Admin-eleveurcanin 0 Posté(e) le 23 juin 2010 Trafic de chiots au Boulou La nationalité vient-elle du sol ? Vaste débat hier au tribunal correctionnel de Narbonne où l'on jugeait une affaire de tromperie et d'importation d'animaux "francisés".L'affaire a débuté avec un contrôle des fraudes dans une animalerie de la ZAC Bonne Source. Des chiots, présentés comme français, étaient en fait nés en Espagne et se retrouvaient en quelque sorte "nationalisés" grâce à leur tatouage réalisé par une vétérinaire de Leucate. Ils pouvaient alors rejoindre les boxes de la grande distribution. Trois personnes sont poursuivies dans cette affaire, l'éleveur espagnol (absent), l'importateur dont la société est basée au Boulou et la vétérinaire. Au final, aucun problème sanitaire avec les chiens vendus qui, de l'avis de tous, étaient "d'excellente qualité". L'éleveur espagnol, un présentateur réputé de lévrier afghan, jouit d'une bonne réputation. L'homme travaille de longue date avec l'importateur français qui fournit en exclusivité une chaîne d'animalerie. Le hic vient quand cette société décide de travailler exclusivement du chiot français. L'éleveur, qui connaît bien la vétérinaire audoise pour l'avoir croisée dans des concours professionnels, lui produit alors des adresses françaises, des clientes des PO mais aussi son banquier en Dordogne, lorsqu'il vient faire tatouer les chiots à Leucate en mettant en avant un "métayage". Peut-on dire qu'il y a eu tromperie sur la marchandise ? Ceux-ci ne sont pas des chiens de race, inscrits au LOF et devant présenter un pedigree irréprochable, mais des chiens de type racial, nuance de taille comme l'a fait remarquer Me Sophie Paszek, le conseil de la vétérinaire. Sa cliente a-t-elle été trop naïve ? Sans doute un peu, mais aucune loi n'interdit un vétérinaire de tatouer un chiot qu'il soit né en France ou en Espagne, l'identification provenant du nom du propriétaire. Une centaine de chiots par an, de 1999 à 2003, ont ainsi franchi les Pyrénées se "blanchissant" les coussinets au passage et assurant un débouché économique plus lucratif. Normalement, la vaccination antirabique est obligatoire pour faire passer la frontière à un chien, mais à cette époque, pas de rage entre la France et l'Espagne. Entre-temps, et compliquant le dossier, la législation a évolué. Pour Me Guidez, du barreau de Paris, qui défend l'importateur : "il n'y a pas d'importation illégale dans un espace intra-européen".Dans cette affaire, mise en délibéré vendredi prochain, le conseil supérieur de l'ordre des vétérinaires et leur syndicat national se sont constitué partie civile, ainsi que la SPA.C.L.http://www.lindependant.com/articles/2010-06-23/trafic-de-chiots-au-boulou-203310.php Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites