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muriel isselé

LA REANIMATION NEONATALE COMMEN REAGIR

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D'après un article vétérinaire paru dans le Point vétérinaire

La réanimation du nouveau né est difficile et délicate car il a une physiologie différente de l'adulte.
Peu de progèes ont été réalisé en néonatalogie lors des dernières décennies. En 1978, Mosier rapporte des taux de mortalité durant les premières semaines de vie allant de 11,9 à 34 %. Douze ans plus tard, Poffengarger et coll observent les mêmes valeurs.

Si la période de risque maximum se situe dans les 48 heures post partum, les 15 premiers jours restent aussi une période critique.

De mauvaises conditions d'entretien de la lice,un part dystocique, des malformations congénitales, des traumatismes lors de la mise bas, un environnement dévaforable, une malnutrition, du parasitisme et des troubles infectieux, tous ces paramètres contribuent à la morbidité et à la mortalité néonatale.

Une réanimaton néonatale est parfois nécessaire lors de part dystocique ou de facteurs environnementaux défvorables. La désobstruction des voies respiratoires et l'administration d'oxygène permettent de lutter contre l'hypoxie. Le nouveau né est réchauffé progressivement et la température du nid est maintenue à 30 ° C avec une hygrométrie de 60 % pendant la première semaine. Le jeune est sensible à la déshydratation. Celle ci est estimée par la perte de poids et l'augmentation de la densité urinaire. L'allaitement artificiel au biberon ou à la sonde gastrique est réservé aux cas d'hypoglycémie modéré. Lors d'hypoglycémie sévère, une administration parentérale de soluté glucosé doit être entreprise.

La détresse respiratoire est fréquente chez le nouveau né, surtout si la mère le délaisse (part dystocique ou césarienne) en raison de la présence de liquides dans les voies aériennes ou d'un défaut de déploiement des alvéoles pulmonaires.

Si l'expulsion est trop lente surtout.ne présentation postérieure, l'inspiration initiale a lieu alors que la tête est encore dans les eaux foetales. Celles ci sont absorbées et encombrent les voies respiratoires.

La réanimation vise à provoquer une respiration spontanée par la méthode la moins agressive et la plus efficace possible.

D'abord le nouveau né est dégagé de l'ensemble des enveloppes foetales si la mère ne l'a pas fait. Un examen du chiot est fait pour évaluer la vigueur de l'animal, la couleur des muqueuses et la présence ou l'absence de mouvements inspiratoires .

Les voies respiratoires supérieures sont désencombrées des liquides et des sérosités avec les doigts, une poire d'aspiration, une seingue, un mouche bébé. La manipulation ne doit pas être trop brusque. L'aspiration des sérosités ne doit pas durer plus de 10 secondes. Basculer le nouveau né la tête en bas pour favoriser l'écoulement des sérosités est contre-indiqué et peut entraîner des complications telles des hémorragies cérébrales.

Dans un premier temps la respiration est stimulée par le séchage et la friction du nouveau né avec un linge tiède et par l'administration d'oxygène à l'aide d'un masque facial ou en le plaçant dans une couveuse humaine ou une cage à oxygène.

Après une minute si l'animal es toujours apnéique, il convient de mettre en place une ventilation à pression positive. Elle peut être réalisée à l'aide d'un masque de type Ambulag ( matériel de réanimation humaine) relié à un ballon, une valve qui contrôle la pression et éventuellement à une source d'oxygène.

La ventilation du nouveau né peut également être réalisée vis une sond endotrachéale de 2 mm de diamètre ou via des cathéters intraveineux. L'intubation doit s'effectuer avec précaution pour prévenir les lésions tissulaires ou encore un laryngospsasme.

Si malgré cette ventilation l'animal reste apnéqiue et/ou si que la fréquence cardiaque diminue, un massage cardiaque doit être entrepris par compression délicate de la paroi thoracique entre le pouce et l'index.

Quelles molécultes utiliser pour la réanimation cardio respiratoire
Les informations spécifiques des différentes molécules utilisées chez le chiot ou le chaton sont rares. Les indication ci-après ne sont données qu'a titre indicatif et sont essentiellement issues de la médecine humaine.

