Carcassonne. Chiens dangereux : gare aux maîtres !

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Carcassonne. Chiens dangereux : gare aux maîtres !


Fait du jour. Hier, une dizaine de propriétaires de chiens classés comme dangereux ont passé une journée de formation au club canin carcassonnais.
Tout est une question d'éducation. À écouter René Villela, le président du club canin carcassonnais, un pittbull serait aussi gentil qu'un bichon. Mieux, toute catégorisation des chiens est à bannir. Les vilains dans l'histoire ne seraient pas les bêtes mais bel et bien les maîtres. Hier, une dizaine de propriétaires seulement, détenteurs de chiens de 1re et 2e catégorie, tels que le rottweiler, ont passé un stage. Carcassonne compte bienplus d'animaux canins considérés comme dangereux mais tous ne sont pas répertoriés à la mairie. De plus, le club a la capacité de donner une formation à une quarantaine de participants.

Le temps d'une journée, les rôles se sont inversés. Le maître est devenu l'élève, à qui on apprend les bases de l'éducation d'un animal d'attaque, de garde ou de défense, conformément à la loi du 6 janvier 1999. Après sept heures de formation, théorique et pratique, à soixante-dix euros l'inscription, ces détenteurs obtiennent une attestation d'aptitude, à présenter en mairie afin de décrocher le fameux permis de détention délivré par arrêté municipal. Une mise en application de la loi du 20 juin 2008.

Un cours de dressage
Pour ce passage obligatoire, René Villela a fait appel à Roger Torrente, un éducateur habilité par la préfecture . Le but : apprendre aux personnes comment éduquer son chien et comment devenir un véritable maître, capable d'être au-dessus de la bête et non l'inverse. Tout en tenant compte du caractère et de la race de l'animal pour que ce dernier devienne « un chien citoyen ». Mais pour le président du club, ces heures ne sont pas suffisantes. Habituellement, ses adhérents viennent trois fois par semaine au cours de dressage. Autre point noir : les chiens présents à cette journée ont déjà atteint l'âge adulte. Or, le problème doit être pris en amont, dès deux mois. Car l'éducation «canine raisonnée» commence à l'école du chiot. Désormais, la France, comme le reste de l'Europe, est entrée dans une ère de responsabilité, de régulation. Parallèlement, René Villela espère éveiller chez le propriétaire canin un brin de civisme et de responsabilité. C'est dans cette perspective que le comportement des propriétaires doit évoluer. L'information et le temps consacré au dressage est secondaire. Bien souvent, le chien est considéré comme un objet, que l'on utilise pour sa sécurité. Pour que toutes les personnes répertoriées puissent bénéficier de ce stage, le club canin carcassonnais propose trois autres sessions. Ces dernières auront lieu les 7, 14 et 21 janvier au stade de Romieu, route de Bram.


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Du côté de la brigade canine de Carcassonne
Créée en 2007 suite à quelques incidents dramatiques, la brigade canine de Carcassonne a élargi son champ d'intervention aux problèmes de voisinage liés aux aboiements comme aux errances répétées. Sur la question des chiens dits dangereux, cette branche de la police municipale détient une liste de propriétaires qui ont fait la démarche de s'enregistrer auprès de la mairie. Cent cinquante-quatre ont déclaré avoir un chien de première catégorie (pittbulls) et trente, un chien de deuxième catégorie (rottweiler). Or, chacun sait que la ville en compte davantage. Pour cette brigade, la dangerosité de certains chiens est due à l'éducation qui leur est donnée, même si leur puissance ne doit pas être mise de côté.

Pour palier les éventuels risques que représentent ces bêtes pour la société, un nouveau permis a été mis en place.

Dix éducateurs habilités par la préfecture de l'Aude doivent donner une journée de formation. Mais avec les retards cumulés dans soixante départements, la liste de ces maîtres a été connue par les brigades locales mi-décembre. Alors que la délivrance des attestations doit être terminée au 31 décembre 2009. Pas de panique. Les délais pour se mettre en règle ont été repoussés.


Source : http://www.ladepeche.fr/articl(...)