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Admin-eleveurcanin

Mendicité : les chiots font recette

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Depuis quelques mois les associations de protection des animaux d’Alsace s’inquiètent de la montée en puissance d’un nouveau type de mendicité mettant en œuvre des chiots pour susciter la compassion. Le phénomène se doublerait d’un trafic d’animaux.
« Un mendiant sans chien récolte 4 à 6 euros par jour. Le même avec un chiot peut ramasser 40 à 50 euros par jour. Avec une femelle et ses petits, cela peut aller jusqu’à 150 euros », affirme Hugues Lentz, responsable du centre d’accueil pour animaux « L’Arche de Noé » d’Ernolsheim sur Bruche.
Depuis l’été 2009, la SPA de Strasbourg, comme celle de Haguenau ou L’Arche de Noé, notent l’arrivée dans la région de ce nouveau mode opératoire de mendicité.
On a connu les handicapés, véritables ou supposés, les « trouveurs de bague », de simples anneaux de laiton qu’un inconnu ramasse devant vous avant de vouloir vous le rendre contre récompense, et aujourd’hui l’animal.
Le chiot a une double fonction : attirer l’attention, retenir le passant et faire sortir une pièce du porte-monnaie, voire plus. Si le chaland parait intéressé par l’animal, il lui es proposé à la vente à la sauvette. Pour mettre en confiance, le propriétaire exhibe un passeport vétérinaire. Coût : de 200 à 300 euros.
« Ce sont des chiots trop jeunes, le plus souvent non sevrés, munis de certificats de vaccination falsifiés ou au moins non vérifiables, et parfois malades », assure Catherine, permanente du centre SPA de Strasbourg, qui a accueilli plusieurs spécimens.
« Ces passeports vétérinaires sont incontrôlables et nous pensons qu’un même document sert à plusieurs animaux » ajoute Hugues Lentz, qui tient pour acquis que ces chiens viennent d’Europe de l’Est et plus particulièrement de Roumanie. « Nous venons d’en recevoir trois saisis en région parisienne. Ils étaient « pucés », c'est-à-dire muni d’une puce électronique permettant de les identifier. Les trois premiers chiffres du code identifiaient le pays d’origine et désignaient la Roumanie, mais vérifications faites, ces puces étaient fausses, non enregistrées. De plus deux des trois animaux étaient gravement malades et nous avons dû les faire opérer », poursuit-il.
Le phénomène semble être apparu d’abord en région parisienne avant de se répandre sur la Cote d’Azur puis de remonter vers l’Alsace.
Les associations de protection tentent depuis de l’endiguer en informant le public. « Il ne s’agit en aucune manière de stigmatiser les mendiants qui ont leurs difficultés mais de mettre en garde le public sur les dangers qu’il y a d’acheter un animal à la sauvette », estime la SPA de Strasbourg, qui redoute que ces chiots ne soient pas uniquement originaires d’Europe de l’Est mais le produit d’élevages clandestins en France.
« En tout cas, ce sont toujours des animaux de petites races, teckel, pékinois et autres chihuahuas, faciles à dissimuler ou à transporter dans des valises », complète Hugues Lentz.

Michel Arnould


http://www.lalsace.fr/fr/region/thann/article/2968927,214/Mendicite-les-chiots-font-recette.html

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