Suisse -LAUSANNE : Un enquêteur pour débusquer les chiens

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Suisse - LAUSANNE : Un enquêteur pour débusquer les chiens mal élevés

La Municipalité met au concours un poste d'enquêteur pour son Bureau d'intégration canine. Il aura pour mission d'établir les faits en cas de morsure et de détecter les chiens potentiellement dangereux non déclarés.
Julian Pidoux

Les pitbulls font partie des chiens que l’inspecteur canin aura à l’œil


La Ville de Lausanne sert la vis à l'égard des propriétaires de chiens peu respectueux de la loi. Elle va engager un enquêteur pour son Bureau d'intégration canine (BICan). Il gardera un oeil particulièrement attentif sur les molosses.

Ce fonctionnaire aura notamment pour mission d'établir les faits et les responsabilités en cas de morsure, de détecter sur le territoire lausannois les chiens potentiellement dangereux non déclarés - pitbull, rottweiler et amstaff - ou encore de prendre part aux évaluations comportementales de certains chiens.

«Nous remarquons que de plus en plus de gens, lors d'un litige sérieux impliquant leur chien ou d'une morsure, quittent les lieux de l'incident sans donner leur nom», explique François Bezençon, chef du BICan. L'enquêteur, qui aura des pouvoirs administratifs de police, devra alors chercher à déterminer les circonstances exactes d'un incident.

Mais l'objectif des autorités lausannoises n'est pas que répressif. L'enquêteur devra également désamorcer les problèmes potentiels en amont. «Il s'efforcera par exemple de voir si les particuliers qui vendent des chiots par petites annonces ont déclaré la portée - dite familiale - au vétérinaire cantonal comme la loi l'exige, note François Bezençon. Un jeune chien mal encadré peut ensuite présenter des troubles du comportement.» François Bezençon précise toutefois que les efforts se concentreront plutôt sur les portées de chiots, dont les morsures, une fois l'animal adulte, peuvent être graves.

Il est en outre probable que le service vétérinaire cantonal ouvre un poste similaire si l'expérience lausannoise est concluante. Un tel enquêteur aurait sans doute été fort utile dans le très médiatisé incident de Préverenges, qui oppose toujours la propriétaire du pitbull «Baxter» aux parents du petit Bleon, blessé par ce chien.

Du côté de Genève, Pierre-François Unger, conseiller d'Etat, explique que «du personnel supplémentaire a déjà été engagé au sein du service vétérinaire pour réaliser ces tâches d'enquête. Si on aime les animaux, il faut parfois savoir être stricte avec les propriétaires.»

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