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Admin-eleveurcanin

Chiens dangereux :Lattes, les tueurs courent-ils toujours

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Chiens dangereux : A Lattes, les tueurs courent-ils toujours ?
Le 2 novembre 2008, près de Montpellier, Nadia Druet, 56 ans, a été tuée par des molosses. Mais lesquels ?

« J’ai la preuve irréfutable que ce ne sont pas les chiens de la casse qui ont tué, que ces chiens doivent être restitués à leur propriétaire et que les chiens tueurs courent toujours ». Me Jean-Robert Phung en est convaincu : un an après la mort de Nadia Druet, retrouvée déchiquetée par des molosses, à Maurin, près de Montpellier, policiers et magistrat font fausse route. Les chiens de son client, propriétaire de la casse auto devant laquelle la victime a été dévorée, ne seraient pas les coupables, ce qui vaut à leur maître d’être mis en examen pour "homicide involontaire résultant de l’agression de chiens".

La brigade criminelle, grâce aux écoutes téléphoniques, s’était rendue compte que le témoin crucial de l’affaire qui avait raconté avoir mis les chiens en fuite, avait menti. Il avait affirmé qu’il ne les connaissait pas alors qu’il s’agissait de chiens de la casse, dont le gérant est un de ses amis… « Il a vu un chien, Tyson, près de la victime, pas en train de l’attaquer, rétorque l’avocat. Elle est morte dévorée, c’est une certitude. Mais quand la police est arrivée, les chiens étaient calmes et propres. S’ils s’étaient acharnés sur la victime, il y aurait eu de la chair entre les dents, du sang sur leurs poils. Il aurait fallu les laver, or ce n’est pas possible au niveau du temps, donc ce ne sont pas les chiens tueurs ».

Me Phung qui a aussi soulevé un vice de procédure sur le déroulé de l’enquête avance d’autres arguments qui balaient à ses yeux toute preuve scientifique. Un : aucune trace d’ADN de Nadia Druet n’a été retrouvée sur les chiens. Deux : le magistrat instructeur aurait dû saisir les selles de Tyson, le rottweiller aperçu près du corps, pour les analyser. Trois : les très longues et coûteuses analyses d’empreintes de la victime confiées à un laboratoire de Nantes se sont soldées par un cuisant échec. Les experts ont trouvé un ADN sous l’auriculaire gauche de la quinquagénaire, l’attribuant à Tyson. « Or, ce n’est qu’une empreinte de chien de type Tyson et ils disent qu’il faudrait une étude sur 100 chiens pour être certain. Ils disent aussi ne pouvoir donner la race du chien ! ». Bref, l’avocat conclut qu’il y a aucune preuve et formule une demande auprès du juge pour la restitution des chiens.

Côté police, on reste persuadé de tenir les auteurs, évoquant un comportement de « prédation naturelle » lorsque les chiens ont dévoré la victime, sans doute inconsciente, à cause d’une ivresse avancée. « Des vétérinaires expliquent qu’ils peuvent manger proprement !, s’insurge un proche de l’enquête. Mais le plus important, c’est le mensonge de départ. Le témoin a vu les chiens de la casse ». Et lors de ses premières déclarations, ce fameux témoin avait parlé de molosses s’en prenant à coups de dent à ce qu’il croyait être « un sac poubelle ».


Yanick PHILIPPONNAT
Source : http://www.midilibre.com/artic(...)

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