoixdunord.fr/Loc(...)

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