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Admin-eleveurcanin

Chine - Canton impose le chien unique par foyer

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Chine - Canton impose le chien unique par foyer

A Canton, les autorités ont pris une mesure radicale pour lutter contre les chiens errants et le risque de propagation de la rage. Depuis cet été, chaque foyer de cette mégapole de 12 millions d'habitants dans le sud de la Chine n'a le droit de posséder qu'un seul chien.

Au grand désespoir des propriétaires de chiens, la nouvelle règle est rétroactive et oblige donc les foyers possédant déjà deux chiens ou plus à se séparer d'animaux qu'ils élèvent parfois depuis plusieurs années.

Mme Chen est confrontée à ce dilemme. Elle n'imagine pas se débarrasser de l'un de ses deux meilleurs amis: son terrier bâtard un peu crasseux ou son pékinois blanc à poils longs et à yeux globuleux.

"C'est une réglementation cruelle. Ces chiens sont comme une famille. Comment peut-on en garder un et se débarrasser des autres?", s'interroge cette femme au foyer qui refuse de donner son nom complet de peur que la police ne la retrouve et ne la prive de ses chiens.

Les autorités cantonaises, qui refuse de s'expliquer sur cette mesure malgré les demandes renouvelées de l'Associated Press, semblent être motivées par le nombre croissant de chiens errants dans cette ville qui accueillera l'an prochain les Jeux asiatiques et qui se doit donc d'être la vitrine de la Chine à cette occasion. La contraction de la population canine réduira la présence de déjections sur les trottoirs.

Canton, qui se trouve à une heure de train au nord de Hong Kong, est l'une des villes les plus riches de Chine. A la faveur des récentes années de forte croissance économique, une classe moyenne en développement rapide a vu le jour, une nouvelle population qui a les moyens d'acquérir ou d'adopter des chiens.

L'ennui, c'est que ces nouveaux propriétaires de chiens ne s'embarrassent pas d'opérer leurs animaux et n'ont pas l'habitude des contraintes liées à cette présence canine dans leur foyer. Une fois passés les premiers mois et le chiot devenu adulte, les gens abandonnent souvent leurs animaux dans les rues.

La nouvelle réglementation a été annoncée en mars pour application le 1er juillet. Les effets n'ont pas tardé à se faire sentir, déplore Mao Mao, qui a créé il y a six ans un refuge pour chiens errants baptisé "Famille des animaux de compagnie".

Avant le mois de mars, Mme Mao ne recevait que quelques appels par mois de propriétaires de chiens souhaitant renoncer à leur animal. "Depuis le mois de mars, nous recevons une dizaine d'appels par jour", s'inquiète cette femme qui ne recueille que les chiens errants et aide les propriétaires à trouver de nouvelles familles d'accueil. "Je crains qu'il n'y ait beaucoup plus de chiens errants à partir du mois de juillet avec l'entrée en vigueur de la mesure 'chien unique'."

Canton n'est pas la première ville chinoise à édicter une telle réglementation. Dans le passé, de nombreuses autres cités, à commencer par Pékin, ont pris des mesures similaires, ce qui leur permet de lancer régulièrement des "rafles" de chiens errants en cas de présence de rage ou de surpopulation canine. En 2006, les autorités de la ville de Pékin ont ainsi saisi en un mois 29.000 chiens non déclarés, une campagne qui a déclenché la colère et les protestations d'une partie des habitants. Certains chiens ont été battus à mort à même la rue.

Le mois dernier, la municipalité de Hanzhong dans la province de Shaanxi (nord) a purement et simplement ordonné la mise à mort de tous les chiens présents dans les zones de la ville infectées par la rage: 34.000 chiens ont été éliminés, a rapporté l'agence de presse officielle Chine Nouvelle. Chaque année, plus de 2.000 personnes meurent en Chine après avoir été mordues par un chien enragé.

Dans un comté de la province de Yunnan où trois personnes avaient succombé à la rage, ce sont 50.000 chiens qui ont été mis à mort par des agents qui n'hésitaient pas à les frapper à mort à coups de matraque sous les yeux de leurs propriétaires.

Récemment, la municipalité de Pékin a changé d'approche en encourageant les propriétaires à faire opérer leurs animaux.

A Canton, les propriétaires de chiens espèrent que la nouvelle réglementation ne sera pas appliquée trop rigoureusement. Ainsi, Mme Chen, la propriétaire du terrier et du pékinois, a l'intention de faire déclarer l'un de ses chiens par ses parents. "En Chine, nous avons un proverbe", raconte-t-elle. "Lorsque les gens au sommet décident une politique, les gens à la base trouvent le moyen de la contourner"... AP

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com(...)

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