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Admin-eleveurcanin

Chasse. Françoise et Chocolat champions de France

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Rencontre. Cette chasseresse a obtenu le plus haut titre national au concours Saint-Hubert. Elle est qualifiée pour les championnats du monde.

C'est un petit bout de femme très dynamique, tombée dans la chasse quand elle était petite. « Je suivais papa quand j'étais gosse », se souvient Françoise Milhas. Depuis trente-trois ans, elle a pris le permis chaque année. « Sauf quand j'attendais mon premier enfant. Je pensais que je ne pourrais pas marcher et je l'ai regretté », dit-elle. Elle s'est même mariée -hasard du calendrier- le jour de la Saint-Hubert.

Elle avait 13 ou 14 ans, quand son père, parti vendre un veau à Fleurance est revenu avec une longue boîte verte. A l'intérieur, une carabine. Elle a eu 16 ans l'année où le permis de chasse est devenu obligatoire et l'a aussitôt passé. « Il y avait une cinquantaine d'hommes. On était deux filles », se souvient-elle. Car la chasse était et reste un milieu d'hommes. Et pour la passionnée de ce sport qu'est Françoise Milhas, avoir été sacrée championne de France au concours Saint-Hubert par un jury d'hommes est une vraie reconnaissance. C'était en décembre à Rambouillet et cela la qualifie pour les championnats du monde qui se dérouleront mi-octobre 2010 en Slovénie.

Quête, art de conduire le chien, connaissance du gibier et du milieu sont les qualités que sanctionnent ces concours Saint-Hubert. D'ailleurs le chasseur ne peut prélever plus de deux pièces. Longtemps, la Pessanaise s'y est présentée en catégorie spaniel avec un cocker. Puis en 2009, elle est passée au chien d'arrêt. Or, tout autant que de chasse, Françoise Milas est passionnée de chiens. Et l'on sent que pour elle, l'un ne va pas sans l'autre. « Ce qui me plaît c'est la beauté du travail du chien. Lâcher le coup de fusil, c'est pour le chien, sinon il ne comprend pas : il a fait son travail, il faut faire le nôtre. Bon après, tu en manques », dit-elle. Elle a découvert les concours par hasard. « En 2002, je l'ai vu dans La Dépêche. J'avais un bon chien, j'y suis allée à tout hasard », se souvient-elle. Son chien, Black, a fait l'admiration des délégués et amené sa maîtresse en régional. Elle a fini deuxième. « Je n'ai jamais pu le faire primer ce chien, il est toujours arrivé second », soupire-t-elle. Voilà deux ans, un ancien concurrent lui a proposé un chien d'arrêt, un braque français type pyrénéen. C'était Chocolat. Craintif, difficile, têtu et qui n'a pas encore appris à rapporter mais qui a bluffé les jurés. « Qu'il garde ses qualités et s'il a des défauts, tant pis », dit Françoise Milhas. F.R.




« Je me voyais seconde »
Françoise Milhas a passé le concours départemental, le régional où elle a pour la première fois fini première. Les juges ont vanté la qualité de son chien. Ensuite direction Rambouillet accompagnée d'une amie et avec le soutien de ses camarades de la société de chasse de Pessan. « C'est magnifique », soupire-t-elle, avant d'égrener des souvenirs : « Les chiens pouvaient dormir dans l'hôtel. Il était content mais quand il s'est vu dans la glace il a aboyé, aboyé ! Je l'ai mis dans sa caisse dans la voiture. Il s'y trouve bien ». Questionnaire, présentation puis parcours de vingt minutes composent le concours. Elle se souvient de ses erreurs (« je n'arrivais pas à mettre le faisan dans le carnier »), d'un juge qui lui a dit qu'elle avait un sacré coup de fusil, d'un délégué qui a dit d'elle qu'elle chassait « comme un homme du sud-ouest ». Puis la surprise : « Je me voyais seconde ». Jusqu'alors, elle a tout payé mais le voyage en Slovénie s'annonce un peu cher. Elle cherche des aides.
Source : http://www.ladepeche.fr/articl(...)

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