Doxapram (Dopram)

l'utilisation de doxapram analeptique respiratoire central provient d'une étude chez 22 chiots nés césarienne. Ces nouveaux nés ont reçu 1 à 2,5 mg d'hydrochloride de doxapram via la veine ombilicale à la naissance et ils ont tous survécus. Toutefois dans cette étude il n'existe aucun groupe de contrôle ni de description du degré d'hypoxie des chiots, ce qui rend les données non concluantes. De plus plusieurs observations remettent en question l'utilisation de cette molécule. L'efficacité du Doxapram est diminuée lorsque le cerveau est déjà hypoxique.Il est donc peu probable qu'il soit bénéfique chez le nouveau né apnéique et hypoxique. L'emploi de cette molécule n'est pas évoquée dans les publications sur la réanimation chez l'enfant. Ainsi l'utilisation de doxapram n'est pas conseillée pour stimuler la respiration. Néanmoins une fois les efforts respiratoires commencés, il peut être employé pour les amplifier à condition que les voies respiratoires soient complètement désobstruées. Son effet n'est que transitoire. Il est adminsitré sous la langue ( 1 à 2 goutes)d'une solution de 20 mg/ml ) soit par voie intraveineuse ou intrmusculaire. Cette dernière semble augmenter la durée d'acion du doxapram.

Adrénaline

L'adranéline est la molécule de choix lors d'un arrêt cardiaque chez le nouveau né. Moon et coll préconisent des doses de 10 à 30 ug/kg par voie intraveineuse (veine ombilicale) ou intra osseus. Cette molécule est liposoluble et peut être administrée par voie intratrachéale. Dans ce cas elle doit être diluée dans 1 à 2 mg de soluté isotonique pour augmenter la surface de contact avec la muqueuse.


Quant arrêter la réanimation cardiorespiratoire ?

- En cas d'absence de réponse après 15 minutes
- En présence d'une anomalie congénitale grave (fente palatine, imperforation nasale, hydrocéphalie)



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C'est bien beau tout ça, mais cela ne s'adresse pas à l'éleveur lambda ......
Sans avoir bac + 15 .... j'arrive quand même à réanimer mes chiots dans bien des cas .....

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quand soucis, je dégage les voies respiratoires en posant une gaze sur le nez et l bouche du chiot,j'aspire à la bouche, puis Dopram, frictions et réchauffement.
Eventuellement une deuxième petite goutte de Dopram.
Je sauve ainsi des chiots mais pas tous malheureusement.
Le york est un chien qui par sa petite taille pose certains soucis.
Quant à un chiot nouveau-né qui fait la carpe plus de deux heures, le pronostic vital est très très faible

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Heuuu oué c'est une bonne info, mais je pense que ça s'adresse plus à des vétos qu'à des éleveurs ...
Le BA.BA on l'a a peut près tous avec l'expérience, mais l'accès à l'oxygène, l'intubation et les administrations intra osseuses c'est pas donné à tout le monde quand même.

Il y a des conseils forts interessants sur le site d'une clinique véto que je connais bien (spécialisée en repro) mais le "copier - coller" sans pouvoir mettre leur nom me parraît peu judicieux, c'est domage car les conseils donnés sont très précieux et à la portée de tous.

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Citation :
quand soucis, je dégage les voies respiratoires en posant une gaze sur le nez et l bouche du chiot,j'aspire à la bouche, puis Dopram, frictions et réchauffement.
Eventuellement une deuxième petite goutte de Dopram.
Je sauve ainsi des chiots mais pas tous malheureusement.
Le york est un chien qui par sa petite taille pose certains soucis.
Quant à un chiot nouveau-né qui fait la carpe plus de deux heures, le pronostic vital est très très faible


exactement la même chose en chihuahua!!et je rajouterai 80% de naissance par le siège d'où la difficulté de sauver les chiots car souvent il restent coincé.

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C'est tout à fait vrai Gaby, et réussir à sauver un chiot qui coince par le siège, pas simple, on a peu de place pour réussir à passer un doigt pour dégager une épaule et une patte qui bloque tout.
Mon pire cauchemar, c'est quand je vois la moitié d'un chiot sorti, qui bouge dont je n'arrive pas, malgré toutes les manipulations possibles à sortir la tête et voir ce chiot ne plus bouger du tout, et que l'on finit par sortir mort....
Alors que la maman a poussé tant qu'elle pouvait, parfois avec des souffrances dures à entendre.

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